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                            La psycho 
                           dans Signes & sens                              
                           
                             
                               
                                 Antidépresseurs :  
                                 progrès sanitaire  
                                 ou enjeux économiques ? 
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                         Dans le domaine de la psychiatrie, un  vent nouveau souffla lors de l’avènement des  psychotropes au milieu du xxème siècle. Finis la camisole et les  traitements d’un autre âge ! On pouvait enfin maîtriser la  souffrance psychique et ses symptômes… Quant aux antidépresseurs, ils firent leur apparition vers les années 1970 et la « pilule du bonheur » voyait le jour... 
                          Au  fil du temps, l’engouement pour les substances chimiques allait  toutefois mener les Français à devenir les plus gros consommateurs  d’antidépresseurs au monde. La période troublée de Mai 68 et du  contexte sociologique de l’époque eut, à n’en pas douter, un  impact non négligeable sur cette consommation d’antidépresseurs.  La société était devenue insupportable, il fallait interdire  d’interdire !  Ne voici pas, justement, le nœud du problème ? Au lieu de lever  l’interdit, cette formule ne l’a-t-elle pas, a  contrario,  renforcé, entraînant un interdit encore plus résistant sur le  désir ? Car c’est de cela dont il s’agit dans la dépression,  d’une maladie du désir.                          
                         Qu’est-ce  qu’une dépression ? 
                          Selon  le Larousse, c’est un  état pathologique marqué par une tristesse avec douleur morale, une  perte de l’estime de soi, un ralentissement psychomoteur.  On assiste actuellement à une banalisation du terme dépression et  une tendance à voir de la dépression partout ! Il est pourtant des  situations où tristesse et douleur morale ne vont pas de pair avec  dépression. En effet, lorsqu’un individu traverse une période  difficile dans sa vie, qu’il soit confronté à un deuil, une  séparation ou une perte d’emploi, il est logique qu’il éprouve  de la tristesse et/ou une douleur morale sans qu’il n’y ait quoi  que ce soit de pathologique. Le plus souvent, le médecin traitant  est le premier interlocuteur auquel on va confier ses symptômes. La  réponse semble vite devenir évidente : il faut prendre des  antidépresseurs. L’exemple de Sarah est très intéressant. Voici  une jeune femme de 21 ans qui souffre d’un surpoids qu’elle  supporte mal. Le médecin consulté lui conseille de rencontrer un  psychiatre. Après quelques séances, des antidépresseurs lui sont  prescrits. Sarah, se trouvant un peu trop jeune pour recourir aux  antidépresseurs, choisit finalement de se diriger vers la  psychanalyse afin d’essayer de comprendre ce qui l’a poussée à  prendre du poids malgré une activité sportive importante.
                         Médicaliser  la souffrance psychique ? 
                         Tout  ceci pose la question de la prise en charge de la souffrance  psychique. Selon une étude de l’INSEE en collaboration avec l’OMS,  parue en décembre 2006, les  troubles dépressifs sont un enjeu de santé publique majeur et  soulèvent de nombreuses questions de société. Cette  même étude précise que la consommation d’antidépresseurs a été  multipliée par 7 en 20 ans. L’information des médecins  serait-elle alors mise en cause ? N’y a-t-il pas, de la part des  laboratoires pharmaceutiques, des  pressions pour  la prescription de ces molécules ? De plus en plus, on s’aperçoit  qu’elles n’éradiquent pas les problèmes, voire même qu’elles  en créent d’autres, ne serait-ce qu’au travers d’une  dépendance. Peut-on pour autant blâmer la médecine de vouloir  notre bonheur ?  Chercher à calmer les symptômes, sans tenir compte de leurs  origines, a pourtant ses limites. Selon Freud, tout  symptôme est l’extériorisation d’un conflit interne.  L’inconscient s’exprime au travers des maux. Chaque  fois que l’on tente de le museler en s’attaquant aux symptômes  qu’il manifeste, il déplace le problème et le rend encore plus  persistant. La réponse médicamenteuse est devenue un palliatif à  une certaine impuissance face à une société qui perd peu à peu  ses re-pères.  La parole permet une alternative à un traitement médical souvent  contraignant pour le patient, l’amenant peu à peu à se défaire  de sa cuirasse et à s’autoriser à accéder à son propre désir.
                         Une  réponse aux troubles dépressifs ? 
                         La  psychanalyse cherche à établir le lien qui rattache le symptôme à  la vie psychique et à l’histoire du sujet. Pour autant, elle ne  s’oppose pas à l’absorption médicamenteuse. Elle prend en  compte le besoin d’étayage du patient et va l’amener,  progressivement, à lâcher cette béquille. Dans une société où  l’on désire des résultats immédiats, s’installer dans un  processus de cure analytique paraît souvent long et fastidieux. Une  question revient fréquemment lors d’une première consultation : Combien  de temps ça va durer ? Mais,  pour l’inconscient, le temps n’existe pas. C’est au fil des  séances et grâce au transfert que l’inconscient va lâcher ses formations  de compromis qu’il  a mises en place pour déjouer la censure dont il est l’objet. 
                         C’est  parce qu’il ne se sentira pas jugé que l’analysant laissera  émerger sa véritable identité. La prise de conscience de la  réalité du monde extérieur et la possibilité d’agir selon sa  propre volonté lui permettront alors de devenir actant de  sa propre existence. À chacun donc de trouver ses propres réponses  sans chercher à s’identifier à un modèle prédéfini.  N’est-ce-pas là l’espace de la liberté ?
                           
                         Catherine  Fabretti 
                           
                           
                         Le  Millepertuis, un antidépresseur naturel 
 Vous  vous réveillez démoralisé depuis quelque temps sans raison  objective ? Vous n’avez plus envie de rien ? Vous n’osez pas  imaginer que vous êtes déprimé et pourtant vous y songez malgré  vous ? Vous savez pertinemment que vous ne pouvez pas en rester là.  Il faut agir avant qu’une lourde prise en charge médicamenteuse  devienne incontournable. Mais avez-vous pensé au Millepertuis ?  Cette plante, baptisée « chasse-diable » au Moyen-Âge, constitue  une aide efficace lorsque le moral est en baisse. En tisane ou en  gélule, le Millepertuis donne des résultats étonnants et rend le  sourire. Particulièrement conseillé pour les états de dépression  légère, il permet de stopper l’escalade. 
                       
                    
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