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Les médecines douces
dans Signes & sens
Problèmes de vessie ?
L’ostéopathie agit... |
Les troubles vésicaux, majoritairement féminins, restent un motif fréquent de consultation médicale. Désocialisants, invalidants, des symptômes tels que les infections urinaires répétées, les incontinences urinaires ou les descentes d’organes peuvent rapidement envahir le quotidien et devenir anxiogènes. Un domaine dans lequel l’ostéopathie obtient d’excellents résultats.
Qu’il s’agisse de jeunes femmes actives ou plus âgées en période de ménopause, la sphère uro-génitale demeure une région extrêmement sensible. Beaucoup de cystites récidivantes surviennent d’ailleurs chez des femmes en bonne santé. Une constipation chronique, du stress, une vie professionnelle active laissant peu de temps pour s’hydrater correctement, représentent autant de facteurs qui contribuent à alimenter ce terrain. Avec la pratique d’un sport intensif, l’avancée en âge, un ou plusieurs accouchements, l’incontinence urinaire s’installe. À l’origine, on peut objectiver une faiblesse des muscles du plancher pelvien, une mauvaise vidange vésicale, des troubles de la commande centrale ou de la statique pelvienne avec formation de prolapsus vésico-urétral... 25 à 35 % environ de femmes sont concernées par ces dysfonctionnements. Cependant, parfois sujets à des problèmes de vessie hyperactive, de prostatite récidivante, de gêne urinaire par adénome de la prostate, les hommes ont eux aussi leur part...
L’ostéopathie, une solution
C’est le docteur Andrew Taylor Still qui est à l’origine de la naissance de l’ostéopathie aux États-Unis au 19ème siècle. Selon son concept, « la structure gouverne la fonction », l’ostéopathie envisage l’individu dans sa globalité en s’appuyant sur le principe que toute atteinte de la structure neuro-musculo-squelettique et organique retentit sur le fonctionnement physiologique de l’organisme. L’ensemble des unités du corps étant reliées entre elles, tout blocage d’un organe peut donc rejaillir à distance en un autre point du corps. L’homme possède en lui les moyens de combattre la maladie. Méthode de soins à mains nues, l’ostéopathie agit favorablement sur les problèmes vésicaux. Riche de ses différentes techniques de travail (manipulations vertébrales, musculaires, fasciales, crâniennes...), l’ostéopathie dénoue les tensions ligamentaires et viscérales de l’étage abdomino-pelvien. Sur le plan osseux, l’ostéopathe remet en place les bassins déplacés, les coccyx bloqués et favorise le retour à une certaine souplesse du rachis lombo-sacré. Ainsi, en libérant la région pelvienne de ses adhérences, devient-il possible de repositionner correctement une vessie trop descendue, responsable d’incontinence urinaire, de lui redonner une mobilité complète, une puissance mictionnelle et une vidange de bonne qualité, bénéfiques pour lutter contre des sensations d’impériosités urinaires ou des infections urinaires à répétition. En diminuant les troubles de l’adénome de la prostate, l’ostéopathie rétablit une liberté vésicale. Les techniques ostéopathiques sont ainsi de plus en plus appréciées par un grand nombre de patients qui, indépendamment des actions plurielles de ces approches thérapeutiques non conventionnelles, saluent le fait qu’elles s’adaptent au problème spécifique de chaque consultant.
Séverine Lévy
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