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Le développement personnel
dans Signes & sens
Coups durs,
coups du sort
ou passages obligés ?
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On préfèrerait s’en passer mais ils montrent parfois leur nez ces obstacles qui peuvent nous déstabiliser. Ils prennent la forme de la perte d’un être cher, d’un problème de santé ou de travail, d’un accident, ou plus basiquement d’une parole blessante… Cependant, ne pas se laisser invalider et transformer ce qui nous paraît injuste en tremplin pour rebondir sera toujours la bonne attitude…
L’ensemble de ce qui nous arrive de négatif possède son corollaire inversé, même s’il est difficile de l’identifier sur le moment. L’erreur serait de permettre à la plainte de s’installer et qu’elle occupe tout l’espace, nous barrant l’opportunité d’une centration salutaire. Voici quelques clés pour ne plus vous laisser terrasser par les drames de l’existence…
La vie est belle et unique !
Sœur Emmanuelle, la chiffonnière du Caire, à l’aube de ces 100 ans, clouée sur une chaise roulante, se confiait à un journaliste : Pour moi, la vie est belle et passionnante. Je suis heureuse d’être vieille. Ça a beaucoup d’avantages. Si elle a eu son lot d’obstacles, la vieille dame a su accueillir ce que le quotidien lui réservait avec la certitude, comme l’écrit Andrée Roberti dans son livre « Comment se psychanalyser soi-même » aux Éditions De Vecchi Poche, qu’en fait, il n’y a rien qui n’ait un sens positif… Par ailleurs, il est important d’adopter cette sagesse qui enseigne que tout passe, les chagrins aussi bien que les plaisirs… Rien ne se répète vraiment, ne serait-ce que parce que les époques changent elles aussi.
Le temps de l’analyse
Toutes les herses rencontrées sur le chemin sont autant de miroirs qu’il s’agit d’envisager comme un point de départ positif. La psychanalyse utilise le terme symptôme pour indiquer que celui-ci est la manifestation extérieure d’un désaccord inconscient. C’est comme si ce qui nous incombait était une incitation à changer. La méthode freudienne propose non pas de nier ce symptôme, mais de s’en servir pour aller au-delà. Ne pas s’y fixer. Ainsi, le coup dur peut devenir un allié. Imaginons par exemple que vous ayez perdu un être cher. Vous souffrez et cela est indéniable. Vous souffrez non seulement du manque de cet être mais aussi de la culpabilité de ne pas l’avoir assez aimé – pensez-vous –, ou de ne pas avoir assez fait pour le sauver. Là encore, revenir sur le passé ne ressuscitera pas le défunt. La seule attitude à avoir est d’envisager tout ce que ce départ douloureux peut libérer de vacuité. Ce qui ne veut surtout pas dire qu’il s’agisse d’égoïsme. Bien au contraire. Réaliser que vous pouvez continuer sans le cher disparu est en quelque sorte rendre hommage à son choix inconscient d’avoir quitté cette terre, de vous avoir quitté. C’est faire que son départ ne reste pas lettre (l’Être) morte… Pour Sigmund Freud, c’est la sublimation. L’écrivain Martin Gray en est l’exemple même révélé après la disparition de toute sa famille dans un incendie.
S’élever vers le soleil !
Dans « Le prophète », best seller intemporel de Khalil Gibran, à la question qui concerne la douleur, le Sage répond : La douleur brise la coquille de votre discernement. De même que le noyau du fruit doit se briser pour que son germe puisse s’élever vers le soleil, de même vous devez connaître la douleur. Beaucoup de votre douleur est choisie par vous-même… Pas le moindre masochisme dans ce discours. Seulement l’acceptation que la vie n’est pas un long fleuve tranquille et que les difficultés qui se présentent sont là pour nous faire grandir toujours un peu plus. Ayez donc la certitude bien ancrée que vous pouvez faire de demain, quelle que soit votre souffrance, un jour supplémentaire de ressourcement bénéfique pour vous et votre entourage ! L’essentiel étant effectivement de transformer l’insupportable en un axe fécond de sérénité, lié à l’acceptation.
Stéphane Marcoux
Aide-toi…
Plutôt que de se laisser aller à la fatalité, être persuadé que le hasard n’existe pas, c’est se donner de nouvelles chances de rebondir. Justement, dans son ouvrage « Le hasard n’existe pas », publié aux Éditions Astra, K. O. Schmidt précise que cette affirmation ne relève pas d’une béate consolation mais est une vérité que la psychologie dynamique a établie de façon irréfutable, vérité reconnue et mise à profit dans tous les domaines de la vie… La psychanalyse elle-même n’aurait pas vu le jour si Sigmund Freud n’en avait pas été persuadé. La nouveauté de cette discipline, par rapport à la religiosité de son temps, c’est que l’Homme a en lui les ressources nécessaires pour dépasser une situation difficile. Dès lors, le précepte Aide-toi, le ciel t’aidera prend tout son sens…
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