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                            Les médecines douces 
                           dans Signes & sens 
                           
                             
                               
                                 Ne plus se laisser parasiter  
                                 par les poux ! 
                                | 
                              
                            
                           
                          
                      
                     
                               
                               
                               
                             
                               
                               
                               
                               
                               
                               
                               
                               
                               
                               
                                  
                           Pendant  l’année scolaire, l’alerte aux poux est souvent donnée. Mais  la fréquentation de centres aérés ou autres colonies de vacances  “parasite” tout autant ! Ceci dit, une multiplication des  épisodes de contamination est notée depuis ces dernières années,  plus particulièrement en milieu urbain. Avec parfois 10 % de  contamination au lieu des 2 % habituels. Les jeunes enfants sont les  plus touchés, essentiellement de 3 à 11 ans (école maternelle et  école primaire). L’augmentation des résistances aux traitements  fait des poux une nuisance importante et redoutée des mamans.  
                            Pediculus  capitis ou pou de tête, le grand  responsable, donne la pédiculose du cuir chevelu. Ses deux cousins  sont respectivement pediculus  corporis ou pou du corps, à  l’origine de la pédiculose du tronc et phtirius  inguinalis, plus connu sous le nom  de morpion. Celui-ci se fixe sur les poils pubiens et la  contamination se fait généralement par rapport sexuel.                            
                           Qui  est-il ?  
                           
                           Le  pou de tête, insecte hématophage, s’installe dans les cheveux. Il  se nourrit uniquement de sang humain, en piquant régulièrement la  tête de l’enfant ou de l’adulte. Sa taille évolue entre 2 et 4  mm. Sa femelle, très féconde, pond entre 100 et 300 œufs ou lentes  en 6 semaines. Les lentes sont solidement fixées à la base des  cheveux (zone chaude favorable) grâce à la sécrétion d’une  substance particulière. La naissance de la larve survient après 7 à  10 jours. En revanche, le pou est mobile. Mais s’il peut facilement  changer de chevelure, il ne survit pas longtemps en dehors de la  tête. 
                           
                             Comment  le détecter ?  
                             Il  faut penser aux poux devant toute démangeaison du cuir chevelu,  légère ou prononcée, spécialement chez l’enfant. Le cuir  chevelu peut parfois présenter un aspect de croûtes agglomérées.  Cependant, certains sont porteurs de poux ou de lentes sans le  savoir. Dépistage de masse, prurit ou lésions de grattage,  l’inspection méthodique se fera vers les zones de prédilection du  parasite, donc les endroits les plus chauds du crâne : près du cuir  chevelu, au niveau de la nuque, derrière les oreilles. Autre  technique, le peignage humide permet également de les dépister. Il  consiste à lisser les cheveux humidifiés avec un peigne pour lequel  les dents ne sont pas écartées de plus de 0,3 mm pour décrocher  larves ou poux. Cette méthode, plus longue mais très fiable,  nécessite 10 à 15 mn par enfant. D’aspect, le pou est un parasite  gris cendré avec une tête étroite, un tronc possédant 3 paires de  pattes et un volumineux abdomen. Les lentes, petites masses fixes,  s’apparentent aux pellicules mais ne se décrochent pas du cheveu.  Attention, trois couleurs sont possibles. Actives, elles sont blanc  grisâtre et de forme ovale. La lente vide, par contre, s’éloigne  de la racine du cheveu, prend un aspect blanc clair mais reste collée  aux cheveux encore plusieurs semaines. Les lentes noires sont mortes.
                             Ne  pas céder à la psychose !  
                           
                           Non,  ce n’est pas une puce. Le pou ne saute  pas mais il rampe très facilement d’une chevelure à une autre !  De fait, sa transmission s’effectue par les bisous, les câlins,  les échanges de bonnet ou d’écharpe.  N’ayez pas honte car sa présence n’est absolument pas due à un  manque d’hygiène. Par contre, même si son existence hors de son  milieu (notre cuir chevelu !) ne lui permet pas de survivre plus de 2  ou 3 jours, il peut contaminer les autres enfants de sa classe et le  reste de la famille, hormis nos animaux de compagnie qui ne peuvent  lui servir d’hébergement. Par voie de conséquence, l’école  doit être prévenue. À la maison, sa détection chez l’un des  membres de la fratrie suffit à déclencher un vent de panique.  L’idée de « ces petites bêtes » dans la tête affole. Entre  réelle contamination, irritation secondaire au traitement ou  démangeaisons féroces uniquement d’origine anxiogène,  l’animation est assurée pour toute la maisonnée. Inutile de  déclencher le plan « hors sec » et d’enclencher un grand  nettoyage de printemps. Il s’agit ici de traiter la personne  porteuse réellement des poux ou de lentes vivantes et de désinfecter  ses bonnets ou écharpes, literie et vêtements utilisés récemment,  ses peluches. Les échanges de peigne sont fortement contre-indiqués.  Des poudres spécialement prévues à cet effet sont en vente et un  lavage à 60° suffit pour le linge. 
                           
                           Les  différents traitements 
                             Les  images de ces garçonnets honteux, tête rasée pour les débarrasser  des poux, ne sont plus d’actualité. Mais il est vrai qu’une  chevelure longue sera nettement plus difficile à traiter.  Actuellement, les soins s’effectuent principalement avec des  insecticides. Il existe de nombreux produits vendus en pharmacie, à  base de pyréthrine ou malathion. L’association shampoings et  lotions (plus concentrées) est très efficace. Un premier contrôle  immédiat avec le peigne à pou est recommandé. 7 jours après, il  est nécessaire de traiter à nouveau, ou après détection de poux  vivants. Une nouvelle vérification par sécurité sera effectuée au  14ème jour. Si les parasites sont encore actifs, il faudra changer  de produit. En complément de ces traitements, existent des répulsifs  pour lutter contre une nouvelle réinfestation. Attention à ne pas  en abuser car ces produits ne sont pas inoffensifs. Il existe  toutefois une autre technique, le peignage humide. Effectuée tous  les 3-4 jours sur 14 jours, cette méthode permettrait d’éliminer  des poux vivants ou d’empêcher la ponte d’œufs en les blessant.  En revanche, pour les autres membres de la famille, un shampoing à  titre préventif d’une éventuelle contamination n’a pas de  raison d’être mais apparaît efficace contre l’anxiété ou les  démangeaisons générées à la seule pensée d’un pou sur la  tête. Calme et sérénité sont donc recommandés…
  
                            Patricia Lemay 
                             
                           
                                  
                          
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