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      Être
      un célibattant heureux

      Choisir d'être un célibattant heureux !
      ©iStock

      L’image du sujet célibataire a radicalement changé ces dernières décennies. Par le passé, célibat rimait d’une certaine façon avec échec ; il concernait celui ou celle qui n’avait somme toute pas pu faire autrement et subissait presque cet état de fait. Actuellement, il en va tout autrement. Les statistiques sont parlantes. Selon L’INSEE, le nombre de célibataires était de 12,6 % de la population en 1999. Autre constat, en trente ans, le nombre de ceux-ci a doublé ; ils ne sont plus une population marginale. Bien sûr aussi, comportements et modes de vie ont connu une véritable révolution.

      Deux conceptions s’opposent : le modèle idéal du couple et la valorisation de l’autonomie. De la sorte, difficile de concilier recherche identitaire et valeurs collectives. En cette période de mutations profondes, la société se réfère à ce qu’elle connaît de tout temps : le couple. Pour un célibataire, se fondre dans le moule qui ne lui correspond pas n’est pas toujours facile. Beaucoup d’activités où des couples se retrouvent, entraînent pour lui la sensation de se sentir en trop. Ainsi, parfois, organiser des vacances ou une sortie se révèle peu facile. Pour autant, les voyagistes en ont pris conscience et proposent des gammes destinées aux personnes seules. Le marché ayant bien compris leur place grandissante dans la société, divers produits comme offres de service se développent pour ces clients spécifiques. Cependant, les mots sont ici de première importance et les publicitaires ne parlent pas de célibataire à l’image ringarde. Ce champion toutes catégories des habitudes, vie étriquée, charentaises pour l’homme et chignon pour la femme, a vécu. Routine, grisaille et existence terne leur faisaient cortège. Le langage s’est fait le reflet de l’évolution des mentalités.

      Soliste, solo, célibattant, solobataire


      Certains proposent le 13 février pour les fêter. Il n’y a plus de honte à être seul dans la vie. Les produits proposés, qui s’accordent avec une date symbolique, sont donc présentés comme étant réservés à une certaine catégorie de clientèle. Ce n’est en rien de la manipulation mais bien plutôt le respect de la portée des mots et leur résonance. D’ailleurs, il y a tout juste quelques décennies, être célibataire était encore perçu de façon négative, ce qui a quand même laissé des traces. Les préjugés étaient bien établis : le solo était porteur d’une tare pour n’avoir pas, comme tout le monde, convolé en justes noces. Condescendance ou suspicion, pitié ou moquerie étaient donc de mise. De toute évidence, la normalité passait par le mariage. Ainsi, l’esseulé(e) ne pouvait qu’être moins : moins joli(e), moins agréable, moins attirant(e) et faire tapisserie. L’évolution des mentalités a heureusement mis un sérieux frein à ces conceptions bien réductrices. Il n’est plus nécessaire de faire comme les autres. Les personnes qui vivent seules, et sont heureuses de leur état, ne déclenchent plus de multiples tentatives pour se caser de toute urgence.

      Sortir de la confusion


      La tendance est de vanter une totale liberté : cet avis s’opposerait à une aliénation due à la vie à deux. Magnifier célibat ou vie de couple n’a rien de réel. Vivre seul ou en couple n’est pas une garantie de bonheur. D’autre part, la plupart du temps, il y a confusion avec la dépendance à un autre qui serait indispensable. Erreur funeste. Un constat s’impose : en matière de mode de vie, d’autres choix que famille et couple sont désormais possibles, surtout pour les jeunes femmes. Par le passé, choisir la vie en solo n’était pas concevable pour une femme ; elle devait être soumise à une tutelle masculine. Ne pouvaient vivre seules que veuves et religieuses ; autrement, la rumeur courait bon train. Les schémas hérités des ascendants sont bien souvent fort lourds. Fréquemment d’ailleurs, le célibataire est défini comme n’étant pas en couple. C’est à partir d’un manque. Si cette conception a été dominante par le passé, elle régresse aujourd’hui. Les choses ont beaucoup changé aussi du fait de l’allongement de la durée de la vie. La vie de couple d’une quinzaine d’année autrefois peut, maintenant, couramment durer une quarantaine d’années. Bien sûr la probabilité de possibles ruptures s’accroît et il est considéré que tout adulte aura dans sa vie une période en solo. Néanmoins, là aussi, une autre idée reçue résiste : rencontre et vie sexuelle ne pourraient rimer qu’avec jeunesse. Il n’en est évidemment rien. À quelque âge que ce soit, les opportunités de construire une nouvelle relation sont réelles. L’amour n’a pas d’âge. Certes, le modèle de vie à deux reste actif dans l’imaginaire et beaucoup y aspirent. Pourtant pas à n’importe quel prix !

