Le développement personnel
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      Décider de guérir grâce
      à la maîtrise des émotions

      Décider de guérir grâce à la maîtrise des émotions
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      La voie chimique, par le biais des médicaments, est encore trop souvent vue comme seule susceptible de guérir les malades. Pourtant, pour bien soigner son corps, il faut aussi soigner sa psyché. Et pour cela prière, méditation, yoga, shiatsu peuvent s’avérer particulièrement efficaces car ils jouent sur le cerveau limbique, siège de nos émotions. Faut-il pour autant parler de miracle lorsque la rémission survient ?

      La guérison ne passe pas uniquement par les médicaments. L’effet placebo a déjà démontré que la chimie médicamenteuse ne fait pas tout. La suggestion a une importance capitale. Devant la maladie, nous avons tous une façon différente de réagir. Certains se croient perdus, d’autres sont décidés à se battre. Les régions cérébrales ne sont donc pas activées de la même façon selon l’état d’esprit des patients. Dans le cadre de la guérison, la maîtrise de soi et de ses émotions joue un rôle essentiel. Pour arriver à cet état de maîtrise, plusieurs techniques peuvent être utilisées, comme la relaxation, la prière, la médecine chinoise ou encore le reiki. Toutes ces pratiques ont pour point commun de jouer sur les circuits du cerveau. Point n’est uniquement besoin de passer par Lourdes pour voir la rémission de son mal. Ainsi Sophie, âgée de trente-huit ans, a dû lutter contre un cancer du sein avec complications. Les médecins étaient très pessimistes. Comment a-t-elle pu s’en sortir là où d’autres auraient succombé ? Selon elle, son salut est largement dû aux techniques extrême-orientales. Quand je me suis retrouvée à l’hôpital, j’ai vraiment touché le fond, je pensais que je ne m’en sortirais pas, raconte-t-elle. Mais la colère chez moi a vite remplacé la tristesse et l’abattement. Je ne voulais plus m’avouer vaincue. Heureusement, j’ai pu canaliser cette colère en commençant des séances de sophrologie. Cela m’a fait énormément de bien. J’ai appris à ressentir différemment ma respiration, ma vie même. Cela m’a aussi permis de mieux me connaître. Et puis, j ‘ai découvert le bouddhisme. Quand on frôle la mort, on ne perd plus de temps avec les choses futiles, on va à l’essentiel. On a envie de spirituel. C’est cela, j’en suis persuadée, qui m’a permis de guérir, de vaincre la maladie. Annabelle, trente-cinq ans, a appris qu’elle avait une leucémie il y a un an. Les médecins croient peu en les chances de survie de cette femme déjà atteinte du sida et de l’hépatite C. La chimiothérapie, c’est déjà très dur pour quelqu’un qui n’a pas d’autres problèmes de santé. Alors, pensez donc, pour moi, avec le VIH et l’hépatite... Les médecins ne donnaient pas cher de ma peau. Mais moi j’y croyais, j’y ai toujours cru, je ne me suis jamais découragée. Même si je m’étais laissée aller, mon mari, ma famille et mes amis m’auraient remonté le moral de toute façon. Je suis sûre que c’est à cause du soutien inconditionnel que j’ai reçu que je m’en suis sortie aujourd’hui. J’ai eu beaucoup de chance. Quand je vois la plupart des gens à l’hôpital, surtout les petits vieux... Personne ne vient les voir, c’est épouvantable ! Pourquoi voulez-vous donc qu’ils s’accrochent ? Alors que moi, c’était le contraire. Les médecins m’ont même obligée à limiter le nombre de visites car cela me fatiguait trop... Aujourd’hui, Annabelle porte encore les stigmates de son épreuve. Mais ses cheveux repoussent et elle se remet doucement.

      Une foi commune


      Moana est un jeune Polynésien originaire de Tahiti. À seize ans, il perd subitement tous ses cheveux et poils (cas de pelade décalvante totale). La consultation de plusieurs spécialistes n’y change rien. Malgré les différents traitements, ses cheveux ne repoussent pas. Jusqu’au jour où j’ai accompagné ma famille à la messe du dimanche. J’y allais très souvent quand j’étais petit mais quelques années avant ma maladie, j’avais un peu levé le pied ! Donc, j’y suis retourné et là, j’ai vraiment ressenti quelque chose. J’ai senti que je n’étais plus seul, j’ai senti la présence de Dieu ! Et, croyez-le ou pas, mes cheveux ont commencé à repousser dès le lendemain ! Dans un cas comme celui-là, les sceptiques ont beau jeu d’invoquer la méthode Coué, l’effet placebo, la communion psychologique familiale ou encore l’émotion de se retrouver dans un lieu emprunt de ferveur religieuse. Toujours est-il que le résultat est probant, les multiples miracles de Lourdes peuvent également en témoigner. Les guérisons inexpliquées par la science peuvent aussi concerner d’autres maux que le cancer ou les maladies psychosomatiques comme la pelade. L’alcoolisme a aussi ses miraculés comme Louis. À quarante-deux ans, il a vécu cinq hospitalisations et deux cures de désintoxication. J’aurais vraiment pu y rester. Malgré les traitements, je ne pouvais pas m’empêcher de replonger encore et encore. Je n’avais plus goût à rien, je voulais en finir. Je pense que j’étais surtout malade de désespoir. Mes collègues, mes amis ne croyaient plus que je pouvais guérir. Ils ne me faisaient plus confiance. Pour eux, j’étais foutu ! Heureusement, entre deux passages à l’hôpital, j’ai rencontré ma fiancée. Elle a cru en moi et ne m’a jamais abandonné, malgré plusieurs rechutes. C’est ça qui m’a sauvé : voir qu’on pouvait encore me faire confiance ! Maintenant, je n’ai pas bu une goutte d’alcool depuis un an et demi et j’ai retrouvé un sens à la vie. J’ai aussi la chance d’être très solide physiquement, puisque je n’ai aucune séquelle. Pas de cirrhose, ni de perte de mémoire, ni de polynévrite, ni d’affaiblissement musculaire, ni de problèmes digestifs. Mon médecin n’en revient pas... Les guérisons miraculeuses n’arrivent pas par hasard. Les miraculés sont toujours portés par l’amour de leurs proches, la conviction religieuse ou la croyance en diverses philosophies. Dans tous les cas, l’essentiel reste la foi.

       

      Nadine Girard

       

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