En  d’autres termes, l’ostéoporose se traduit par une  décalcification osseuse ou bien encore la déminéralisation du  squelette. La sénescence en est la cause essentielle. Selon la  médecine, l’ostéoporose commence dès la cinquantaine.  
                        L’augmentation  de l’espérance de vie entraîne un nombre de plus en plus  important d’individus atteints de cette maladie. Elle est variable  en fonction du capital osseux, lequel est supérieur chez l’homme,  d’où la fréquence plus élevée de l’ostéoporose chez la  femme. Les modifications hormonales survenant avec l’âge en sont  une des raisons principales. Ce que justifie le lien évident établi  entre la ménopause et l’ostéoporose. L’évolution peut aller de  simples douleurs à des tassements vertébraux. Mais, aussi, jusqu’à  des chutes et des complications quelquefois graves.                       
                        
Les  traitements hormonaux discutés 
 
                        Telle  qu’elle est le plus fréquemment évoquée, l’ostéoporose prend  très vite l’allure d’une triste perspective guettant chacun de  nous : sombre tableau de l’avancée en âge avec tout son cortège  de malheurs et d’handicaps physiques. N’est-ce pas là  précisément où se situe une certaine forme d’intox consistant à  sensibiliser et ce, de manière insistante et récurrente, l’opinion  publique des dangers de l’ostéoporose ? D’autant qu’il y a ne  serait-ce qu’une vingtaine d’années en arrière, on n’en  parlait pas, ou très peu. Il est vrai, qu’entre temps, est née la  possibilité d’une prévention de l’ostéoporose avec  l’administration de traitements hormonaux, dits THS (traitement  hormonal substitutif). Lesquels d’ailleurs sont régulièrement  sujets à débats de par leurs éventuels effets secondaires qui  seraient plus dommageables que les symptômes auxquels ils  s’adressent… 
                        Qu’on  le veuille ou non, et quelle que soit son opinion, force est de  constater que de telles propagandes alimentent copieusement le  commerce et l’économie : tant au niveau des consultations en tous  genres qu’au final dans la fabrication de divers produits destinés  à ralentir le phénomène de l’ostéoporose. Reste à penser qu’il  puisse y avoir autre chose à comprendre dans cette divulgation  massive des mécanismes de cette dégradation particulière de l’état  de santé. En effet, ostéoporose rime inévitablement avec  vieillesse et la question du vieillissement préoccupe l’esprit  humain depuis toujours. Et ce, non seulement d’un point de vue  scientifique mais également dans une dimension plus philosophique.  L’information sur l’ostéoporose serait alors destinée à nous  permettre de constater que l’existence, telle une pièce de  théâtre, se joue en plusieurs actes, dont le premier aurait comme  acteur principal la jeunesse et le dernier la vieillesse. 
                       La  nécessité d’un changement 
                                                La  jeunesse, pour la plupart des individus, est une période de  spontanéité, de manifestations quelquefois irréfléchies où les  exigences sont grandes et la précipitation souvent de rigueur. À  l’inverse, lors de la vieillesse et avec les expériences du passé,  s’instaurent de nouveaux modes de fonctionnement comportant moins  d’exigences vis-à-vis du monde extérieur. À ce stade, en  principe, l’objectivité remplace la naïveté et la relativisation  des évènements amoindrit le jugement. De sorte que la mise en garde  des premiers signes de l’ostéoporose correspondrait alors à un  signal qui serait envoyé, comme un avertissement du début de la  vieillesse. Et donc, la nécessité d’opérer un changement.  N’évoque-t-on pas d’ailleurs couramment, dans les conversations,  pour bien illustrer les risques liés à l’ostéoporose, la  traditionnelle fracture du col du fémur : « fait mûr » ? De fait,  n’est-ce pas là, précisément, ce qui est amené à entendre, à  comprendre et ce sur quoi l’attention est portée ? C’est-à-dire  que le temps de la maturité est venu et, avec lui, la sagesse. 
                         L’information  principale à en retenir consisterait, dès lors, en la prise de  conscience de l’inéluctabilité de son propre vieillissement et  ainsi, de ses limites. C’est l’enseignement des prémices d’une  fragilité future qui appelle à la prudence et au ralentissement de  certains élans. De toute évidence, si l’ostéoporose fait partie  de la vie, c’est qu’elle s’inscrit dans une « normalité »  des choses dont il va falloir tenir compte afin que, justement, cette  même existence puisse continuer raisonnablement. Déjà, Cicéron,  en parlant de la nature à propos de la vieillesse écrivait : « Il  ne serait d’ailleurs pas vraisemblable qu’ayant si bien agencé  les autres périodes de la vie, elle ait bâclé le dernier acte  comme l’aurait fait un poète sans talent »... Cette réflexion  semble d’une telle logique qu’on peut en déduire qu’il ne  s’agit pas de faire de la vieillesse un symptôme. 
                       
                        
                       Xavière   Santoni 
                        
                       
                       Les  personnes âgées s’évadent… 
                        Les  sexagénaires, et plus, prennent facilement le large aujourd’hui.  Des études récentes soulignent que depuis une vingtaine d’années  nos retraités s’octroient du bon temps. Ce que confirment les  statistiques des agences de voyages. En 1975, 12 % de septuagénaires  partaient en vacances deux fois par an, le plus souvent en autocar et  en train. En 1997, 42 % de septuagénaires prenaient l’avion au  moins une fois dans l’année ; les destinations prisées étaient  alors la Tunisie, le Maroc et les Iles Canaries. En 2004, 59 % de  septuagénaires s’offrent des séjours de rêve une à deux fois  par an, les pays détenant le palmarès étant en premier lieu  Guadeloupe et Martinique ; en deuxième position, on trouve Cuba,  suivie de près par Saint-Domingue, le Mexique et le Brésil. Un  judicieux moyen de faire un pied de nez à l’Alzheimer ou autre  misère peu souriante qu’il convient de ne pas fabriquer…