      Ni manque, ni marginalisation


      Espérer l’amour fait des ravages. Princes et princesses de contes de fées n’étant pas de ce monde, la rencontre est pour le moins compromise. Attendre un idéal amène à toujours éliminer, dans la réalité, celle ou celui qui, de toute façon, ne serait jamais assez ou serait trop. En revanche, s’adapter au temps présent, sans être en recherche permanente d’une possible rencontre, permet d’être en accord avec soi. Bizarrement, c’est alors qu’il y a disponibilité. Lorsque le célibataire ne conçoit pas la vie à deux comme seule voie possible, il n’y a ni manque ni marginalisation pour ne pas correspondre à une norme. Pas non plus de procuration donnée : la vie ne se fait pas au travers d’un autre. C’est être soi d’abord. Il est aussi là le secret de ceux qui abordent une période de vie en soliste de façon positive : leur bonheur ne dépend pas d’autrui. Les choses ainsi posées, le quotidien se fait léger. L’autre n’a pas de pouvoir pour rendre heureux. C’est de soi que cela dépend. Si la majorité des célibataires souhaitent rencontrer l’âme sœur, heureusement ces personnes ne vivent pas dans une attente désespérée. Les différentes phases et expériences de vie participent à l’épanouissement de la personnalité. Pour beaucoup, cependant, vivre seul est plus difficile que vivre à deux. Néanmoins, nombreux sont ceux aussi préférant cela, temporairement ou pas, à un compromis qui ne les satisferait pas en définitive. Évidemment, les relations couples-célibataires ne sont pas toujours exemptes de certains parasites. Quelques uns de dire que de l’adolescence au célibat, il n’y a pas loin. Ils mettent en avant, avec parfois une pointe d’envie, refus de faire des concessions, peur de s’engager, absence de contraintes, jusqu’à même une forme de snobisme pour ne pas rentrer dans le moule majoritaire. C’est oublier que l’indépendance a un prix, en terme de coût, c’est évident ! Mais il y a plus important. Le célibataire se sait seul aux commandes de sa vie, il se conçoit comme sujet à part entière. De fait, si sa vie ne se résume pas à l’attente ou à la recherche du conjoint potentiel, il n’en refuse cependant pas l’opportunité.

