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Les médecines douces
dans Signes & sens
La phytothérapie
au service
de l’enfant triste
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Ce n’est que récemment que l’on a pris conscience de l’existence de la dépression chez l’enfant. C’est un trouble dont on parle de plus en plus. Non pas que les enfants deviennent plus dépressifs qu’avant mais on reconnaît désormais leur souffrance de manière plus régulière.
Les nourrissons eux-mêmes semblent déprimer dès que leurs besoins affectifs sont perturbés. Nombre de reflux, de pleurs nocturnes y trouvent leur explication. Il s’agit d’un problème grave et délicat pour lequel les parents doivent nécessairement se faire aider et accepter de ne pas être tout-puissants. En réalité, les parents ne peuvent pas résoudre seuls cette question car ils font partie du problème ! Cela ne doit pas culpabiliser (accepter d’être parent, c’est accepter d’avoir tort en toute sérénité), mais responsabiliser. Le médecin traitant, le pédiatre, le pédopsychiatre sauront avoir ce regard extérieur qui est nécessaire. Il n’est donc pas question d’expliquer comment soigner par les plantes, sans l’aide de personne, son enfant qui manifeste une tristesse excessive. C’est dès lors que l’on aura pris conseil, dans le dialogue avec des spécialistes compétents, que l’on pourra y adjoindre l’aide des plantes.
Le dialogue avant tout
L’ensemble des spécialistes de l’enfant ont la sagesse de ne pas donner inutilement de médicaments. Cependant, des modes assez regrettables poussent parfois à utiliser sur ces cerveaux neufs des produits contestables. Qu’il s’agisse d’insomnies ou d’enfants hyperactifs, on voit de temps à autre des ordonnances qui laissent perplexe. En revanche, la plupart du temps donc, les spécialistes basent leur traitement sur le dialogue avec l’enfant et la famille et c’est tant mieux ! Avec leur accord, quelques plantes apporteront une aide significative :
• on pourra effectuer des cures durant le mois en alternant avoine, coquelicot et passiflore. De l’avoine pour reminéraliser, renforcer, tonifier, puis du coquelicot pour désangoisser, aider au sommeil et enfin de la passiflore pour surmonter l’angoisse face au monde et un manque d’enthousiasme.
Mon conseil :
> Dix jours d’avoine, puis dix jours de coquelicot, puis dix jours de passiflore.
• Les enfants adorent être massés, sauf exception. Deux huiles vont unir l’utile à l’agréable : la lavande et la mandarine. La lavande est très relaxante et fait disparaître l’anxiété, alors que la mandarine, comme tous les agrumes, est plutôt franchement antidépressive en stimulant la sérotonine et la mélatonine.
Mon conseil :
> On utilisera une goutte de chaque, pas plus, pour un enfant de 30 kilos. En dessous, il convient d’utiliser des mélanges moins dosés, disponibles en pharmacie. On mélangera ces deux gouttes dans du lait de coco qui est le support idéal pour les enfants, ou encore dans très peu d’huile d’avocat. On s’abstiendra dans les périodes d’exposition solaire du fait de la mandarine qui est photosensibilisante.
> Le massage commencera par le dos, de chaque côté de la colonne vertébrale, puis la nuque et enfin les membres. Petits bras, avant-bras, mains seront pétris très doucement afin de ne pas provoquer de douleur mais suffisamment pour apporter un relâchement musculaire et une sensation de bien-être. On terminera par les cuisses, jambes et pieds, de la même manière. Un seul effet secondaire connu à ce traitement : c’est tellement bon que l’enfant en redemande… tous les jours !
Docteur Daniel Scimeca*
*Pour en savoir plus, lire :
« Les plantes du bonheur »,
Éditions Alpen
Phytho : mode d’emploi pour les petits
On peut utiliser les gélules à partir d’un poids corporel de 30 kg, pas avant : donner une gélule en une seule fois ou ouvrir pour la répartir sur le matin et le soir, à mélanger alors avec un aliment. Mais dès que l’enfant sait avaler, la prise unique de la gélule est bien plus simple. Pour les tout-petits, il est impératif de ne pas faire d’automédication en phytothérapie et de voir un médecin phytothérapeute ou de prendre conseil auprès d’un pharmacien s’intéressant à la phytothérapie.
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