|
La parapsychologie
dans Signes & sens
Tout sur les symboles protecteurs
|
Les travaux du psychologue analytique Carl Gustav Jung ont particulièrement bien démontré le pouvoir protecteur des symboles, reflétant ce qu’il a nommé les archétypes de l’Humanité. Il s’est aperçu qu’ils permettaient – entre autres – à des personnes fragilisées sur le plan psychique de ne pas sombrer dans la dépression.
De tout temps et dans toutes les cultures, l’Homme a éprouvé le besoin de se protéger à l’aide de talismans. Aujourd’hui encore, au cœur même de notre civilisation hautement technologique, il n’est pas rare que des automobilistes accrochent dans leur véhicule une effigie de Saint Christophe, patron des voyageurs, ou encore qu’un adolescent porte une croix autour du cou, même s’il se dit athée. Tout se passe comme si l’inconscient savait ce qui est bon pour lui.
Un pont entre conscient et inconscient
Selon Jean Chevalier, co-auteur avec Alain Gheerbrant du « Dictionnaire des symboles », Le symbole suscite une certaine vie. Il fait vibrer… Une autre de ces caractéristiques est qu’il dépasse l’entendement intellectuel et l’intérêt esthétique. Quant à Pierre Emmanuel, dans son ouvrage « Polarité du symbole », il évoque un terme apparemment saisissable (l’objet concret) dont l’insaisissable est l’autre terme (sa représentation inconsciente). Le symbole agit ainsi comme un pont entre conscient et inconscient. Il rétablit des liens bénéfiques, indépendamment de tout credo religieux. D’ailleurs le verbe religere, signifiant relier, n’est-il pas l’origine du mot religion... On retrouve une étymologie équivalente dans le terme oriental yoga, issu de la racine sanscrite yug, qui se traduit par mettre sous le joug, dans le sens là encore de relier. On connaît l’importance des symboles dans cette tradition, et particulièrement au niveau des mandalas et des yantras.
Les mandalas de protection
Très utilisés en Reiki, les mandalas de protection prennent leur origine dans la tradition tibétaine. Il s’agit de formes géométriques élaborées à partir d’un cercle. Elles ont le pouvoir, lorsqu’on les observe attentivement, de rééquilibrer les énergies psychiques, d’apaiser le mental. Cette technique n’est pas spécifique à l’Orient. Il suffit de regarder certains vitraux de nos cathédrales, et notamment ceux représentant des rosaces, pour obtenir ce même effet apaisant. Les spécialistes en Feng Shui préconisent d’ailleurs d’afficher sur le mur d’une pièce de la maison ce type de représentation symbolique afin de générer paix et harmonie dans le foyer.
Une charge essentiellement positive
Dès l’instant où la conscience accepte la charge positive d’un symbole (quelle que soit la culture dont il est issu), celui-ci devient toujours protecteur. Ainsi, une croix celtique, un pentacle, une main de Fatima, le symbole sanskrit du Om yoguique, ou toute autre représentation symbolique, agissent en profondeur en se connectant aux pulsions de vie. Les symboles protecteurs n’ont rien à voir avec une quelconque superstition dans la mesure où cette forme de crédulité se fonde sur la peur. À l’inverse, un talisman ouvre sur la foi en l’existence dans sa totalité et génère naturellement de la sérénité. L’important consiste à choisir un symbole qui fasse sens et que chacun puisse investir. Ce peut être un bijou ésotérique, une carte de Tarot, la représentation de son signe astrologique, un chiffre, une médaille de Saint ou de Sainte, un bracelet tibétain, un phylactère (support sur lequel est inscrite une phrase sacrée) ou encore une pierre précieuse.
Denis Gradon
|