L'avis du psy de Signes & sens Vous traversez une difficulté, vous avez du mal à résoudre un problème, un conflit, à trouver une solution adaptée à une crise affective ou sociale, cet espace d’écriture est le vôtre. Quel que soit votre âge. « Je fais comment quand il ne veut pas
|
©iStock |
L’enfant découvre le monde extérieur progressivement, avec une première médiation rassurante
: le doudou. En règle générale, sa chambre est décorée de peluches et tous ces objets
doux et familiers lui permettent de les animer inconsciemment à sa guise, au gré de ses humeurs.
En grandissant, les animaux le fascinent et ce, d’autant plus qu’ils lui permettent,
en se projetant en eux, d’éliminer angoisses et tensions. Les parents le savent et sont, s’ils
peuvent l’assumer, souvent favorables à l’adoption d’une petite boule de poils attendrissante.
Au début, l’enfant tient particulièrement à s’en occuper mais il délaissera peu à peu
son petit chien, devenu grand… Comment faire pour ne pas céder à cette sorte d’ « abandon » et que le jeune propriétaire, qui s’était positionné avec autorité en tant que tel au départ,
respecte quelques obligations quotidiennes vis-à-vis de son toutou favori ?
> Analyser la situation
1) Observer
> Il est regrettable de constater que, dans la plupart des cas, l’achat ou l’adoption d’un chien vienne se
greffer en plus des cadeaux offerts à l’enfant pour
Noël ou son anniversaire. De fait y a-t-il une banalisation
de la présence de ce petit être et, finalement,
peu de différence avec un jouet. Or un jouet ça ne
mange pas, ça ne boit pas, ça n’a pas besoin d’être
sorti… Aussi, si l’enfant a rapidement une propension à l’indifférence, il faut lui rappeler les besoins
vitaux de son animal. Autrement dit, s’il ne se soucie jamais ou peu de la faim et de la soif de son
chien, c’est-à-dire s’il ne regarde, ni ne vérifie pratiquement
jamais la gamelle, il est indispensable que
l’adulte attire son attention sur cette obligation incontournable.
2) Dédramatiser
> Ceci dit, un enfant peut avoir une certaine difficulté
à accepter que la taille de l’animal et son poids
se modifient. Ces changements peuvent l’angoisser
ou même l’effrayer. Il est souvent porteur de demander au jeune propriétaire du chien d’accompagner
son parent lors des visites chez le vétérinaire. Celuici,
de par son professionnalisme, utilise un vocabulaire
et une gestuelle appropriés qui éveilleront et
familiariseront l’enfant au développement de son fidèle
ami à quatre pattes.
3) Participer
> Dans un registre identique, les parents devront initier
l’enfant à jouer avec le chien. Mais qui dit jouer
ne doit en aucune façon que ce soit tourner à une
maltraitance déguisée. Si le petit d’Homme a tendance à tirer la queue du chien, il faut immédiatement
intervenir en lui expliquant qu’il n’aimerait pas
beaucoup se faire à son tour tirer les cheveux ou les
oreilles. Et que l’animal apeuré et « souffretant »
peut mordre en retour. L’adulte doit, en outre, innover
les jeux : la balle, la course, la cachette etc…
C’est ainsi que l’enfant, alternant plaisirs et soins,
acquiert une expérience. Il sera le premier à transmettre
ses observations à son entourage et en retirera assurément une grande fierté… Décidant peut-être
même que grand, il sera vétérinaire !
Mentions légales Signesetsens.com ©