Il  est des situations conjugales qui nécessitent que l’on y mette un  terme. Ce sont celles qui n’ont plus de sens, comme une union où  n’existe plus aucun échange constructif, ou encore une vie de  couple placée sous le sceau de la trahison. Il est important de  considérer qu’il y va de l’évolution de chacun des partenaires.  Quant aux souffrances engendrées par l’adultère, elles ont  beaucoup plus de chances de s’estomper dès lors que chacun opère  un détachement salvateur. Encore est-il nécessaire de passer par  une loi éminemment protectrice : le divorce…  
                        > Je  ne me laisse pas engloutir
                                                Bien  des réticences à mettre fin à une relation qui fait souffrir  prennent leur source dans une résignation malsaine. Si la religion  véhicule encore de nos jours que lorsqu’on se marie c’est pour  la vie, elle oublie que la vie de couple n’est pas un long fleuve  tranquille et que l’embarcation matrimoniale peut chavirer pour de  multiples raisons. L’institution légale du divorce est justement  protectrice dans le sens où elle permet de ne pas se laisser  engloutir corps et âme. 
                        
                        > Je ne prends pas les enfants en otage
                                                Les  enfants peuvent être fragilisés par la décision de divorce de  leurs parents mais possèdent beaucoup de ressources pour bien le  vivre. Pour autant, ils ne doivent en aucun cas être pris en otage.  Aussi, ne pas s’autoriser un divorce sous prétexte qu’ils vont  en souffrir n’est pas une attitude respectueuse à leur encontre.  Dans son ouvrage « Quand les parents se séparent »,  publié au Seuil, la célèbre psychanalyste Françoise Dolto  conseille de toujours trouver un angle positif, sans toutefois entrer  dans des détails qui ne les concernent pas. Pour exemple, « Maman  et Papa seront plus heureux chacun dans leur maison » aide  l’enfant à faire le deuil de la famille idéale qu’il imaginait  jusqu’à présent… 
                        
                        >  Je veux réussir ma séparation
                        Dans  son livre « Divorcer Zen », publié aux Presses du  Châtelet, Marie Borrel donne de nombreux conseils pour réussir une  séparation sereine. Lors  d’une séparation,  dit-elle, il  n’y a ni « gentil » ni « méchant ». Il y a  seulement deux êtres qui cherchent à se protéger et revivent dans  la situation présente les séparations du passé. Et le divorce peut  devenir pour chacun un révélateur, une formidable ouverture vers  l’avenir. Il  est évident que c’est sous cet angle qu’il est bon d’envisager  la fin du lien conjugal et certainement pas en terme d’échec… 
                        >  Je me renseigne sur les procédures
                        Depuis  le 1er  janvier 2005, la loi offre la possibilité aux futurs ex-époux de se  séparer sans faire appel à un avocat. Toutefois, la procédure ne  peut avoir lieu que dans le cas idéal d’un divorce  par consentement mutuel,  ce qui implique une parfaite collaboration entre les deux  partenaires. Il n’est donc pas question que l’un des deux se  sente lésé en ce qui concerne les 4 points suivants :
                        -  La répartition des biens communs.
                        -  La garde des enfants.
                        -  La pension alimentaire.
                        -  L’état liquidatif quand il y a eu acquisition par le couple de  biens immobiliers.
                        Dans  les autres procédures (divorce  par acceptation du principe de la rupture du mariage, divorce par  altération définitive du lien conjugal, divorce pour faute), les  services d’un avocat sont obligatoires. Il est possible de prendre  un avocat commun mais dans les situations très tendues, mieux vaut  avoir chacun le sien, ce qui évitera les confrontations directes et  violentes de la part de l’un ou l’autre des conjoints. 
                        En  résumé
                        Décider  de faire un bout de chemin ensemble n’oblige en aucun cas l’un ou  l’autre des partenaires à s’enliser indéfiniment dans les mêmes  ornières. Il n’y a rien de pire qu’un mariage qui ne tient que  pour la façade, tout en ne dupant personne. Ainsi, sans en faire une  panacée ou une solution de facilité, s’autoriser enfin à  divorcer, si tout a été tenté pour pérenniser la relation,  consiste à ouvrir une porte vers plus de liberté. Ne dit-on pas  d’ailleurs que l’amour rend libre ?