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La santé et la forme
dans Signes & sens
Non aux problèmes de dos !
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Parmi les désagréments de la vie moderne, le mal de dos arrive en bonne place. D’ailleurs, nous pouvons « en avoir plein le dos » et l’ostéopathie peut être une aide précieuse.
Cette méthode thérapeutique accorde une place prépondérante aux manipulations vertébrales et articulaires, sans oublier l’être dans son entier et ses interrelations corps/esprit. Reconnue officiellement en France depuis peu de temps, l’ostéopathie voit ses praticiens augmenter, preuve de la demande d’un public de plus en plus nombreux.
Une origine américaine
Nous devons l’ostéopathie à Andrew Taylor Still. Né en 1828 aux États-Unis, son père est pasteur mais aussi médecin. Il soigne ses patients à l’aide de plantes, de petites chirurgies et de manipulations. Ces consultants sont presque exclusivement issus d’une population de fermiers. En ce temps-là, les médecins se formaient en devenant apprenti d’un médecin confirmé. Les autorités de l’État où résidait le thérapeute délivraient une licence d’exercice. Tous n’avaient pas fait de longues études. Dans ce contexte, Andrew assiste son père mais va le dépasser rapidement. En 1874, après des années de recherches et de travaux, il met au point sa méthode qu’il nomme ostéopathie (du grec osteon : os et pathé : affection). En 1892, il fonde dans l’État du Missouri l’École Américaine d’Ostéopathie. Parmi ses nombreux élèves, l’un d’entre eux, Johnlittlejohn, diffusera l’ostéopathie en Grande-Bretagne et en Europe. Quant à la France, elle ne reconnaîtra cette médecine que le 4 mars 2002 par un texte de loi. Auparavant, les praticiens français devaient aller se former en Angleterre, à l’École Européenne d’Ostéopathie qui se trouve à Maidstone dans le Kent.
Une thérapie d’inspiration holistique
L’adjectif holistique signifie étymologiquement tout entier. En effet, l’ostéopathie prend en compte la totalité du corps ainsi que ses interactions. Il n’est pas rare que pour soulager une douleur dorsale, l’ostéopathe pratique ce qu’il appelle un ajustement au niveau de l’articulation du bassin. Il s’agit d’aider l’énergie à circuler en s’occupant parfois d’un autre endroit du corps que la région douloureuse. Il ne doit y avoir aucune violence. Rien n’est laissé au hasard. Le thérapeute doit toujours savoir ce qu’il fait. L’ostéopathie est à différencier de certaines pratiques sauvages, autant que dangereuses, qui consistent à faire craquer les articulations. Véritable médecine complémentaire, l’ostéopathie s’intéresse non seulement aux symptômes physiques mais aussi au style de vie, aux habitudes, à l’état général du patient. Au même titre que d’autres thérapies, l’ostéopathie replace l’organe dans l’organisme et l’organisme dans le monde. On peut citer, dans le courant holistique, l’acupuncture et bien sûr l’homéopathie. Toutefois, les ostéopathes s’entendent pour préciser que cette médecine manuelle n’est pas adaptée aux maladies graves, organiques, associées à des états infectieux. Elle est indiquée pour des pathologies fonctionnelles où corps et esprit sont intriqués.
Prise en charge et protocole
L’ostéopathie possède un champ d’application qui ne se limite pas aux problèmes vertébraux. Le fait d’en avoir plein le dos peut aussi se traduire par des migraines, de la dépression, des problèmes O.R.L, notamment chez le nourrisson. L’ostéopathie peut être indiquée après une naissance difficile. Ainsi, elle peut supprimer une déformation du crâne, secondaire à la pose de ventouse ou à l’utilisation de forceps durant l’accouchement.
Un traitement ostéopathique se déroule, généralement, en trois séances : dans la première, tout comme en homéopathie, le consultant est invité à répondre à différentes questions et à faire part de ce qu’il croit utile de livrer quant à sa demande de soin. Cet entretien permettra au thérapeute de cerner le motif de la consultation, le profil du patient et d’avoir des informations précises sur son passé médical. Ensuite, l’ostéopathe procède à un examen clinique et traite les dysfonctionnements qu’il aura constatés. Un deuxième rendez-vous est fixé de dix à quinze jours après. Il s’agira-là d’affiner, de corriger s’il y a lieu, d’ajuster. Après cette vérification, le consultant est invité à revenir au bout de deux mois pour que le thérapeute s’assure de la stabilité et de la qualité du résultat. L’ostéopathie, correctement pratiquée, peut donc aussi alléger d’un poids qu’il ne nous appartient pas de porter afin de continuer notre existence dans les meilleures conditions possibles.
Jean-Yves Pin
Un témoignage probant
Coincé du dos depuis plus d’une semaine, Gilles a essayé un traitement médical adapté. Rien ne le soulage vraiment. Sur les conseils d’un ami, il se décide à consulter un ostéopathe. D’ailleurs, au milieu des années 80, seul le bouche à oreille amenait les patients en consultation… Alors que Gilles a beaucoup de mal à redresser son corps endolori, le voilà accueilli par un homme à l’allure de judoka. Le professionnel se veut rassurant et commence à entamer une conversation. Le ton n’a rien d’inquisiteur. Quelques questions posées puis, tout en continuant à parler, le praticien allonge délicatement son patient et se met à manipuler quelques articulations du corps. La douceur de l’acte et l’attention tranquille entraînent une sensation de détente qui intervient petit à petit. Les manipulations se font de plus en plus précises. Au bout d’une dizaine de minutes, Gilles est invité à s’asseoir, aidé en cela par le thérapeute. La tête tourne un peu. Mais le praticien avait prévenu. Gilles redresse lentement son buste. La douleur lancinante a disparu. Ne pas faire d’effort pendant 48 heures et revenir dans 10 jours. Gilles quitte le cabinet droit comme un I…
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