Quand  le sentiment de culpabilité prend le dessus au quotidien, il génère  un mécanisme compulsif consistant à se sentir obligé de venir en  aide à tout prix à l’entourage. Les psys parlent à ce propos du Complexe  du Sauveur.  Ainsi, à force de toujours acquiescer à la demande s’installe un  masochisme pernicieux. Apprendre à dire non devient  alors la clé… 
                        >  J’ai prévu autre chose
                        Vous  avez décidé une sortie ce dimanche avec votre famille et votre  meilleur ami vous demande de venir l’aider à déménager : il  est clair qu’étant déjà engagé par ailleurs, le service est ici  impossible à rendre. Toutefois, s’il s’agit vraiment d’un ami,  il n’y aura aucun problème. Dans le cas contraire, c’est que  l’amitié en question est bien fragile !
                        >  J’impose mes limites
                        Au  cas où vous acceptez la demande d’aide, sachez l’évaluer et  définir votre réelle disponibilité. Il s’agit d’imposer des  limites. Elles peuvent être temporelles : « Je n’ai  qu’une ou deux heures de disponible, je partirai à telle heure »,  ou de compétence : « N’étant pas spécialiste, je ne  prendrai pas le risque de remonter ton armoire ». 
                        >  J’ai le choix
                        Une  alerte à avoir en tête se résume à la façon dont est  effectuée la demande. Certains, en effet, pensent que votre réponse  ne peut être que positive et trouve cela normal sous prétexte que  vous êtes un collègue de travail, un frère ou un cousin. C’est  comme acquis d’avance par eux ! Le problème ? La  surenchère n’est pas loin et vous risquez de ne plus avoir le  choix. Un service se rend par plaisir, jamais par devoir !
                        >  Je sais me rendre indisponible
                        Rendre  service ne doit pas devenir une seconde nature. Vous êtes corvéable  à merci lorsque le même individu en est à sa troisième  sollicitation, sans qu’il y ait eu le moindre retour d’ascenseur.  Cette personne vous manque de respect mais le pire, c’est que si  vous continuez sur cette voie, votre masochisme finira par vous jouer  des tours. Il est indispensable que vous prévoyiez de vous rendre  indisponible à la prochaine demande. Et sans culpabilité aucune  puisqu’il y va de votre santé psychique et physique. 
                        >  Je reste à ma place
                        Accourir  à toutes jambes lorsque quelqu’un exprime un problème qui ne  nécessite pas, a  priori,  votre intervention urgente ne l’aidera en aucune manière.  Exemple : votre enfant a des difficultés à faire son devoir de  maths. Il est hors de question de le faire à sa place ! À  l’identique, n’interrompez jamais une activité professionnelle  pour dépanner quelqu’un gratuitement. L’astuce de rigueur  consiste ici à toujours fermer son téléphone portable et à n’être  joignable que sur une ligne professionnelle. Le plaignant hésitera à  deux fois avant de vous déranger…
                        En  résumé
                        La  psychanalyse, science qui en connaît un bout sur nos intentions  cachées, affirme qu’il n’existe pas d’inconscient  philanthrope. Veillez donc à ne jamais être dupe du service que  vous rendez, sachant qu’« à l’impossible, nul n’est  tenu ».