|  | 
                
                  Mes bonnes résolutions...
 
                    
                      | 
                        Je ne me laisse plus polluer au travail !
 |  
                    
                      | 
                        La  sphère professionnelle constitue un espace où il convient d’être  vigilant. Des confusions peuvent s’y installer insidieusement,  mettant à mal non seulement ses capacités mais aussi son équilibre  psychologique. Vous connaissez ? Certains de vos collègues ont  l’art et la manière de projeter leurs propres insuffisances sur  vous, vous faisant sortir de votre axe ? Vous allez pouvoir  stopper ce type de dérives grâce à ces quelques pistes de  réflexion…
 >  Je ne mélange pas ma vie affective et ma professionS’il  est important d’éprouver du plaisir à travailler, n’omettez pas  que la fonction essentielle d’un métier rémunéré consiste à  combler vos besoins vitaux sans dépendre de qui que ce soit. Par  besoin vitaux, entendons la nourriture, le logement, les vêtements  et tous les frais s’y référant. Ne perdez pas de vue cet aspect  primordial lorsqu’un ami ou un membre de votre famille vous appelle  systématiquement sur votre lieu de travail, simplement parce qu’il  pensait à vous... Non seulement vous risquez de perdre votre emploi  mais vous développerez un sentiment de culpabilité. Sachez que  cette relation ne vous respecte pas et vous pollue. Soyez ferme et  exigez de ne pas être dérangé lorsque vous travaillez.>  Je pose une juste distanceLes  relations professionnelles n’échappent pas à ce que la  psychanalyse appelle le phénomène de transfert.  Ainsi, un partenaire ou un supérieur hiérarchique peut  inconsciemment prendre la place d’un membre de la fratrie, d’une  ex-relation affective ou d’un des parents. C’est pour cette  raison que si le relationnel doit rester cordial, il est là encore  indispensable de ne pas confondre affectif et social. Les coachs,  régulateurs en entreprise, sont majoritairement confrontés à ce  type de problématique lorsqu’ils ont à régler un conflit ou une  difficulté liée à la bonne marche d’un service. Évitez les copinages et  les idylles amoureuses qui cachent souvent des stratégies  inconscientes. Sachez poser une juste distance en ne vous entretenant  que de sujets relatifs à votre travail. Hormis bien sûr les temps  de pause-détente qui nécessitent de toute façon une vraie  vigilance pour les mêmes raisons. N’entrez pas non plus dans le  système des messes  basses où  il est question de critiquer. Si vous avez un reproche à formuler,  préférez le face-à-face à un moment bien précis (demande de  rendez-vous s’il s’agit d’un supérieur, pendant le travail à  un moment opportun s’il s’agit d’un collègue).
 >  Je dis stop au harcèlementDe  par le mécanisme du transfert, le milieu professionnel peut se  révéler un terrain fertile pour manifester de la cruauté. Jane  Middleton-Moz et Mary Lee Zawadski, dans leur ouvrage « Harceleurs,  de l’école au bureau », mettent en garde contre ce  comportement. Fréquemment, expliquent-ils, les  harceleurs sont incompétents dans leur propre travail et survivent  en volant les idées des autres… Sachez  reconnaître ces pollueurs et osez les affronter les yeux dans les  yeux, même si c’est un supérieur. Montrez votre assurance sans  entrer dans le conflit, un harceleur étant un être fondamentalement  faible qui ne cherche que des proies faciles et soumises. Il vous  laissera dès lors en paix car il est donc tout, sauf courageux. Si  la pression est trop grande, consultez : votre médecin de  famille ou le service de l’inspection du travail. Quoi qu’il en  soit, ne laissez jamais la situation empirer. Nous ne sommes plus à  l’époque de l’esclavage : gardez toujours cette réalité à  l’esprit.>  Je ne laisse pas mon emploi empiéter sur ma santéNe  vous laissez pas submerger par votre poste. Il est important que vous  n’introduisiez pas vos soucis professionnels à la maison et que  vous vous accordiez des plages régulières de détente. Vos proches  n’ont pas à supporter une mauvaise humeur due à un dépassement  de limites et vous préfèreront en bonne santé. Évitez également,  dans la mesure du possible, de ramener du travail chez vous. Pour ne  pas être tenté, songez que, bien que faisant honnêtement  votre métier, vous n’êtes pas irremplaçable. Un directeur  d’école très investi, prenant une retraite méritée, répondit à  un enseignant s’inquiétant des qualités moindres de son  successeur : Les  cimetières sont remplis de gens irremplaçables… Personne  ne demande à personne de se tuer à la tâche !>  Je suis capable de changer d’activitéLa  pire des pollutions au travail vient d’employés qui passent leur  temps à se plaindre. Soit vous n’êtes pas d’accord et, pour  votre protection, vous devez les fuir comme la peste. Soit ces  récriminations vous font écho mais, contrairement à eux, vous  prenez fermement la décision de changer d’activité. Il s’agira  alors de trouver et de prendre votre véritable place, tout en  abandonnant celle qui ne vous correspond plus à un heureux  demandeur. La plainte n’est envisageable que si elle débouche sur  un changement. Dans le cas contraire, elle n’est que pollution pour  soi et pour les autres.En  résuméQuel  que soit son métier, l’essentiel consiste à ne pas se laisser  envahir par un mal-être professionnel. Le travail est un devoir que  chacun se doit à lui-même pour exister socialement mais il abrite  aussi des droits. Il participe à la dignité humaine, comme cette  loi a été affirmée pour la première fois en 1848 par la Troisième  République. S’agissant d’un véritable axe de liberté,  n’autorisez personne à le polluer…
 |  |  |