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                            Le développement personnel 
                           dans Signes & sens                            
                           
                             
                               
                                 Les atouts du coaching  
                                 pour s’épanouir au travail 
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		                 Un  patron a besoin de son employé. L’inverse est à l’identique.  Ceci étant posé, 78 % des 302 salariés interrogés en région  parisienne considèrent leur chef hiérarchique en terme de  complémentarité plutôt que dans un stérile rapport de dominé à  dominant. Une des clés, selon eux, d’un travail épanouissant… 
                          Cette  attitude mobilise aussi bien des compétences professionnelles que  des qualités humaines. L’erreur, pour être apprécié de son  patron, serait de miser sur la séduction et la soumission qui, à  plus ou moins long terme, ne peuvent déboucher que sur une impasse.  En fait, commencer par se centrer sur soi, tout en prenant en compte  les responsabilités d’un chef de service, c’est faire preuve  d’un bon narcissisme et contribuer à générer alentour le désir  d’en faire autant.  
                           Contrat  professionnel… et relationnel   
                         Apparue  au début du XIXème siècle, la notion de contrat engage aussi bien  l’employeur que l’employé. Moyennant une rémunération acceptée  par les deux parties, le salarié s’engage à accomplir une  activité précise. Ce principe reste la base sur laquelle une  relation harmonieuse doit s’installer. Le droit du travail est  suffisamment précis en France pour que chacun y trouve son compte.  Dans le pire des cas, la loi prévoit même, depuis juillet 2008, une  alternative au licenciement ou à la démission : La rupture  conventionnelle. Sorte de divorce à l’amiable, elle permet, en  cas d’incompatibilité d’humeur, une solution avantageuse pour  les deux protagonistes. Un patron n’a aucun intérêt à entretenir  de mauvaises relations avec son employé qui devient, d’ailleurs,  plus un partenaire qu’un employé si l’on en croit Monique, coach  en entreprise : Ce qui entrave l’évolution harmonieuse d’une  entreprise, si petite soit-elle, est presque toujours lié à des  difficultés relationnelles, elles-mêmes sources de stress, précise-t-elle. Et elle ajoute que le premier  indicateur de bonheur au boulot, c’est d’observer la qualité de  la relation patron/salarié. C’est cette évidence qui génère  la mise en place de séances de coaching ou de régulation en  entreprise. Les conseils qui y sont prodigués s’inscrivent dans le  cadre d’un développement aussi bien collectif que personnel.
  Qu’est-ce  qu’un coaching individuel ?   
  Paul,  responsable d’un cabinet spécialisé, définit le coaching  individuel comme relevant d’un processus d’intersubjectivité  entre deux personnes. Le coaché sollicite l’aide du coach en vue  d’un accompagnement visant un objectif d’ordre relationnel. Ce  processus, explique Paul, tend à conduire pas à pas le  coaché pour qu’il se positionne avec tout son potentiel dans un  système qui soit le plus en adéquation possible avec son  environnement. Autrement dit, cette forme de relation d’aide  s’adresse – entre autres – à tout sujet désireux d’optimiser  son épanouissement au travail. En général, un entretien  préliminaire définit les besoins du demandeur et les capacités de  réponse du coach. Parfois une seule séance suffit, parfois  plusieurs sont nécessaires. Quoi qu’il en soit, des relations  sociales harmonieuses méritent bien quelques conseils avertis et…  un brin d’audace !
  Oser  dire   
  Michel  travaille dans une agence bancaire aux côtés de Jean qui n’a de  cesse, quand le chef de service est absent, de le dénigrer, sous  prétexte qu’il ne se sent pas reconnu dans son travail. Sauf que  lorsqu’en réunion, la possibilité lui est offerte de s’exprimer,  c’est toujours Michel qui prend la parole. Jean préfère garder le  silence et subir les propos du chef de service avec une certaine  soumission pour pouvoir continuer à jouer son rôle de victime.  Cette situation, qui peut paraître caricaturale, se retrouve  pourtant plus souvent qu’on ne le pense. En fait, les non-dits  aggravent leurs travaux de sape et la frustration consomme une  énergie démoniaque. Il serait plus judicieux pour Jean de  considérer son supérieur, non comme un objet de haine, mais comme  quelqu’un capable d’écoute. La communication est la première  attitude à mettre en place pour s’apprécier soi-même. Comment un  chef de service peut-il harmoniser un relationnel si on ne lui parle  pas ? Faire d’emblée à son patron un procès d’intention qui  consiste à penser qu’il ne peut pas comprendre se révèle un  mécanisme de défense redoutable.                         
  Oser  faire   
  Dans  les limites des fonctions qui sont imparties à un employé, la pire  des choses pour lui est d’en rester strictement au minimum  syndical, plutôt que de prendre des initiatives. Un patron ne  devrait pas être une représentation fantasmatique d’un quelconque père réducteur, héritier tout aussi fantasmatique d’une  attitude infantile non dépassée. S’il reste hiérarchiquement un  supérieur, il doit être fondamentalement perçu tel un alter  ego. Le jalouser, c’est oublier le côté immergé de  l’iceberg. Ainsi, la bonne question à se poser est celle de savoir  si sa place est réellement désirable, y compris après avoir  envisagé les inconvénients qui lui sont fatalement inhérents. Vu  sous cet angle, il y a certainement mieux à faire qu’à fulminer.  Passer à l’acte dans un souci d’efficacité, pour soi d’abord,  c’est renvoyer une image dynamique et de fait positive. L’effet  miroir ne peut générer sur le boss qu’une attitude  positive elle aussi. Sans qu’on l’ait réellement cherchée…
Oser  être   
  L’authenticité  reste la meilleure des cartes de visite. Un patron ne peut  qu’apprécier, même si parfois une mise à plat s’impose, un  comportement entier de la part de ceux qu’il appelle alors plus  volontiers ses collaborateurs, à condition bien sûr qu’ils  sachent rester à leur juste place. Non pas, encore une fois, qu’il  faille faire preuve d’une dévotion stérile, mais plutôt dans le  sens d’une prise de conscience que ce poste-là inscrit le salarié  dans une identité professionnelle qu’il ne tient qu’à l’employé  de respecter pour qu’elle soit respectée en retour. 
  
 Gwénaëlle  Fermaud 
  
  
Un  témoignage probant  
Justine,  29 ans, secrétaire de direction  
                         «  Embauchée depuis 6 mois dans une entreprise de sérigraphie, mon  employeur n’avait de cesse de me vanter les mérites de la personne  qui me précédait à ce poste et qui est maintenant à la retraite.  Bien que passablement irritée par ses remarques que je pouvais  trouver réductrices pour moi, j’ai fait le choix – raisonnable –  de ne pas le montrer. Au contraire, je me suis appliquée à poser  des questions, toujours au niveau professionnel, jusqu’au jour où  j’ai compris que beaucoup de choses reposaient sur ce poste et  qu’en fait mon patron, ayant eu la même secrétaire depuis la  création de l’entreprise, angoissait terriblement. À partir de ce  moment, je ne me suis plus du tout sentie visée mais, au contraire,  de plus en plus impliquée dans la bonne marche de l’entreprise.  Résultats, mes compétences en informatique aidant, une nouvelle  organisation a vu le jour pour une plus grande efficacité et mon  patron vient de m’augmenter… »			            
                         
		               
		            
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