Derrière chaque défaut se trouve une qualité. Exemple ? Un tempérament rêveur possède un potentiel créatif extraordinaire puisque son imagination n’est pas bridée. Les spécialistes en management le savent bien. Tout l’art consiste à développer et à canaliser cet aspect de la personnalité pour qu’il devienne un atout majeur. Ne vous mettez donc plus à vouloir à tout prix supprimer un défaut mais acceptez-le d’abord pour pouvoir ensuite le transformer !
> Je ne vois que des dons
Je suis persuadé, dit l’apôtre Paul dans sa « Lettre aux Romains », que rien n’est impur de soi-même, et qu’il n’est impur qu’à celui qui le croit impur… Voilà un bel encouragement symbolique à stopper toute velléité à une auto-accusation mortifère. Quant aux paroles de la chanson de Jean-Jacques Goldmann et de Michael Jones « Je te donne », elles sont très explicites : Je te donne toutes mes différences, tous ces défauts qui sont autant de chances…En outre, faites vôtre ce conseil dispensé par le coach de vie John Edward Tang dans son ouvrage « Plus de chance dans votre vie », publié aux Éditions Fortuna : Regardez dans votre vie ce que vous avez reçu et non ce qu’il vous manque…
> J’accepte mes défauts
Nos défauts et nos infirmités ne sont pas ridicules en eux-mêmes, affirme le poète et philosophe Giacomo Leopardi, mais ridicule est l’effort que nous déployons pour les dissimuler. Cessez ainsi d’utiliser une énergie phénoménale à camoufler à outrance ce que vous pensez être inacceptable à vos yeux et à ceux de votre entourage. Au contraire, votre faiblesse, non déniée, vous humanise et vous rend accessible. N’oubliez jamais que nul n’est parfait et que ce sont ses failles qui permettent à l’être humain d’accéder à une qualité exceptionnelle prônée par tous les Sages : l’humilité.
> J’observe positivement mes comportements
Vos défauts sont à considérer comme autant de miroirs auxquels il vous appartient de donner sens. Plus ils vous dérangent, plus ils sont le signe qu’une lutte a lieu dans votre inconscient, à votre insu. La psychanalyse explique que le fait de se focaliser négativement sur ses symptômes contribue à les faire grossir. Il faut donc négocier avec eux de manière à ce qu’ils ne captent plus toute votre énergie. Rien de mieux qu’une métaphore pour stopper ce processus… Un porteur d’eau avait deux jarres. L’une était parfaite et l’autre percée. La jarre abîmée culpabilisa et se plaignit au porteur de ne lui permettre de ramener que la moitié de son contenant à destination. L’autre jarre, parfaite, était fière d’elle. Le porteur fit alors remarquer que, sur le chemin, du côté de la jarre percée, des fleurs poussaient régulièrement, ce qui n’était pas le cas de l’autre côté…
> Je liste les qualités de mes défauts
On vous dit impulsif ? En fait, vous êtes un fonceur et la vie vous a bien doté. Listez tout ce que vous a apporté ce trait de caractère que vous croyiez être réducteur jusqu’ici et dirigez-le désormais uniquement vers des axes constructifs.
On vous dit timide ? Dites-vous qu’à l’inverse de certains, vous n’avez pas l’habitude de parler pour ne rien dire.
On vous dit peureux ? Sacré avantage ! Vous ne vous engagez pas à la légère. Et vous savez vous protéger à bon escient.
Selon ce principe, déclinez vos défauts et positivez-les. Vous serez surpris par vos découvertes et sourirez de ne pas les avoir débusquées plus tôt.
> Je canalise mon tempérament
Même la colère, considérée parfois comme un manque de maîtrise de soi, peut devenir une vertu pour peu qu’elle soit bien canalisée. L’abbé Pierre se disait heureux d’éprouver ce sentiment lorsque l’injustice s’offrait à ses yeux. Il a d’ailleurs été un moteur particulièrement évolutif dans sa lutte associative en faveur des plus défavorisés, allant jusqu’à interpeller les grands de ce monde. Ainsi, ce n’est pas tant la faille qui est en cause, mais plutôt la façon dont elle se manifeste. Un tempérament jaloux totalement assumé n’est plus un problème dès lors qu’il est verbalisé. Le simple fait de ne pas l’occulter en amont augure une saine communication de couple. Quant à la méchanceté, héritée de quelques pulsions agressives incontrôlables, elle peut tout aussi bien être dépassée en pratiquant un sport de combat ou toute autre activité de ce type comportant des règles clairement définies.
En résumé
À défaut d’être parfait, l’être humain est perfectible. Cette nuance ouvre une large place à la notion de transformation. Ainsi, toutes nos imperfections se révèlent être la matière première d’un fabuleux travail alchimique à réaliser. Imaginez l’immobilité béate d’une vie sans manque, et donc sans désir ! Or, nos faiblesses attendent de nous d’être mises en mouvement. Commencez dès maintenant à changer votre regard, elles vous souffleront le reste…
