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Le développement personnel
dans Signes & sens
Se préparer pour être à l’aise
à la fac
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Le langage courant continue à employer le terme « fac » pour désigner un établissement dispensant des études supérieures relativement longues, alors que le terme « faculté » – du moins en France – ne correspond plus à une réalité institutionnelle. En effet, depuis la loi de réforme de l’Université d’Edgar Faure du 12 novembre 1968, la dénomination a été supprimée et remplacée dans un premier temps par le sigle « UER » (Unité d’Enseignement et de Recherche), puis, en 1984 (loi Savary), par celui d’ « UFR » (Unité de Formation et de Recherche). Il existe aujourd’hui 73 établissements universitaires publics, administrés de manière démocratique et bénéficiant d’une certaine autonomie.
L’enseignement au sein des UFR est accessible à tout sujet titulaire du baccalauréat. Il débouche sur un diplôme appelé Licence (cursus de 3 années), puis vient le Master (cursus de 5 années) et enfin le Doctorat (cursus de 8 années). L’Université accueille 1,5 million d’étudiants sur les 3 millions qui poursuivent une formation après le bac. La spécificité de ce qu’un large public continue d’appeler « la fac » consiste généralement en une formation théorique, par opposition au BTS (Brevet de Technicien Supérieur) et au DUT (Diplôme Universitaire de Technologie), plus en adéquation avec un savoir-faire concret. D’où l’intérêt de bien anticiper son orientation selon ses appétences…
L’année du bac
De nombreuses possibilités s’offrent au bachelier bien résolu à opter pour la fac : Lettres et Langues, Sciences Humaines et Sociales, Santé, Économie et Gestion, Administration Économique et Sociale, Droit, Sciences et Technologies, Arts, Sciences et Technique des Activités Physiques et Sportives, Théologie... Certains courageux vont même jusqu’à envisager une double formation, optimisant ainsi leur futur profil professionnel. Chaque université possédant son service d’informations, une visite préalable sur les lieux permettra de répondre à toutes les questions légitimes que chacun est en droit de se poser, compte tenu de l’engagement à venir. Lorsque le choix du parcours est clairement défini, il convient, avant même l’obtention du baccalauréat, de se renseigner sur le calendrier à respecter pour les inscriptions, ainsi que sur les documents administratifs à fournir (carte d’identité, photos, enveloppes…). Selon le revenu des parents, des bourses sont attribuées, à condition d’anticiper le dossier. Pas question donc de renoncer à sa passion pour une discipline universitaire pour des raisons financières. Bien au contraire. Pour exemple, les ressources d’un foyer (élevant 3 enfants) inférieures à 33 100 et supérieures à 26 500 euros annuels rendent éligible une aide sur critères sociaux comportant 10 mensualités de 100 euros et l’exonération du paiement de la sécurité sociale étudiante. Quant à l’enfant d’un ouvrier gagnant 1500 euros par mois, il peut prétendre à 249 euros mensuels, voire plus s’il n’est pas fils unique. D’autres cas de figure existent, tels que les situations d’autonomie avérée, les prêts étudiants, etc. Le mieux consiste à se connecter au site du CNOUS (Centre National des Œuvres Universitaires et Scolaires) pour disposer de tous les renseignements nécessaires, y compris pour les opportunités de logement lorsque l’établissement est loin du domicile.
Engagement et assiduité
La marge de manœuvre d’un étudiant s’avère en apparence beaucoup plus large que celle du lycéen. Le piège ? Le volume horaire de cours étant moindre qu’au lycée, il est tentant d’envisager le reste du temps comme entièrement vacant. Il est donc important d’éprouver son engagement, dès le début de cursus, en organisant son agenda de manière stricte (révisions, approfondissement, remise en ordre des cours…). Gardons en mémoire que seulement 48 % des étudiants qui entrent en première année passent à la session suivante. L’emploi du temps s’organise autour de cours magistraux (présence non obligatoire) et des incontournables TD (Travaux Dirigés). L’évaluation se fait soit sous forme d’un contrôle continu et d’épreuves finales (les partiels). Les modalités diffèrent selon la charte des établissements mais l’étudiant, moins encadré et jouissant d’une certaine liberté, devra apprendre à se gérer s’il veut réussir. Pas de secret en la matière : assister régulièrement aux cours reste la meilleure attitude à avoir ! Au niveau méthodologique, la prise de notes demeure essentielle. Outre les recherches personnelles en bibliothèque, il est également conseillé de se créer un réseau d’amis motivés de façon à pouvoir s’entraider si nécessaire.
Le job étudiant
Afin d’arrondir leurs fins de mois, certains jeunes décident de travailler tout en poursuivant leurs études. Ils souscrivent alors avec l’employeur un contrat d’occupation d’étudiant, régi par la loi du 3 juillet 1978. Selon les statistiques, il est cependant prouvé qu’une activité salariée supérieure à un mi-temps compromet la suite du cursus universitaire. Parmi les emplois possibles, donner des cours particuliers en lien avec la discipline étudiée s’avère le job le plus adapté. Il suffit de passer par des organismes de soutien scolaire ou de déposer simplement une annonce chez les commerçants. La fonction de surveillant dans un collège ou un lycée, le travail à temps partiel dans la restauration, les services d’aide à la personne (baby-sitting, ménage…), le secteur de l’événementiel (distribution de tracts, accueil dans les théâtres, animation commerciale dans une grande surface) sont autant de pistes à explorer pour décrocher un contrat ne dépassant pas 10 ou 15 heures par semaine.
Des moments privilégiés
Les années étudiantes, dégagées le plus souvent de toute obligation familiale, se révèlent la période rêvée pour profiter au mieux d’un environnement festif, culturel et sportif. Les salles de cinéma, de concerts, sont abordables du fait des réductions accordées. Pratiquer un sport au sein de l’université ou via une association permet également de décharger les tensions intellectuelles. Après l’effort, le réconfort ! Les soirées conviviales et animées du week-end ne sont pas à négliger car elles créent un sentiment d’appartenance à une communauté sociale qui a été de tout temps particulièrement dynamique. S’autoriser le plaisir tout en devisant sur un monde meilleur, réfléchir, philosopher : la vie estudiantine constitue un cadre de transition idéal pour élaborer un humanisme de qualité et préparer harmonieusement sa place dans la société…
Cédric Dalmau
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