Pendant  longtemps, les nutritionnistes ont affirmé que, pour maigrir, il  fallait supprimer les graisses et manger principalement des glucides.  Le résultat de ces régimes hypocaloriques, faibles en graisses «  low fat », a été un échec total et l’obésité a augmenté de  400 % depuis les années 1960. 
			      On  sait aujourd’hui que ce ne sont pas les graisses qui font grossir.  Ainsi par exemple, dans des pays comme le Maroc, l’Arabie Saoudite,  la Russie, l’Afrique du Sud, la consommation de graisses est très  inférieure aux minima des recommandations officielles (30 % des  apports énergétiques). Or, on trouve dans ces pays des taux  d’obésité très supérieurs à ceux d’autres régions.  Inversement, dans le régime crétois, l’apport en graisses atteint  45 %. Pourtant, les Crétois sont parmi les gens les plus minces de  la terre. Par ailleurs, les études épidémiologiques indiquent que,  dans les pays occidentaux, les apports caloriques quotidiens moyens  ont diminué de 35 % depuis 50 ans, alors que sur la même période  l’obésité a, elle, augmenté de 400 %. Il n’existe donc aucune  corrélation entre la corpulence d’une population donnée et le  niveau de ses apports énergétiques. Sous l’influence du Docteur  Atkins, on est alors passé d’un extrême à l’autre en  conseillant la suppression des glucides et en autorisant la  consommation ad  libitum des graisses. C’est le régime « low carb » (contenant peu de  glucides) à la mode dans les pays anglo-saxons. Le résultat est un  amaigrissement très éphémère, au prix d’une grave menace pour  la santé avec, notamment, une augmentation importante des facteurs  de risques cardiovasculaires.
			      
Un « régime » parfaitement équilibré 
 
			         La  méthode Montignac est, en revanche, le seul « régime »  parfaitement équilibré. Elle ne supprime ni les glucides, ni les  graisses et recommande au contraire la consommation des deux dans des  proportions normales. Ce n’est pas un régime au sens traditionnel  du terme mais un mode d’alimentation équilibré et non restrictif  sur le plan quantitatif. Il ne s’agit pas de manger moins mais de  manger mieux. La méthode Montignac s’appuie sur le choix  préférentiel d’aliments à l’intérieur de chacune des  catégories : glucides, lipides, protéines. Ce choix se fait en  fonction de leur spécificité nutritionnelle (caractéristiques  physico-chimiques) et de leur potentialité à induire des réactions  métaboliques de nature à prévenir la prise de poids, l’apparition  du diabète et des facteurs de risques cardiovasculaires. La méthode  Montignac consiste à effectuer un recentrage des habitudes  alimentaires en fonction des objectifs que l’on poursuit : 
			       • maigrir  s’il existe une surcharge pondérale, 
			       • prévenir  la prise de poids, 
			       • prévenir  le survenue d’un diabète de type II 
			       • diminuer  et prévenir les facteurs de risques cardiovasculaires. 
			        L’un  des fondements de la méthode Montignac consiste à montrer que  l’énergie disponible dans l’organisme est, en fait, tributaire  du processus d’absorption, lui-même dépendant de la nature de  l’aliment. Ce qui est important dans l’aliment, ce n’est pas  son contenu énergétique mais sa nature. Autrement dit, sa structure  physico-chimique, son contenu en fibres, le type de ces fibres, son  contenu protéique. Il dépend aussi du traitement physique de  l’aliment (s’il est cru ou cuit), de l’intensité de sa cuisson  et s’il a été non traité industriellement. 
 
 Michel Montignac & Brigitte Karleskind*
                 *Pour en savoir plus, lire :
                   « Maigrir à l’aide des compléments alimentaires »,
                   Éditions Alpen
                  
                  
                 L’étude  du Professeur Dumesnil 
                  En  2001, le British  Journal of Nutrition a publié une étude canadienne du Professeur Dumesnil* confirmant  les fondements scientifiques de la méthode Montignac. L’étude a  consisté à faire suivre successivement trois régimes alimentaires  différents à 12 hommes obèses pendant trois semaines. Le premier  (R1) était celui de l’American Heart Association (spécialisé  dans la prévention des maladies de cœur) où les participants  pouvaient manger ad  libitum.  Le second régime (R2) était celui de Montignac (glucides à index  glycémique bas). Là encore les participants pouvaient manger ad  libitum.  Le troisième (R3) avait la même composition en macronutriments que  le premier (AHA) mais les apports énergétiques étaient limités à  ceux observés au cours du régime Montignac. Les résultats ont été  les suivants :
                   – C’est  avec le régime R2 (Montignac) que la perte de poids a été la plus  significative (avec le R1 le poids a même augmenté) et que le  meilleur niveau de réplétion (satiété) a été obtenu. Avec le  régime R1, il a fallu 2800 kcal pour y arriver alors qu’avec le  régime Montignac, 2100 kcal ont suffi et qu’avec le R3, les  participants avaient toujours faim. 
                   – C’est  avec le R2 (Montignac) que le bilan lipidique a été le plus positif  : 
                   • Les  particules de LDL cholestérol ont augmenté (ce qui constitue une  diminution du risque cardiovasculaire), contrairement à R1 et R3 où  ce paramètre n’a pas bougé et où, de surcroît, le rapport  cholestérol total/HDL cholestérol s’est en plus aggravé. 
                   • Avec  la méthode Montignac, on a constaté une diminution de 35 % des  triglycérides au bout de seulement 6 jours, alors que ce paramètre  n’a pas bougé dans le régime R2 et qu’il s’est paradoxalement  aggravé avec le régime R1, censé pourtant protéger le cœur. 
                   • Enfin,  c’est avec le régime R2 (Montignac) que les niveaux d’insuline  et de glycémie sur 24 heures ont été le plus bas, ce qui constitue  – selon Dumesnil – des facteurs de prévention du diabète. 
                  *Dumesnil  J G, « Effect of a low glycemic index diet » British Journal of  Nutrition, 2001, 86, 557-568.