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                           Le bio  
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                                 le commerce équitable 
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                           Selon  une enquête Ipsos, 74 % des Français connaissaient l’expression «  commerce équitable » en 2005, alors qu’elle n’était  enregistrée que de 9 % d’entre eux en 2000. Il est vrai que,  depuis 1999, certains acteurs du commerce équitable ont fait le  choix de collaborer avec la grande distribution, ce qui a eu pour  effet de sensibiliser le public à une certaine éthique des échanges  commerciaux… 
                           La  Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, dans son  article 23, précise : « Quiconque travaille a droit à une  rémunération équitable et satisfaisante lui assurant, ainsi qu’à  sa famille, une existence conforme à la dignité humaine ». Le  commerce équitable (en anglais fair trade) s’inscrit dans  cette éthique et a pour principal souci de garantir aux producteurs  un tarif de vente minimal, ainsi que de sensibiliser l’opinion sur  la nécessité d’un partenariat avec les plus pauvres d’entre eux  (issus des pays du Sud). Toutefois, l’originalité des tenants du  commerce équitable réside dans le slogan Fair trade, not aid, signifiant Commerce juste, pas de l’assistanat.  
                           Un  choix éthique
                            
                           Le  consommateur, sensibilisé au commerce équitable, fait le choix de  devenir responsable non seulement en achetant en fonction du prix ou  des caractéristiques propres du produit mais aussi en intégrant des  critères humains et environnementaux. Ainsi fait-il confiance à des  associations souvent non gouvernementales, qui contrôlent la filière  de commercialisation, du producteur au consommateur. Le label Max  Havelaar, pour exemple, offre une solution pragmatique aux  aspects négatifs de la mondialisation. En 1999, cette  association a labellisé des produits vendus en grande distribution,  contribuant ainsi à la notoriété croissante du commerce équitable  auprès du public. Les tenants de cette pratique commerciale assurent  que le changement proposé ne passe ni par la charité, ni par une  aide financière, mais par une organisation différente des échanges  commerciaux mondiaux. Les principes incontournables en sont le  refus de l’exploitation du travail des plus pauvres, l’obligation  d’être en partenariat avec les producteurs marginalisés des pays  du Sud, l’entretien des relations durables pour permettre une  dynamique de développement, etc.                           
                           
                           Une  économie à visage humain
                            
                           Tout  travail mérite salaire... De fait, s’engager à ce que le  producteur reçoive une rémunération décente pour un travail de  qualité explique parfois le surcoût du produit à la charge du  consommateur. Néanmoins, en faisant un effort dans le sens de la  réduction des intermédiaires et en s’affranchissant peu à peu  des spéculateurs, l’idée d’une relation plus directe entre  producteurs et consommateurs est en train de prendre forme. Par voie  de conséquence, le commerce équitable démocratise actuellement sa  pratique pour le plus grand bien d’une économie à visage humain,  visage que l’on avait tendance à occulter… Ainsi, pour  Maria-Cristina Pecchini, Présidente des « Botteghe del Mondo Italie  », nous n’avons pas besoin de plus de croissance, nous avons  besoin de plus de conscience. Une transparence est en passe de  voir le jour grâce à des initiatives associatives et privées.  Toutefois, les médias et les publicistes ont un rôle important à  jouer dans le sens d’une émancipation du citoyen porteuse de  solidarité et de lien social. L’éducation au commerce équitable  peut aider chacun d’entre nous à poser des actes ayant pour  objectif l’avènement d’un monde plus juste.
                           
                             
                           Cyril  Jean 
                           
                          
                        
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