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La psycho
dans Signes & sens
Le sexe a ses codes intimes
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Le désir sexuel, l’attirance amoureuse, se manifestent selon que l’on soit femme ou homme, jeune ou plus avancé en âge, de différentes manières. Des expressions libidinales qui sont propres à chacun selon son histoire.
Notre intimité sexuelle répond à des codes spécifiques qui nous envoient des signes auxquels il nous appartient de donner sens… Les choses de l’amour sont faites d’ambivalences. La psychanalyste Melanie Klein et son élève Joan Rivière, dans leur ouvrage « L’amour et la haine », publié aux Éditions Payot, insistent sur les mécanismes inconscients en jeu en ce qui concerne l’instinct sexuel. Cette énergie première, neutre et libre à l’origine, va en effet subir des transformations au cours de l’existence. Elle qui n’est que plaisir va se confondre avec le besoin. Ainsi, lorsque le nourrisson tète, il associe le besoin vital au plaisir. Une évolution harmonieuse de la libido voudrait que cette confusion peu à peu s’estompe pour laisser place à un accès au plaisir dégagé de tout étayage, c’est-à-dire de tout processus visant à prendre plutôt qu’à donner.
Une relation épanouissante
On a l’habitude de dire que lorsqu’une femme fait l’amour, elle se donne entièrement. Serait-ce dire que l’homme ne serait bon qu’à utiliser l’autre sexe ? Si une culture phallocrate pouvait pousser à considérer que l’amour à la hussarde était la seule composante possible de l’acte sexuel, cette forme de relation semble de nos jours être heureusement reléguée aux oubliettes. La femme revendique maintenant le droit de prendre du plaisir. Il est en effet question de révéler l’autre à ce qu’il est. Si les sexes sont par nature complémentaires, c’est bien qu’il s’agit d’accepter que nous sommes des êtres de partage.
Le sexe a son langage
Selon la sexologue américaine Barbara Keesling, la parole est le meilleur des aphrodisiaques et le langage érotique peut transformer radicalement la relation du couple. De son côté, Marga Vianu, auteur de « 20 clés pour vivre une sexualité réussie », paru chez Trédaniel, explique que la bonne ou mauvaise vibration d’un mot dégage – comme toute vibration – une énergie puissante. Pour que cette énergie soit agréable, les taoïstes utilisent un langage poétique et évitent les mots vulgaires, précise-t-elle. Ainsi, le sexe féminin devient la fleur ouverte, le lotus rouge. La vulve est la porte de jade, tandis que le pénis est nommé la tige de jade. Messieurs, la majeure partie de la gent féminine est sensible aux compliments. Soyez sûrs que votre aimée est plus sentimentale que vous ne le croyez. Elle a besoin que vous lui témoigniez verbalement votre désir pour pouvoir vous faire confiance. Avouez-lui que vous la trouvez belle, que vous aimez son corps. Mesdames, il a parfois besoin de se sentir viril, n’hésitez pas à le rassurer sur ce point. Votre imagination vous fera trouver les mots qu’il faut… Ne vous interdisez pas un langage un peu inhabituel : vous avez le droit de l’étonner, de le provoquer !
Les jeux de l’amour
Le plaisir est frère du jeu et ceci depuis notre plus tendre enfance. L’imaginaire, la spontanéité, l’innocence président aux jeux de l’amour. Si une bonne communication s’établit entre les deux partenaires, la fête des corps suivra naturellement. Aborder les jeux sexuels en vous amusant, c’est inventer vos propres techniques, vos propres règles d’un commun accord. Varier les positions se fera naturellement si le lâcher-prise s’établit graduellement. Prenez le temps, laissez monter le désir. Il vous guidera. Ne faites pas de l’acte sexuel un but à atteindre à tout prix. L’amour n’est pas le lieu de la raison. Il a ses codes intimes dont chaque couple connaît les secrets. Et ceux qui ouvrent les portes de l’extase pour les uns ne sont pas automatiquement valables pour les autres. Alors, à vous de jouer et, surtout, amusez-vous bien !
Carole Cambon
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