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Autoportrait Comme son nom l’indique, l’Autoportrait constitue une trace, une empreinte personnelle que l’artiste offre aux regards extérieurs. Il se doit d’être objectivement reconnaissable, donc identifiable rapidement. Plusieurs approches sont cependant possibles : le peintre peut restituer sur la toile son identité professionnelle en utilisant une réplique parfaite de qui il est dans son atelier, ou aussi un visage dit physiognomonique, introjectif avant d’être projectif. Quoi qu’il en soit, l’auteur a un besoin impérieux d’être reconnu et il le fait ça-voir ! Mais en fait, le peintre ou le sculpteur reste dans l’ensemble assez marqué par cette difficulté à imposer son art, dans la société, comme étant une profession à part entière, avec ses contraintes, ses doutes, ses incertitudes, ses remises en question, ses souffrances, alors qu’il appartient à un système comme n’importe quel citoyen. C’est un artisan qui se voit obligé de justifier en permanence les raisons de son activité : l’Autoportrait s’avère une sorte d’attestation quasi incontournable, signature aux allures de preuves…
Ivan Calatayud |
