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Les médecines douces
dans Signes & sens
Plus de santé ?
Pensez
à la
phytothérapie ayurvédique !
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L’Inde millénaire a conservé intacte une connaissance médicinale naturelle qui utilise les plantes pour la fabrication de 80 % de ses remèdes. Cependant, il s’agit d’une pratique relativement subtile qui nécessite une certaine initiation.
Alors que la phytothérapie occidentale prescrit une plante en fonction de la problématique, la méthode ayurvédique y ajoute la prise en compte du terrain sur lequel le problème de santé s’est développé. Ainsi, le praticien ayurvédique appliquera un protocole sensiblement différent à deux patients présentant le même symptôme, rejoignant ainsi le principe de l’homéopathie qui considère le patient de manière individuelle.
Le bilan ayurvédique
Selon la médecine ayurvédique, tout dans la nature est animé par une force originelle appelée Prana. Cette énergie vitale se subdivise en trois principes énergétiques : Vata, Pitta et Kapha. Chaque individu relève d’une constitution unique en fonction de l’équilibre de ces trois formes d’énergie ou doshas qui rappellent d’ailleurs l’antique théorie grecque des humeurs. Un bilan préalable est donc indispensable pour déterminer quelles sont les plantes nécessaires, à la fois pour traiter la maladie mais également celles qui seront les mieux adaptées au profil ayurvédique du patient. Cette méthodologie a l’avantage d’éviter d’éventuels effets indésirables, toujours possibles en phytothérapie.
Des plantes et des Hommes
Si, dans la phytothérapie occidentale, la racine de pissenlit (taraxacum officinalis) est généralement conseillée en cas de foie paresseux, le praticien ayurvédique évitera de le prescrire systématiquement à une personne de type Vata ou l’équilibrera avec d’autres plantes. Un sujet ayant une énergie Vata prédominante est conditionné par l’élément Air. Or, la racine de pissenlit, gérée également par l’élément Air, peut déstabiliser la constitution innée du consultant. Autre exemple : le romarin est un bon stimulant digestif pour les personnalités de type Vata et Kapha mais pas toujours adapté pour quelqu’un de type Pitta dominé par l’élément Feu. On remarquera donc l’extrême subtilité de la discipline phytothérapique et la nécessité de s’adresser à un professionnel compétent pour bénéficier d’un maximum d’efficacité.
Des propriétés au service de la santé
Malgré ces précisions, il reste que les plantes gardent leurs propriétés universelles et que certaines sont indiquées par l’ayurvéda pour augmenter le capital santé :
- Ardaka (gingembre) : il a été observé de façon formelle, à l’Institut d’Odense au Danemark, que cette plante avait la propriété de soulager l’arthrite. Il est recommandé pour cela d’effectuer une cure de trois mois à raison d’une cuillerée à soupe quotidienne en plusieurs prises.
- Arjuna : il s’agit d’une plante utilisée par la médecine ayurvédique pour traiter les douleurs liées à certaines insuffisances cardiaques bénignes. Les principes actifs sont des bêta-bloquants naturels, tels que l’acide ellagique que l’on trouve également dans la baie de Goji. Arjuna est encore efficace pour prévenir le cholestérol.
- Ashwagandha : cette plante est un tonique antistress stimulant le système immunitaire et possédant aussi un effet aphrodisiaque naturel. Les spécialistes conseillent cependant de ne pas en abuser en cas de problème d’hyperthyroïdie.
Jacques Tissier
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