La technique qui consiste à répandre de l’encre sur une feuille de papier, puis à la plier en deux de manière à rendre la représentation symétrique, bien qu’interprétée de manière différente, fait partie de certains tests projectifs en psychologie. L’originalité de cette technique de voyance, relativement récente, que constitue l’encromancie réside dans le fait qu’on peut l’assimiler à une lecture de l’inconscient du consultant par rapport à une question précise qu’il a posée au préalable.
L’art de lire l’avenir dans les taches d’encre a été inauguré par la voyante Luce Vidi, auteur en 1937 du livre « Les taches d’encre ». Elle y codifie de manière très rigoureuse cette singulière (mais accessible) méthode de divination. Ce qui rend les prédictions – au travers d’un support qui nécessite une simple feuille de papier et un stylo – d’une intéressante fiabilité.
Le rituel
Comme la plupart des arts divinatoires, le rituel sert de cadre propice à une bonne centration sur l’objectif ou la question posée. Il ne s’agit pas de superstition mais de limiter le vagabondage mental :
- Après s’être procuré une feuille de papier blanche et un stylo plume muni de plusieurs cartouches de couleur au choix du consultant, il lui est demandé d’écrire au dos de la feuille la question posée, son nom, celui de la personne ayant trait à la demande de consultation (ami, partenaire, employeur etc…), ainsi que tout élément en lien avec le sujet préoccupant.
- Dans un second temps, il s’avère nécessaire de se détendre et de se concentrer sur la question posée. Certaines écoles préconisent de marquer un point en haut à gauche de la feuille pour repérer le début de la lecture
- Le troisième temps consiste à projeter au hasard 13 petites taches d’encre pour les puristes. Quoi qu’il en soit, l’important est que le nombre soit toujours impair.
- Le dernier temps nécessite de replier rapidement la feuille en deux en commençant par la verticalité, puis – encore une fois – le tout de manière horizontale. Il faut ensuite exercer une forte pression.
Frédéric Milési