Invitation permanente au voyage, la déco éthique est riche d’objets esthétiques et de meubles venus « d’ailleurs », de production artisanale locale, créant ainsi au sein de la maison une atmosphère à la fois dépaysante et magique.
Afrique, Amérique du sud ou Asie, à chacun ses coups de cœur ! Qu’il s’agisse de contrées réellement parcourues, de rêves d’enfant ou de pays en lien avec des ancêtres lointains, la déco éthique est une façon unique de s’immerger dans un milieu différent et l’opportunité de découvrir des merveilles artisanales. Dans une démarche responsable, son concept repose sur le principe du commerce équitable pour favoriser le développement économique de pays défavorisés. Faire évoluer son intérieur de façon éthique – en lui redonnant une âme nouvelle et originale – privilégie en quelque sorte un véritable axe d’humanisation qui n’en demeure pas moins lié au souci esthétique d’une habitation.
Une charte à respecter
S’inscrivant dans le respect de l’environnement, la déco éthique répond à plusieurs exigences : l’utilisation de matériaux nobles et naturels comme le bois, le verre, le bambou, le cuir, la nacre, ou recyclés comme le carton, le métal, le plastique, les pneumatiques. Les objets de décoration ainsi réalisés sont
faits main, préservant les modes de fabrication ancestraux
, guidant des réflexes écologiques non polluants. La rémunération se veut juste, sans exploitation des artisans, afin de leur garantir des conditions de vie décentes en établissant un commerce équilibré et durable avec, en retour, des produits de qualité. En outre, le respect des enfants reste omniprésent.
Une multitude d’objets
Magie du changement selon ses goûts, le désir devient enfin réalité. Une ambiance plutôt africaine se décline entre statuettes d’éléphant en saponite (pierre de savon) du Kenya, masques et sculptures en bois, batiks en toile de coton durable représentant scènes de la vie quotidienne et animaux sauvages, plateaux en bois et fer recyclé, fauteuils en feuilles de bananiers séchées ou tabourets en bambou. Dans un style plus asiatique, vibrant au son des carillons, l’intérieur s’agrémente de meubles en bambou ou en acajou, de coffrets à bijoux en bois, nacre et perles ou de lampes en bois et papier de riz. Différentes statuettes de bouddha en pierre, bois ou résine peuvent être disposées dans la maisonnée. Pour autant, elles ne sont pas des objets de décoration anodins. Le bouddha signifie « celui qui est éveillé », en hommage à Siddharta Gautama, prince du nord de l’Inde, devenu – par la méditation et la réflexion – le bouddha. Leur présence symbolise la sérénité. Chaque position de bouddha correspond à un mudra. Le mudra de la méditation ou dhyâna-mudrâ, l’un des plus courants, représente un bouddha en position de lotus, la main droite reposant sur la main gauche, paume en l’air, les deux pouces s’effleurant. Côté Amérique du Sud, typiques, les hamacs en solo ou duo investissent les lieux d’habitation. Multicolores, en provenance du Brésil ou du Guatémala, à la fois robustes et
design, ils constituent une véritable invitation à la détente. Issus de l’artisanat local, leurs dessins et leurs couleurs sont spécifiques de chaque village. Ils côtoient ainsi, au sein des maisons, des canapés recouverts de plaids et de tissus chatoyants, lumineux, et des tapis en laine de lama. La déco éthique, sensible à un art de vivre exigeant et élégant, s’impose comme une façon intelligente de tendre la main, tout en créant des échanges dont la teneur se fait sous l’égide d’une louable écocitoyenneté.
Julien Levallois