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La parapsychologie
dans Signes & sens
Faire faire un thème karmique
pour se déculpabiliser
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La notion de « Karma » est issue de la spiritualité védique et se répand dans le monde occidental. Rien de fondamentalement mystérieux dans ce terme qui vient du sanskrit « karman » signifiant « action, conséquence ». Tout comme nos actes passés dans cette vie ont un retentissement sur le présent, le principe de la réincarnation, aujourd’hui accepté par bien de nos contemporains, repose sur le fait que nos vies antérieures pourraient expliquer certaines conditions de notre existence. Si l’astrologie indienne (le Jiotish) a toujours pris en compte cette dimension, ce n’est que depuis quelques décennies que les astrologues occidentaux parlent de thème karmique.
En Occident, des personnalités comme Annie Besant, Alice Bailey et surtout Rudolf Steiner ont, au début du XXème siècle, intégré dans leurs travaux la notion d’astrologie karmique. Ces ésotéristes sont d’accord pour dire qu’il n’est pas question de porter un jugement sur les actes réalisés, ou pas, dans une précédente vie : ce qu’il est surtout important de connaître, ce sont les opportunités présentes d’évolution en fonction de ce passé. Selon la tradition spirituelle hindouiste ou bouddhiste, toute incarnation humaine offre cette possibilité. Le choix est toujours à disposition. La notion de temps étant très relative, comme l’a démontré Einstein, il ne sert à rien de s’angoisser à son sujet, d’autant que rien n’est jamais définitif.
Réincarnation et Karma
C’est dans le livre sacré la « Baghavad Gita », rapportant l’échange entre le Dieu Krishna et son disciple Arjuna, que l’on peut lire, de façon à la fois explicite et imagée, la doctrine de la réincarnation : L’âme revêt un corps nouveau, l’ancien étant devenu inutile, de même qu’on se défait de vêtements usés pour en revêtir des neufs (Chant 2, verset 22). Selon cette philosophie spiritualiste, la loi du Karma régit une nouvelle incarnation en lien avec les désirs de la vie qui s’achève. Ainsi, en fonction des actes et des pensées précédentes, l’âme choisit de naître dans certaines conditions de manière à continuer un chemin évolutif. On est bien loin de la notion de culpabilité dans la mesure où pour cette spiritualité, il s’agit chaque fois d’une nouvelle chance de compréhension. Même si au conscient, le sujet ne se souvient pas – sauf cas exceptionnel – de ses vie antérieures, l’Âme est dite Sat Chit Ananda, ce qui signifie Toute de Connaissance et de Félicité et, sise dans le cœur de chaque être, guide sa destinée. À l’instar de la psychanalyse qui explique que nos troubles existentiels découlent d’un désaccord entre l’inconscient et le conscient et dont le travail consiste à reconnecter de façon harmonieuse ces deux registres, l’astrologie karmique suggère un travail d’introspection à valeur thérapeutique puisqu’il propose de relier l’individu à son âme…
L’astrologie karmique
Les astrologues intégrant dans leurs travaux le thème karmique ont accès, de par leur discipline, à des informations de l’ordre de vies antérieures. Ce matériel n’a aucune vocation à faire régresser le consultant dans son passé mais, au contraire, l’inscrit dans un présent enrichi d’explications qui, pour lui, étaient jusque-là incompréhensibles. D’autre part, l’ouverture à ce type de spiritualité est source d’espérance. De façon plus théorique, l’astrologie karmique prend en compte les aspects ésotériques des nœuds lunaires, des planètes rétrogrades et des maisons karmiques. Encore une fois, il n’y a aucun déterminisme en la matière. Il s’agit surtout de faire prendre conscience au consultant qu’il possède des potentialités héritées d’une expérience antérieure et qu’un continuum évolutif est susceptible d’être initié. L’astrologie karmique travaille essentiellement sur le lien et ouvre des perspectives heureuses. On est bien loin de la notion de dette karmique, culpabilisatrice, qui ne serait que religiosité inhibitrice. À l’inverse, un travail sur soi – essentiellement positif – découle de ce type de consultation.
Cathy Herbert
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