La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Elle est jalonnée de moments difficiles : conflits, manques de tous ordres (affectif, professionnel, pécuniaire). Pourtant, rien ne sert de pester contre le sort ou le Bon Dieu ! Il est possible de trouver le calme au milieu de la tempête : la crise porte toujours en elle son contraire, la paix…
« Nul à l’impossible n’est tenu », « À chaque jour suffit sa peine », « Après la pluie vient le beau temps », autant de proverbes positifs à notre disposition pour ne pas se laisser engloutir par des situations que l’on a tôt fait de voir comme des fatalités auxquelles on serait soumis irrémédiablement.
Trouver la paix
Prendre conscience que nous avons, par le passé, affronté des crises et que nous les avons depuis longtemps dépassées, contribue à relativiser la problématique actuelle. Rappelons-nous du premier souvenir désagréable, lorsque nous étions enfant, qui nous vient à l’esprit. Il n’a plus sa raison d’être aujourd’hui. Projetons-nous maintenant dans sept ans. Que restera-t-il de nos soucis du moment ? Albert Einstein, avec sa théorie sur la relativité, nous ouvre la voie. Nous avons la faculté de déclencher notre imagination. Utilisons-la à bon escient et ne la laissons pas vagabonder dans des
scenarii catastrophes. La pensée est créatrice. Elle est capable du pire comme du meilleur. Choisissons le meilleur. Toute la tradition de la pensée positive nous y exhorte. La mort, par définition, ne peut pas vivre. Or, nous sommes vivants malgré nos soucis. Et tant qu’il y a de la vie, l’espoir est là ! Continuons à faire ce que nous avons à faire quoi qu’il arrive et faisons confiance. La persévérance est une alliée de la foi. Dans les Évangiles, il est dit que Jésus dormait lorsqu’une tempête effraya son entourage. Il lui fut reproché ce sommeil mais le dormeur irrité par ce brouhaha ordonna à la mer de se calmer. Ce qu’elle fit aussitôt. Cette parabole est pleine d’enseignement. Nous n’avons pas à nous laisser troubler par une cause extérieure.
Il ne tient qu’à nous !
Nous pouvons parfois nous sentir coupables d’une situation. Or, paradoxalement, la culpabilité n’est pas toujours négative. Nous avons, quoi qu’il en soit, la possibilité de réparer une erreur. Tout se rattrape. Un mot gentil, un geste symbolique, un bouquet de fleurs peuvent suffire à faire oublier un comportement intempestif. Si la pression est trop forte, on peut s’accorder aussi des espaces de plaisir. Allumer le téléviseur et opter pour un moment de détente, profiter d’une journée ensoleillée pour aller marcher, appeler un(e) ami(e), sont des façons de couper court aux idées noires. Il ne tient qu’à nous de nous
booster afin que l’instinct de vie soit le plus fort. Ainsi, respirer profondément est une technique que la sophrologie a empruntée au yoga. Si les émotions ont un effet sur notre respiration au point de nous couper le souffle parfois, l’inverse est vrai aussi. Essayez : asseyez-vous le dos droit à votre table de travail, par exemple, et prenez conscience de votre souffle. Laissez-le aller simplement puis augmentez en ampleur. C’est si simple que nous ne le faisons jamais. Pourtant, les bénéfices sont instantanés. L’oxygène circule de nouveau, nous nous rechargeons d’énergie et de paix… Tous les exercices de relaxation, que l’on peut facilement se procurer sous forme d’enregistrement, sont basés sur le principe du recentrage physique qui permet de retrouver cet état que nous devrions cultiver. Il peut donner des fruits, y compris à notre entourage. Vous pouvez aussi vous inscrire à un cours de yoga. De nombreux pratiquants disent traverser les périodes difficiles sereinement grâce à cette pratique d’harmonisation du corps et de l’esprit. D’autant que selon notre façon de regarder autour de nous, nous pouvons générer de l’angoisse ou au contraire la joie. L’angoisse, c’est croire que le monde est hostile. La joie, c’est la certitude que nous avons tout à gagner en allant à sa rencontre. « Le bonheur est au coin de la rue »... Nul besoin de fuir à l’autre bout du monde. À quoi cela servirait-il si nous emportons avec nous notre regard négatif. Commençons là où nous sommes, ici et maintenant. Faisons l’inventaire de tout ce qui est paisible. Libre à nous de reprendre en main nos soucis, si nous en sentons la nécessité, par la suite. Depuis que le monde est monde, il y a toujours eu des êtres qui ont su créer la paix au milieu de la tourmente. On les appelle des Saints ou des héros, mais nous sommes faits du même bois. Le tout est de s’en convaincre. Il ne tient vraiment qu’à nous !
André Vaniscotte
S’autobilanter !
Il est impératif de réaliser les conséquences néfastes de nos comportements négatifs : «J’ai de moins en moins d’amis», «J’ai râlé pour les autres toute l’année au boulot et, du coup, je n’ai pas eu de prime»… C’est la seule façon de pouvoir envisager un changement. N’hésitez pas à dresser par écrit une liste des situations qui vous rendent irritables ! Est-ce vraiment justifié ? Ensuite, essayez d’établir un lien avec votre enfance : dans une situation où le négatif a primé, vos parents réagissaient-ils à l’identique ? Le constat est souvent tellement probant qu’il en devient thérapeutique sur le champ.
