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Le développement personnel
dans Signes & sens
Les règles basiques
du savoir-vivre
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Souvent ignorées ou négligées à cause d’une vie trépidante, les règles de savoir-vivre existent toujours et, n’en déplaise à certains, elles n’ont pas pour sens de brider nos comportements. Bien au contraire. Elles ont été élaborées au nom du respect de soi et de l’entourage.
Peu d’ados, aujourd’hui, supportent les remarques justifiées quand leur tenue laisse à désirer. Pourtant, ces conseils restent plus qu’utiles : une nouvelle rencontre, un dîner professionnel, une invitation au restaurant… D’autres comportements de bienséance sont à connaître de toute façon pour appartenir au monde du bon goût et des valeurs.
Les présentations
Le sourire est bien sûr de rigueur. Si vous devez faire des présentations, il convient de présenter le plus jeune au plus âgé, l’homme à la femme, celui que l’on connaît très peu à celui que l’on connaît le moins. Pour « serrer » une main, il n’y a rien de plus incorrect que de présenter une main molle ou d’écraser les doigts de son vis-à-vis. La poignée doit être franche mais rester chaleureuse.
L’accueil de la maîtresse de maison
Vous invitez des amis chez vous ? Une jolie table s’impose : nappes et serviettes en tissu, argenterie si possible (sinon il existe des couverts délicats, tout en étant en matière inoxydable). La fourchette se met à gauche, le couteau et la cuillère à droite. Le verre d’eau (le plus grand) sera à gauche et le verre à vin à droite. Il est plus intime de créer une luminosité douce à l’aide de bougies par exemple, en éteignant les lumières trop fortes. Si vos invités apportent une boîte de chocolats, pas question de l’oublier à la fin du repas. S’il s’agit de champagne, on le sert immédiatement, à moins qu’il ne soit pas suffisamment frais. Quant aux places de vos convives, sachez que l’invité d’honneur, celui qui n’est encore jamais venu, siègera à droite de la maîtresse de maison, tandis que son conjoint sera placé à droite du maître de maison. Il s’agit également de respecter l’alternance homme-femme. Les fiancés ou les mariés depuis moins d’un an sont assis côte à côte.
À table
Il est intéressant d’observer, sans juger outre mesure, notre manière de nous comporter à table. Simple question de conscience de soi. Sommes-nous avachis ? Où sont nos mains ?... Le test est souvent révélateur. Selon Laurence Caracalla, auteur de « Le savoir-vivre pour les nuls », il est beaucoup plus esthétique de se tenir droit, sans être guindé, sur sa chaise. Paradoxalement, on y gagne en présence. La cage thoracique s’ouvre, la position doit cependant rester confortable. Dans l’idéal, les reins ne devraient pas toucher le dossier mais il ne s’agit pas non plus de tomber dans l’excès inverse. Les mains sont posées sur la table de chaque côté de l’assiette. Quant à la serviette, dépliée délicatement, elle se dispose sur les genoux. C’est seulement à la fin du repas qu’elle reviendra sur la table. Il vaut mieux éviter de la replier à ce moment-là. L’expression populaire « lever le coude » pour boire s’inscrit dans les règles du savoir-vivre. Un défaut souvent constaté et inesthétique consiste à pointer le petit doigt en l’air. Quant à la fourchette, elle doit monter vers la bouche et non l’inverse. La salade et les œufs ne doivent pas être coupés avec le couteau. Évitons également ce mauvais goût qui revient à faire tenir ses couverts en équilibre de chaque côté de l’assiette entre deux bouchées mais plaçons-les plutôt perpendiculairement sur celle-ci. Les grands gestes doivent être bannis. Essuyer discrètement sa bouche avant de boire est recommandé. On coupe un morceau de pain avec ses doigts et surtout pas avec un couteau. Durant le dîner, il est important de s’intéresser autant à son voisin de droite qu’à celui qui est assis à sa gauche. Et bien évidemment, interdiction de parler la bouche pleine !
La galanterie
Les règles de galanterie concernent spécifiquement les hommes et les femmes apprécieront toujours. Ainsi, au restaurant, c’est monsieur qui entre le premier. Tout simplement parce que l’homme est censé protéger sa compagne et vérifier si les lieux sont convenables. Lorsqu’il descend un escalier, l’homme galant passe toujours devant sa compagne qui se sentira protégée d’une éventuelle chute. Arrivé à la table, il fait asseoir la femme sur la banquette dos au mur afin qu’elle puisse avoir une vue sur la salle. Il lui laisse choisir ses plats mais passe la commande au maître d’hôtel. Lorsqu’une femme entre dans une pièce, l’homme galant se lève. Dans la rue, il marche du côté de la chaussée, jamais du côté du mur. Il devrait également, lors des présentations, toujours attendre que la femme lui tende la main avant de lui tendre la sienne.
Ces règles basiques ne sont aucunement draconiennes mais constituent des atouts qui conviennent à un échange de qualité. Il serait dommageable qu’elles disparaissent totalement du paysage sociétal. À chacun d’entre nous de faire l’effort voulu…
Véronique Riou
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