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L'avis du psy de Signes & sens Vous traversez une difficulté, vous avez du mal à résoudre un problème, un conflit, à trouver une solution adaptée à une crise affective ou sociale, cet espace d’écriture est le vôtre. Quel que soit votre âge.
« Je souffre de migraines épouvantables »
Je suis ménopausée depuis une dizaine d'années et je souffre
de migraines épouvantables. J'ai entendu dire que,
passée la ménopause et pour l'ancienne migraineuse
chronique que j'étais, les choses devaient se régler... Je
vous remercie de me donner votre avis. Michèle S. - 28700 Auneau La réponse du psychanalyste La migraine est l'objet de nombreuses consultations en médecine, avec une nette prédominance féminine, le plus souvent dans une tranche d'âge de 20 à 50 ans. Il s'agit effectivement, la plupart du temps, de douleurs violentes, brutales, invalidantes sur le plan personnel et professionnel, parfois même responsables d'un état dépressif. Sur un plan médical, les étiologies sont multiples et c'est pour cette raison que les médecins trouvent logique, face à des terrains résistants, de compléter la prise en charge du sujet migraineux en l'adressant à un psychothérapeute ou à un psychanalyste. Votre courrier permet de constater que chaque cas reste unique mais, même s'il est difficile de vous apporter « la » réponse, certains termes que vous employez attirent l'attention quant à des pistes à emprunter. Ainsi l'ambivalence du terme « régler », qui renvoie aux menstrues bien sûr, traduit à lui tout seul l'expression d'une culpabilité très enracinée (compte tenu de votre âge). En faisant une association d'idées facile, peut-être pouvez-vous essayer de vous souvenir et de lier quelle difficulté votre famille et vous-même avez traversée à l'adolescence (les premières « règles ») et dont vous vous êtes rendue responsable (régler = payer). Cette simple interrogation vous entraînera à revisiter des pans de votre histoire, enfouis car trop douloureux (comme la migraine) et qui, inconsciemment et consciemment, vous prennent la tête depuis plusieurs décennies. Vous serez alors sûrement étonnée, grâce à la maturité (pulsionnelle) que vous avez acquise au cours de vos expériences de vie, qu'il n'y avait certainement pas de quoi invalider une partie de votre existence. Il serait d'ailleurs temps que vous vous autorisiez à vivre et que vous découvriez que la ménopause constitue, pour une femme, la période bénie d'une libération...
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