La psycho
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      Dépression :
      ne pas céder à la facilité

      Dépression : ne pas céder à la facilités
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      Depuis que le monde est monde, les humains ont toujours cherché des moyens de se simplifier l’existence. À l’âge de pierre avec le silex, on pouvait découper la viande, chasser le bison mais aussi s’en servir comme arme pour attaquer les autres hommes. À l’âge de fer, de façon plus sophistiquée, le tranchant qui servait de couteau a servi d’épée. Ainsi une découverte vat-elle servir la société humaine pour le bien de l’ensemble des individus. Mais, dans le même temps, elle peut aussi la desservir par sa mauvaise utilisation. À l’époque actuelle, l’ère de la chimie, c’est exactement la même chose : elle est utilisée pour le meilleur et pour le pire.

      Certes la chimie, grâce aux antibiotiques ou aux anti-inflammatoires, donne un confort de vie ou un confort économique aux individus, en leur permettant d’aller travailler, même malades. Pourquoi n’en serait-il pas ainsi du traitement antidépresseur ?
      Là encore, ce qui peut être bénéfice peut devenir maléfice quand la prescription passe de la proposition à l’incitation. Prenons l’exemple d’une mère isolée, invalidée par un état dépressif au point qu’elle ne peut plus se lever le matin et assumer ses tâches quotidiennes, dont celle de s’occuper de ses enfants. On peut alors comprendre que ce type de traitement puisse devenir, pour elle, un soutien précieux à un moment donné. En effet, notre société a perdu le tissu social d’entraide : voisine, famille, etc…, ce tissu qui prenait le relais des tâches basiques. L’État s’est substitué, proposant des aides à domicile ou un accueil en institution. Mais la réactivité de la réponse est longue, pouvant prendre des mois. Par contre, une visite chez un médecin, quand il ne vient pas à domicile, et une prescription, auront des effets plus rapides.
      Dans le monde actuel, le profit économique immédiat est devenu la référence, avec la nécessité d’aller de plus en plus vite et d’assumer des responsabilités grandissantes au travail, sans pour autant en avoir les moyens. Une personne qui se trouve dans un état dépressif est alors considérée comme inefficace, et donc non rentable. Son temps d’élaboration, sa différence, sont gommés parce qu’ils n’entrent pas dans une certaine logique productiviste. La prescription d’antidépresseurs s’avère une solution pour une remise sur pied et retrouver une vie normée en apparence. La dépression « ça se soigne » : comme une angine ?

      Pour le bénéfice de qui ?


      À partir des années 70, la perte de l’influence de la religion, des syndicats, de tout ce qui concerne la vie de la cité, des quartiers, a favorisé l’isolement et l’insécurité. Celle-ci a d’ailleurs été brandie au gré des élections, tel un étendard de pirates ou un joker de dernière minute pour réprimer un peu plus les individus, les étouffer par des discours lénifiants et vides, en faire des êtres dociles. Coupé d’un groupe protecteur, l’individu ne connaît plus cet autre qui devient alors un danger potentiel, un concurrent, un prédateur. Le médicament permet de gros bénéfices aux lobbies pharmaceutiques. De ce fait, le glissement vers une consommation banalisée pour aménager un confort de vie selon les aléas, les coups de blues, transforme le discours ambiant en Consommez adapté, vous serez un bon citoyen. Adapté pour qui ? Aliéné ?
      Les identifications passeront par des êtres virtuels, par les médias, aux messages orientés ou mercantiles. L’homme (la femme) va ainsi se définir par ce qu’il consomme, même pour les traitements ! Comme on le fait d’un morceau de bois pour le rendre lisse et sans échardes, on rabote les différences d’une personne. La revendication collective ou la parole libératrice sera étouffée par différents moyens, dont les médicaments.

      Médicalisation plutôt qu’interrogation


      En transformant le symptôme social en symptôme médical, donc propre à l’organisme, on prive l’individu du pouvoir de se questionner sur son mal-être et mettre en place des changements qui l’inscriront dans son désir. Ce malaise touche tous les milieux. Auparavant, la pénibilité du travail était la fatigue physique. Elle se traduit maintenant par du stress parce que tout va très vite. Le cadre ou l’employé peut se démener dans cette course à la rentabilité et se retrouver pourtant disqualifié, sans aucune reconnaissance du travail fourni. Les formations « relation avec le client » insistent sur la relation humaine. Paradoxe : la course contre la montre ne permet plus le temps de l’échange courtois et léger qui met du soleil dans les cœurs : la charge de travail est trop importante ou la marge de manœuvre trop étroite. Le challenge à la consommation est là, marques ou discount : Consommez bien ou mal mais consommez. Que celui qui gagne le SMIC soit satisfait, c’est mieux que le RMI, qui est mieux que l’allocation… C’est une perspective réductrice, intéressante pour certains car l’individu replié sur soi, dans une révolte passive, ne dérange pas. S’il devient trop pesant, dépressif, en lui donnant des remèdes, il consommera et sera ainsi adapté au système.
      Orienter ces hommes ou ces femmes sur un travail, psychothérapeutique ou analytique, serait plus judicieux afin de les amener à rebondir. Certains s’en sortent seuls. Robert possédait une petite entreprise jusqu’à ce que des circonstances économiques l’obligent à cesser son activité. Depuis, il est entré en état apathique, avec des idées suicidaires, dormant toute la journée et insomniaque la nuit. C’est une dépression, a diagnostiqué son médecin, en lui tendant une ordonnance de molécules réparatrices. Après cette consultation, au lieu de se diriger vers la pharmacie, Robert est rentré chez lui. Symboliquement, il a rassemblé tous les vêtements qu’il utilisait dans le cadre de son ancien travail, son attaché-case, pour les mettre à la poubelle. Puis il a pris sa voiture, s’est acheté un nouveau costume, un cartable neuf, dans l’idée de redémarrer…
      Ainsi cette société actuelle, rapide, à l’information abondante et contradictoire, met-elle en difficulté bien des individus. Ayant du mal à s’y retrouver, ils peuvent choisir - à l’inverse de Robert - de se réfugier dans les paradis artificiels. D’ailleurs, ça n’arrive pas qu’aux autres. C’est ici qu’une vraie prise de conscience s’impose.




      Florent Mazzitelli - Miguel Monferrer

       

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