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Le développement personnel
dans Signes & sens
Qui sont ces artistes solidaires ?
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Michel Colucci, dit « Coluche », a fait des émules depuis l’année 1985 où il a créé son association en faveur des plus démunis. Si, chaque année, l’équipe des « Enfoirés » perpétue, à solide renfort médiatique, l’action généreuse de ce grand artiste, n’oublions pas pour autant ces milliers d’artistes moins connus mais tout aussi déterminés…
La solidarité n’est pas un vain mot pour ces nombreux créateurs qui répondent présents en cédant gratuitement certaines de leurs innovations à des ventes aux enchères ou encore comme lots de tombola au profit d’œuvres caritatives. C’est ainsi qu’en 2012, une région du Niger a pu bénéficier de 23 000 euros grâce à une initiative associative locale. Cette somme a permis de mener à bien des projets concernant la scolarité des enfants (salles de classe, kits scolaires, équipements d’hygiène…).
L’art pour reconstruire
On se souvient que le 11 mars 2011, un terrible séisme a causé la désolation au Japon. Pendant quelques jours, les médias de la planète ont envahi les écrans, puis ont peu à peu changé leur regard pour finir par parler de toute autre chose. Jean-David Morvan, artiste de Bande dessinée, n’a cependant pas oublié les 27 000 victimes et leurs familles. Il est à l’origine d’un 9ème art solidaire avec le Japon, relayé par les réseaux sociaux. « Magnitude 9 » est née de cette prise de conscience. Une vente aux enchères de dessins, organisée avec la collaboration de la Galerie Arludik à Paris, a permis de financer des associations de soutien aux victimes de la catastrophe. D’autres artistes ont suivi, connus ou inconnus, et un ouvrage collectif a vu le jour. Ce formidable mouvement a contribué à rapprocher des dessinateurs du monde entier et, surtout, à aider concrètement à la reconstruction des corps et des esprits…
Des galeries solidaires
Indépendamment de leur valeur artistique, les œuvres sont souvent le prétexte de simples spéculations. Ainsi, très peu de créateurs sont en mesure de maîtriser le parcours financier de leur production. C’est pour essayer de remédier, à son niveau, à une telle situation que Youcef Adjadj imagine, en 2007, de créer une galerie solidaire en associant chaque vente de tableau à un geste de partage. Ainsi, l’acquéreur devient un maillon d’une chaîne de générosité. Autre initiative intéressante, celle de Philippe Groslambert, membre de l’association d’aide au développement, « Solidarité N’Dianda », qui prête gracieusement un local aménagé en galerie artistique. En échange, l’exposant fait un don à l’association. Avec l’extension de ces idées altruistes innovantes, l’art reprend peu à peu une place essentiellement humanisante, perdue souvent au profit d’une logique purement mercantile.
Les coopératives artistiques solidaires
Le secteur artistique, notamment par le statut d’intermittent du spectacle, est soumis aux aléas d’un quotidien pas toujours rassurant. Le principe de s’unir en coopérative invite les artistes à monter des projets pluridisciplinaires et à proposer à des clients (communautés territoriales, maisons de retraite…) des prestations de qualité. Le fondement de ce type d’organisation est axé sur des valeurs de solidarité en interne (la rémunération se veut rigoureusement équitable pour chaque membre) et tend à faire reconnaître la valeur du travail artistique dans la société. En surfant sur Internet, chacun peut prendre connaissance des structures de ce type d’entreprise louable.
Jacques Leydier
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