Le développement personnel
      dans Signes & sens

      Doit-on (se) mentir
      face à la maladie ?

      Doit-on (se) mentir face à la maladie ?
      ©iStock

      Ne dit-on pas " Ça partait pourtant d'une bonne intention... ", lorsqu'une situation tourne à l'aigre, alors que nos honnêtes perspectives altruistes ont pu attirer les foudres a posteriori ! Il est bien complexe effectivement de faire la part des choses car tout individu amené à modifier le sens d'un évènement a toujours de quoi rationaliser en toute sincérité...

      Ce processus me conduit à relater un cas très ambivalent de mussitation. Cette manière de parler entre les lèvres, sans articuler, utilisant un timbre de voix " tombant ", traduit soit une résistance à communiquer clairement, soit une timidité majeure. Cette forme atténuée de mutisme met, quoi qu'il en soit, l'interlocuteur en échec...
      . Sofia, 37 ans, ayant décidé de s'installer comme graphologue, prit rendez-vous avec l'antenne des Impôts de sa ville pour démarrer son activité professionnelle en toute clarté. Elle fut reçue par un contrôleur de l'établissement, une femme plutôt ascétique me dit-elle, qui feignait une amabilité conventionnelle. Chaque fois que Sofia lui posait une question précise, le début de la réponse était audible, puis les lèvres ne remuaient pratiquement plus et le son de la voix devenait quasiment inexistant. Sofia fit répéter une fois, deux fois, puis ne comprenant rien à l'attitude de l'agent fiscal, finit par arrêter ses questions et partit. C'est ainsi qu'elle choisit de prendre d'emblée un comptable qui, répondant normalement à toutes ses interrogations, rassura la jeune femme quant à ses facultés intellectuelles !
      Il existe donc des individus pervers qui peuvent déstabiliser et mettre en grande difficulté. En revanche, la réelle timidité ne nourrit pas de but malsain. Un sujet - gardant enfouie au fond de lui la terreur de s'exprimer devant un autre - qui lui rappelle une sanction mnésique - peut perdre tous ses moyens, se replier sur lui-même, mentir par omission, et en souffrir. Il y a, de facto, une différence notable entre la jouissance à " contrôler " le récepteur et une retenue maladive à dépasser une angoisse devant un émetteur.

      Face au malade


      . Rosie, 46 ans, s'est sentie anéantie par l'attitude d'un cancérologue, libérant avec brutalité à son père qu'il était condamné, la médecine ne pouvant plus rien faire pour lui... À aujourd'hui, Rosie refuse cet avis péremptoire, répétant en séance analytique : " Après tout, il y a bien des miracles à Lourdes... ". Elle a d'autant plus raison qu'il existe des cas inexpliqués de guérison. D'ailleurs, tous les psychanalystes refusent la fatalité, tout aussi tangible soit-elle, car - à l'inverse - ils ne pourraient pas contribuer à stimuler les pulsions de vie de leurs analysants !
      Si, depuis quelques décennies déjà en France et dans le domaine médical, il est plutôt d'usage de dire la vérité aux malades en fin de vie, un bémol trouve cependant sa place ici : une écoute appropriée reste incontournable. Dans l'approche de la maladie, reconnue comme incurable, les médecins peuvent malgré tout parfois manquer de discernement. Même s'ils disent avoir peu de temps et ne pas avoir fait d'études en psychologie, il ne faut pas perdre de vue que malades et familles veulent surtout connaître les chances de guérison. C'est cet aspect qui motive ceux-ci avant tout autre considération, d'autant que la nuance - facile à faire - n'appelle donc pas la notion de mensonge.


      Le rôle de la pensée positive

      Je me souviens d'une relation, médecin généraliste, qui avait appris qu'elle développait un cancer de l'ovaire (à l'âge de 40 ans). Elle m'avait dit avec une solide détermination qu'elle ferait partie des 50 % des statistiques de guérison. Bien que décédée quelques années plus tard, j'avais trouvé - et je trouve toujours - intéressante l'attitude de cette jeune femme qui, d'emblée, avait posé une limite à d'éventuelles pollutions qu'on pourrait lui insuffler malgré elle. Tout le monde, certes, n'a pas le courage de se positionner ainsi lorsque Thanatos se fait totalitaire et cette forme de leurre arrive à faire partie de la bonne solution : il laisse une meilleure appropriation du temps pour que le malade se centre suffisamment sur lui pour puiser à l'intérieur de ses ressources intrinsèques. Toute souffrance, toute douleur offrent la possibilité de quitter nos tyrannies en revisitant notre propre demeure. Se découvrir alors chasse le désespoir et il n'est pas rare que le malade lui-même remonte le moral des troupes !
      Françoise Dolto, souffrant d'une fibrose pulmonaire à la fin de sa vie, avait pratiquement quitté celle-ci quelques jours avant son décès. Revenant à elle-même, elle aurait déclaré aux proches qui se trouvaient alors à son chevet : " C'était pour de rire ! "... Quelle maîtrise, alors qu'en tant que médecin elle connaissait tout à fait l'issue fatale de sa pathologie.
      Ainsi, le pieux mensonge est beaucoup moins une affaire individuelle qu'on pourrait le supposer : ce que nous captons du désarroi de l'autre ne se façonne pas dans le seul creuset d'un individualisme égoïste. En outre et après tout, chacun de nous a au moins été une fois l'objet d'une protection de l'entourage. Peut-être un peu en colère lorsque nous avons su la vérité, l'incident mis en miroir nous a fait reconnaître, avec le recul nécessaire, qu'il a mieux valu à ce moment-là que nous ignorions ce qui se passait en vérité...

       

      Chantal Calatayud*

      *À lire :
      " Ce qu'il faut savoir pour être soi : sortir du mensonge "
      Chantal Calatayud
      Éditions Dervy


       

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