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Le langage populaire fait allusion à une bonne étoile protectrice. La formule « Aide-toi, le ciel t’aidera » vient confirmer cette connivence entre les astres et notre évolution. Depuis l’Antiquité, l’Homme interroge la voûte céleste mettant au point différentes méthodes visant à donner du sens à sa vie. Les systèmes astrologiques, qu’ils soient d’origine occidentale ou orientale, ont tous en commun cette même quête existentielle…
Mercure, planète de la communication, parle aux Gémeaux tandis que Vénus a des choses à révéler au natif du Taureau. La symbolique des astres et leurs correspondances en termes psychologiques reste essentielle. Comme l’explique l’astrologue Dane Rudhyar dans son ouvrage « Approche astrologique des complexes psychologiques », l’astrologie permet de voir comment l’individu s’inscrit dans le plan universel de la vie…
Une science humaine reconnue
Beaucoup de personnalités, et non des moindres, se sont intéressées à cette discipline, comme Henri Miller, George Sand écrivant dans « Lettres d’un voyageur » qu’il faudrait un peu sortir du monde visible et nous aventurer dans des questions d’astrologie, le psychiatre et psychologue analytique Carl Gustav Jung qui étaya ses travaux sur la synchronicité grâce à des thèmes astrologiques ou encore l’astrologue Elisabeth Tessier, sans oublier le nombre colossal d’ouvrages sérieux régulièrement publiés sur le sujet. L’astrologie reste en outre une science en constante évolution, n’obéissant à aucun dogme préétabli et ne prétendant aucunement délivrer une Vérité absolue. Comme toutes les sciences dites humaines, elle s’intéresse plus à la réalité subjective qu’à une observation matérialiste des phénomènes. Chacun son sujet et l’astrologie ne doit pas être comparée à l’astronomie, bien que ces deux approches se confondirent par le passé. Aujourd’hui, la méthode astrologique continue à faire ses preuves, considérant le processus d’abstraction, espace psychique gardien des potentialités qui ne demandent qu’à se révéler.
Un art divinatoire à part entière
L’astrologie relève des arts divinatoires. Le terme art y a toute son importance quand on sait qu’un artiste se remet sans cesse en question. Il s’agit, en effet, d’être le plus juste et le plus précis possible lorsqu’est élaboré et construit un thème astral. Du talent de l’astrologue dépend la prise de conscience du consultant quant aux opportunités qui peuvent s’ouvrir à lui, quels que soient les aspects de sa carte du ciel. Les événements futurs ne sont pas pré-écrits mais seulement à l’état de gestation. L’intérêt d’une consultation astrologique consiste à anticiper les obstacles éventuels pour pouvoir les dépasser. Mais elle ouvre aussi sur des perspectives innées porteuses d’une belle créativité. On pourrait alors se demander pourquoi certains scientifiques sont toujours réticents face à l’organisation du système solaire et des planètes. Une réponse possible concerne la différence entre but et sens. Le scientifique est un chercheur qui travaille à partir de tenants afin de rejoindre des aboutissants. À l’inverse, les messages délivrés par les astres reposent sur un registre tout à fait différent. Quand les tenants et les aboutissants se rejoignent au nom de la souffrance, une réaction humaine – en apparence certes moins pragmatique – s’impose : emprunter un chemin réflexif qui laisse de côté une logique dans laquelle plus rien ne « colle » car s’il suffisait de bien se comporter, d’être un excellent citoyen, un parent intelligent, un Homme de foi pour combattre les tragédies humaines, aucun individu ne se hasarderait à commettre la plus infime erreur. Ne parle-t-on pas d’ailleurs de nébulosité lorsque tout va mal ? Quoi qu’il en soit, peut-on reprocher à un couple qui ne parvient pas à avoir d’enfant de consulter un astrologue ? Non, bien entendu puisque cette pratique donne des indications, voire des explications, devant toute résistance qui se lève souvent à la faveur d’une réponse didactique. Citons à ce sujet Sören Kierkegaard qui rappelle qu’« on ne peut comprendre la vie qu’en regardant en arrière, on ne peut la vivre qu’en regardant en avant »…
Armand Giari
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