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                            Le développement personnel  
                           dans Signes & sens 
                           
                           
                          
                       
			          
			         
			   
			   
			           
			           			     
			           
			           
			           
			           
			           
			             
			               
			               
			                 
			                 «  Pour moi, faire le choix de devenir relieur, c’est plus  qu’apprendre un métier, c’est témoigner de mon amour pour les  livres ! ». Ainsi s’exprime ce jeune apprenti, passionné par  l’enseignement que lui transmet son maître artisan. Quoi qu’il  en soit, l’esprit méditatif des moines « ligator » (nom latin  attribué aux religieux chargés de fabriquer le livre) semble  toujours d’actualité dans un atelier de reliure…  
			              Redonner  une nouvelle vie à d’anciens ouvrages en les restaurant  minutieusement au cas par cas, réaliser des décors et des ornements  sur commande comme des livres de peinture, convoquent à la fois un  savoir-faire traditionnel et un potentiel créatif en lien direct  avec une véritable vocation pour l’art de la reliure. Gros plan  sur les arcanes d’une profession pas comme les autres.                  
			               Un  métier d’artiste  
		                   La  reliure est le complément naturel de l’édition. L’artisan qui  habille les livres sait, d’une touche juste, mettre en valeur tout  le travail de l’imprimeur et du graveur,  écrivait en 1942 le journaliste Pierre Marseille. Aujourd’hui,  l’industrialisation ayant largement remplacé l’artisanat pour la  fabrication du livre grand public, le métier de relieur est devenu  par la force des choses un véritable métier d’artiste. De la même  manière que le restaurateur de tableau, ce professionnel  est souvent sollicité maintenant pour restaurer des livres anciens.  Le travail est méticuleux, exige patience et concentration. Après  démontage et nettoyage de l’ouvrage qui lui est confié, le  relieur va devoir relier de nouveau les cahiers en les cousant avec  du fil de lin. Il restaurera ensuite la couverture, généralement  fabriquée en cuir. Font ainsi appel au relieur les librairies de  livres rares, les collectionneurs d’éditions originales, les  bibliophiles, mais aussi les bibliothèques d’État, les services  d’archives (relier un document ancien de type État civil est une  obligation légale) et les Centres culturels ou des ateliers privés  de reliure d’art. Un relieur peut aussi être doreur et prendre en  charge le titrage des ouvrages et leur décoration. Certains  pratiquent la dorure de style, utilisant de l’or et des petits  fers. Inutile de préciser que de solides connaissances techniques,  artistiques et historiques restent incontournables.                 
			             La  formation   
		                 La  formation de base, pour devenir relieur, est accessible dès la fin  de la classe de 3ème en préparant un « CAP Arts de la reliure »  sur deux ans. Elle permet des emplois dans les services techniques  des bibliothèques, dans les maisons d’édition et de s’installer  aussi en tant qu’artisan indépendant. L’enseignement s’effectue  dans un CFA (Centre de Formation des Apprentis) mais également dans  des Centres de formation privés agréés, généralement dirigés  par des artisans passionnés ayant une grande expérience  professionnelle. Le programme inclut la pratique de la reliure et de  la dorure, l’histoire de l’art et du livre et les matières  fondamentales communes à tous les CAP : Français,  Histoire-Géographie, Mathématiques, Informatique. Par ailleurs, ce  diplôme ouvre les portes d’une formation plus pointue comme celle  menant à l’obtention du BMA (Brevet des métiers d’art) ou du  DMA (Diplôme supérieur d’art décoratif). Si vous aimez les  livres, si vous êtes minutieux et possédez une réelle sensibilité  artistique, n’hésitez pas à répondre à une vocation qui ouvre  de nombreuses possibilités en lien avec une demande qui ne tarit  pas. 65 % des relieurs en France sont indépendants. Comme tous les  passionnés, ils travaillent beaucoup mais gagnent très bien leur  vie.
  
			              Gilles  Reyes 
			             
			             
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