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La parapsychologie
dans Signes & sens
La boule de cristal,
ça fonctionne comment ?
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La boule de cristal, support de voyance largement utilisé par la tradition tzigane, fonctionne à la manière d’une antenne captant des énergies subtiles et permettant au récepteur (le voyant) d’accéder à un état de conscience propice à la divination.
Parfois appelée « miroir hindou », sans doute en lien avec l’origine géographique probable des Gens du voyage, cette sphère singulière est composée d’une matière première – le cristal de roche – qui possède de réelles propriétés ésotériques. Selon la philosophie du Tao, le yin (énergie négative) et le yang (énergie positive) s’y équilibrent de manière parfaite. Les ésotéristes et les alchimistes associent également le cristal aux quatre éléments : la terre dont il est issu, l’eau de par sa structure moléculaire, le feu grâce à sa capacité à émettre des vibrations électromagnétiques et l’air qui véhicule ces vibrations…
L’art immémorial de la cristallomancie
La voyance à l’aide d’une boule de cristal est nommée cristallomancie, terme formé à partir du grec kristallos signifiant glace et mantéia signifiant divination. À l’origine, cet art divinatoire se pratiquait sur des surfaces lisses et réfléchissantes comme une flaque d’eau ou un étang gelé. La civilisation nomade gitane, au long de ses pérégrinations, est la première à avoir appris, puis transmis dès le XIème siècle aux pays occidentaux, l’art de cristallomancie en se servant du support que nous connaissons aujourd’hui. Ainsi, si l’image d’Épinal de la voyante gitane affublée de sa boule de cristal reste profondément ancrée dans l’inconscient collectif, c’est bien qu’elle véhicule avec elle un art immémorial.
Des qualités réceptives
De par sa forme, sa nature et ses qualités vibratoires, la boule de cristal développe une clairvoyance et une intuition potentiellement présente en chaque être humain. Toutefois, la pratique de la cristallomancie, pour un néophyte, nécessite concentration, rigueur et patience. Par le passé, ce don se transmettait à l’issue d’une initiation et exigeait de profondes qualités humaines et morales. L’apprenti voyant doit en effet être capable de faire la différence entre les projections de son propre esprit et des images résultant d’un état de réceptivité neutre.
Un rituel sacré
Pour le voyant, la boule de cristal avec laquelle il travaille ne doit pas être considérée comme un objet ordinaire. Il se dispense de l’utiliser lorsqu’il se sent chargé d’énergie négative. D’où la nécessité de se livrer auparavant à des rituels intégrant des méthodes de relaxation, de méditation, voire des prières ou incantations positives. Il n’existe aucun dogmatisme en la matière, chaque voyant sacralisant à sa façon le moment précédant la vision médiumnique que les cristallomanciens aiment appeler la « vision du cœur ».
Manifestations et interprétations
Un pratiquant suffisamment aguerri, après avoir posé une question, voit se manifester – au travers de la boule de cristal – des mouvements, des ondes, des formes. Ici, comme pour le pendule, chaque praticien a développé une certaine grille de lecture qui lui est propre. Ainsi, une image ondulant de haut en bas peut signifier des difficultés quant à un projet, de bas en haut sa réussite. Des couleurs et des figures peuvent aussi apparaître, exigeant la maîtrise de la connaissance des significations symboliques, de manière à interpréter de la façon la plus juste possible en fonction de la question posée. En résumé, les cristallomanciens compétents possèdent certes des prédispositions mais ne font en aucun cas l’impasse sur une éthique et une déontologie qui excluent tout dilettantisme lorsqu’il s’agit d’éclairer une problématique personnelle ou celle d’un tiers.
Cindy Granger
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