La santé et la forme
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      L’accouchement sans violence

      L’accouchement sans violence

      L’accouchement, synonyme de naissance mais aussi de changement d’état, reste en soi un instant unique, riche d’une grande émotion qui relie entre eux différents intervenants : le nouveau-né pour lequel ce vécu sera déterminant dans sa vie, sa mère, son père s’il est présent, l’équipe médicale composée du gynécologue et de sages-femmes. Il s’agit pour ce nourrisson de quitter son cocon douillet « aquatique », ce nid intra-utérin, pour se frayer un passage et progressivement rejoindre « le dehors », la lumière.

      En quelques minutes, il faudra que le petit d’Homme apprenne à s’autonomiser pour le fonctionnement de ses organes : respirer seul, affronter un environnement nouveau, lumineux et bruyant mais encore se séparer d’une enveloppe charnelle, le ventre de sa mère qui, fantasmatiquement, est une partie de lui-même. Pour la maman, partagée entre l’envie d’accoucher après neuf mois de gestation et le regret de quitter cet état de plénitude, le temps est venu d’accompagner le travail de son «petit et le mettre au monde»...

      Une douleur très présente


      En chassant Ève du Paradis Terrestre, Dieu lui dit : « Tu accoucheras dans la douleur » : longtemps, la France s’est contentée de cette vision doloriste et judéo-chrétienne de l’accouchement. En revanche, la médecine a multiplié les avancées techniques depuis quelques années afin d’être à même de soulager la femme au cours de son accouchement et de permettre le déroulement de celui-ci dans de bonnes conditions, par les voies naturelles de préférence. Selon le docteur André Chérasse, gynécologue et obstétricien, une meilleure gestion de la douleur contribue à faire diminuer le nombre de complications et de césariennes... Plusieurs possibilités s’offrent à l’heure actuelle à la parturiente, comme la péridurale et certains analgésiques. Mais qu’en est-il de la prise en charge de la dimension psychologique de cette souffrance?
      Toute angoisse, ou toute crainte chez la mère, entretient ou majore une sensation douloureuse et peut la rendre insupportable. Conscient de cet état de fait, dans les années 50, le docteur Fernand Lamaze s’était déjà attaché à une méthode psychoprophylactique de préparation à l’accouchement ; celle-ci, basée sur une explication théorique de la naissance et une technique particulière de respiration, consiste à faire diminuer avec succès l’anxiété de la femme pendant le travail : c’est ce que l’on appelle l’accouchement sans douleurs. Dans les années 70, les travaux du docteur Frédéric Leboyer, « pour une naissance sans violence », ont permis une réflexion en profondeur sur l’accueil du nouveau-né en salle d’accouchements, sur ses émotions lors de sa venue au monde, comportant le choix d’une lumière tamisée et d’une ambiance calme. Progressivement, d’autres méthodes de préparation à l’accouchement ont vu le jour : sophrologie, yoga… Quant à l’haptonomie, science du contact affectif, elle a été créée par le docteur Veldman pour aider la femme enceinte à laisser naître avec confiance son enfant. Lorsque la grossesse devient un temps de cristallisation d’angoisses invalidantes, une prise en charge sur le plan psychologique ou analytique peut bien sûr lui être proposée.

      Une période riche de bouleversements émotionnels


      Doucement, la future mère prend conscience de la réalité de sa grossesse, découvre et ressent ce petit être qu’elle abrite et nourrie au plus profond d’elle-même, dans une dyade fusionnelle :  neuf mois d’évolution, de transformations qui lui laissent le temps de penser, d’imaginer, de réactiver les récits rapportés par les « Anciens »… De son côté, Otto Rank, psychanalyste autrichien du siècle précédent, parle de «traumatisme de la naissance» pour décrire l’angoisse ressentie par le nourrisson lors de cette séparation in utero et enregistrée à vie : d’ailleurs, le devenir mère, à son tour, peut réveiller le souvenir de sa propre naissance et, avec lui, son cortège d’émotions. Cette période est aussi propice à la réactivation de souvenirs de famille dits transgénérationnels, les bons comme les mauvais : les réussites individuelles et ces instants de bonheur partagés mais aussi l’inquiétude lorsqu’il y a répétition de maladies, a fortiori si elles sont génétiques dans la fratrie ou lorsque des proches ont connu des destinées difficiles… Si l’incertitude quant à sa capacité d’être mère prévaut, les craintes sont souvent au rendez-vous. Et il n’est pas toujours aisé, lors d’une première grossesse, de passer du statut de fille de sa mère à mère de son enfant ! Lorsque survient le terme de son cycle de gestation, l’accouchement en lui-même est souvent ressenti par la future mère comme « la perte » d’une partie d’elle-même : il ne s’agit que d’une illusion, certes, mais source d’une réelle tristesse. Centrée sur son bébé dans un processus d’intériorité durant ces neuf mois, il lui est parfois difficile de se séparer de ce petit être en soi, fantasmé comme un plus, de défusionner pour se tourner vers l’extérieur. Cependant, lorsque la femme enceinte opte pour un travail d’accompagnement de sa grossesse, ce temps de gestation devient une période propice pour libérer progressivement ses incertitudes, ses angoisses, ses peurs. La future mère va développer petit à petit une plus grande confiance en elle, en cette continuité avec l’enfant après sa naissance. De fait, cette préparation lui permet d’aborder de façon plus sereine son accouchement et, finalement, d’accueillir de façon plus paisible, avec une souffrance moindre, son enfant. Lorsque l’accouchement est vécu sans violence, l’apaisement porte sur tous les deux. Mais il appartiendra à la mère de choisir la méthode qui lui correspond, à cette période de sa vie : un espace/temps propice à un travail de réflexion sur soi en lien avec l’enfant.

       

      Docteur Laurence Pescay

       

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