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Le développement personnel
dans Signes & sens
La technique
de l’autoportrait ?
Une autoanalyse...
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On serait tenté de dire que réaliser son autoportrait relève d’une certaine forme de narcissisme. Peut-être ! Mais il s’agit alors ici d’un bon narcissisme. D’ailleurs Socrate, avec sa formule « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux », ne contredirait pas cette forme d’introspection qui ne se veut en aucun cas complaisante…
Tout artiste se situe à sa façon dans une quête épistémologique dans la mesure où le sens de sa recherche esthétique est d’accéder à une forme de Connaissance. S’il éprouve le besoin de fixer son visage sur la toile, c’est bien qu’il est une énigme pour lui-même et qu’il a besoin de partager celle-ci avec autrui. La démarche n’est donc pas identique au fait de se mirer dans un miroir pour se trouver béatement beau. Narcisse a fini par s’y noyer ! Au contraire, la beauté dont il est question ici est plutôt de l’ordre de l’interrogation. À la question que lui pose un journaliste sur le fait qu’il se représente souvent dans ses peintures au milieu de corps féminins, le peintre Michael Bastow répond : Je ne mets en scène aucune autre figure masculine que moi-même… Un autoportrait en quelque sorte qui témoigne de mes recherches incessantes sur la plastique du nu féminin et de mon interrogation permanente sur la création…
Les modèles
Il est intéressant de noter que c’est à la Renaissance que le genre de l’autoportrait émerge véritablement. La pensée humaniste porte du reste un plus grand intérêt à la valeur de l’individu. D’autre part, les artistes manifestent de plus en plus le désir d’une reconnaissance sociale. Cette période culturelle et artistique majeure voit un de ses représentants, Dürer, devenir l’un des grands créateurs du genre. Il se dessine dès l’âge de 13 ans en 1484, puis peint trois grands autoportraits en 1493, 1498 et 1500. Il est également le premier artiste à se représenter nu en 1503. Plus tard, Rembrandt se donnera à voir au travers d’une centaine d’autoportraits, fixant sur la toile les étapes de son existence. Depuis, l’autoportrait semble incontournable, d’autant que le modèle est toujours à portée de pinceau ou de crayon…
Un acte évolutif
Au contraire de l’autobiographie qui met en scène essentiellement le passé, dans l’autoportrait le sujet est, au moment où il se peint, au plus près du présent. Jean-Paul Rathier, metteur en scène de théâtre, avance à ce sujet : Dans l’autoportrait – pour paraphraser Lacan – le sujet met en acte et en scène « ce qu’il aura été pour ce qu’il est en train de devenir ». C’est dire que le fait de vouloir se re-présenter relève bien d’un sens évolutif dans toutes les acceptions du terme. Saisir un regard (miroir de l’âme) n’est pas chose banale. Comme dans toute expression artistique, le moi de l’exécutant reste en prise directe avec son inconscient à la manière d’un explorateur. Outre la représentation figurative de soi, l’artiste peut opter aussi pour un art plus abstrait. Il peut travailler à partir d’une photo ou d’un miroir mais il peut également peindre en aveugle. Il ne s’agit pas de copier une image mais bien plutôt d’interpréter la vision que l’on a de soi. Ce peut être encore une caricature, à la façon d’un dessinateur de BD. L’art offre la possibilité justement de ne pas figer les images mais, au contraire, de déclencher l’imagination.
Alexandre Chauvet
Le papier Canson
Saviez-vous pourquoi le logo du papier Canson reproduit une montgolfière ? Tout simplement parce que l’histoire de ce support incontournable pour pastels, sanguines et autres techniques, y compris les collages, se confond avec celle de la famille Montgolfier. C’est en effet lorsqu’une petite-fille de Pierre Montgolfier, Alexandrine, épouse en 1798 Barthélémy de Canson, que le destin unit les deux noms qui vont donner naissance, en 1907, à la papèterie « Canson & Montgolfier » qui crée le papier calque à partir de chanvre et de lin. Il faudra attendre toutefois l’année 1947 pour que la fameuse pochette à dessin Canson connaisse le succès. Aujourd’hui, La gamme Canson, outre ses produits traditionnels de qualité, se lance dans la commercialisation de papiers pour impression numérique, se mettant encore et toujours plus au service de la création artistique.
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