      La jeunesse d’esprit au rendez-vous


      Garder la curiosité toujours en éveil et l’intérêt pour toute nouveauté fait qu’il n’y a pas de repli sur un quotidien répétitif. Les stigmates de l’âge ont ainsi moins de prise. Paradoxalement, se positionner de la sorte, c’est être dans une dynamique de rencontre évidente même sans en être conscient. Cette réceptivité constitue assurément une généreuse source d’énergie. Être accueillant, c’est s’inscrire dans l’échange relationnel en comptant sur ses propres ressources (chacun en dispose). Ainsi n’attendons pas en constance un appui dans lequel toujours puiser. La relation à l’autre est déparasitée de la notion de besoin. Ayant de soi une estime juste donc positive, se respectant, il n’y a ni autodénigrement, ni dénigrement des autres. Regarder la vie au travers de lunettes optimistes est un puissant garant de vitalité et d’allant. En corollaire inversé, en rester à l’illusion enferme. La personne étant ancrée dans le principe de réalité, le partenaire idéal, supposé combler tout manque, n’aveugle plus. Il devient alors naturel de prendre soin de soi physiquement et psychiquement. Il n’y a pas de recherche pour, à toute force, rallier les suffrages de certains censés détenir la clé. Il est sûr qu’ainsi une qualité relationnelle est implicitée ; si elle n’est pas au rendez-vous, la relation s’étiolera. À l’inverse, quand l’autre est lui aussi dans une démarche positive, la rencontre, dans un registre d’échange mutuel, est alors possible. Du fait de la réalité prise en compte, pas de déboire dû à l’attente d’un illusoire et redoutable et ils vécurent heureux éternellement. Comme toute chose réelle, une relation a une durée de vie ; elle est, par essence, temporelle : elle se transforme, connaît un renouveau, se met en sommeil, évolue. Rien d’anormal là, au contraire. C’est même le gage de son existence. Aucun échec évidemment mais une succession d’étapes offrant la richesse de leur diversité.

       

      Élodie Elkaïm

       

       

      Un art de vivre

      La solitude est un luxe que s’accorde le sujet pour réaliser ce qu’il désire. Bien évidemment, être célibataire n’est pas vécu pareillement de l’un à l’autre. Pour certains la solitude est un fardeau qu’ils cherchent à alléger, une faille douloureuse, un échec. Si elle est subie, il faut alors (même si c’est difficile au début) ouvrir la porte et établir des liens. Ne pas faire rimer la solitude avec isolement et ennui. À trop s’éloigner du tissu social, un déphasage se met en place, de plus en plus difficile à résorber s’il s’installe sur la durée. L’être humain est un être de communication. Vivre seul est bien évidemment tout à fait possible : par contre, vivre isolé est source de dommages. D’ailleurs, ce sont les personnes seules qui font en grande partie la vie de la cité. Elles sortent, vont au restaurant, au cinéma, au spectacle, visitent les musées, salons et expositions, s’informent de l’actualité, s’intéressent aux réalisations d’autrui. Ces activités portent leurs fruits lorsqu’elles ne sont pas prétextes à rencontres mais correspondent au choix de se faire plaisir, prendre soin de soi. Souvent, la bande d’amis est importante. De fait aussi, des clubs de loisirs ou d’entraide pour personnes seules ont connu un essor considérable. Appartenir à un groupe social, amical, participer à la vie de celui-ci, y être reconnu est enrichissant. Ce qui importe, c’est pouvoir partager émotions, sentiments, réflexions, bref, communiquer. Cette disposition à l’ouverture, associée à une maturité, permet d’apprécier l’existence, d’en goûter les joies les plus simples comme les moments les plus inattendus. Tout un art de vivre.

       

       

      Même pas seul(e)…

      Si le normatif ne perturbe pas d’emblée l’individu, il peut à la longue l’inhiber. Et même si ça décoiffe encore certains ou certaines, une belle minorité d’humains – hommes et femmes – (qui s’amplifie d’ailleurs depuis trois décennies) – revendiquent de vivre seul(e)s par choix. Ce qui ne signifie pas être seul(e)s ! Ces « courageux » dérangent non seulement parce qu’ils se sont autorisés une liberté calculée mais aussi parce qu’ils font des envieux… Cette catégorie, perçue comme un peu marginale, compte majoritairement des professions libérales, des chefs d’entreprise, des commerçants… Tout simplement des personnes qui ne tablent que sur elles-mêmes. Ne voulant pas avoir de comptes à rendre, elles choisissent que le meilleur soit à l’extérieur et à venir. Repoussant toujours un peu plus les limites de l’amour, elles ont – c’est vrai – le goût du risque. Mais de quel risque au juste ? Celui, plus âgées, de pouvoir se tourner encore et encore vers d’autres inconnus. Le bénévolat peut ensoleiller une retraite, comme les voyages ou les clubs de bridge, de scrabble etc. Alors, il est où le problème ?

       

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