Maria Callas,
une voix...

Maria Callas, une voix...
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Nul besoin d’être féru d’art lyrique pour reconnaître la place prise par Maria Callas dans le monde de la musique. La « Diva », quoi qu’en disent certains puristes, a offert sa voix inégalable au plus grand nombre, comme elle lui a aussi ouvert son cœur…

Sa mère, Evangelia, étant elle-même fille de chanteuse, délaissée par un mari volage, mettra beaucoup d’énergie dans l’éducation de ses enfants. Quant à Georges Koyeropoulos, honnête pharmacien, insatisfait donc de sa vie de couple, il décide de vendre sa pharmacie et emmène sa famille aux États-Unis, pensant que les choses pourront s’améliorer dans ce nouveau contexte. Evangelia est alors enceinte de cinq mois de la future Maria Callas. Sophie Cecilia Kalos ne se doute certainement pas de la destinée qui l’attend lorsqu’elle voit le jour dans un quartier grec de Manhattan le 2 décembre 1923.

Un talent précoce
Georges Koyeropoulos, s’il subvient aux besoins de sa progéniture, s’entend de moins en moins avec sa femme et préfère occuper un emploi qui le tienne éloigné de son foyer. Evangelia a maintenant la charge totale au quotidien de ses deux filles, Jackie et Maria. Jackie (un prénom que l’on retrouve étrangement – même s’il comporte une différence orthographique – dans la vie de Maria Callas avec sa plus grande rivale, Jacky Kennedy) est perçue comme étant la préférée. Ma sœur était mince, belle et attirante… J’étais un petit canard, grosse, maladroite… Ainsi agit le fantasme de Maria qui, pourtant, devra à la détermination de sa mère la reconnaissance d’un talent précoce : la cadette donne à entendre une voix singulière, bien au-delà d’un timbre juste ! Dès l’âge de 10 ans, elle se fait remarquer comme étant la fille « à la voix d’or » au cours de concerts organisés par l’école publique de Washington Heights où elle bénéficie d’une formation en musique et en chant. Quand je chantais, je sentais que j’étais vraiment aimée… Alors chanter est progressivement devenu le remède à mon complexe d’infériorité, livre-t-elle lors d’une interview. À partir de ce moment, Maria écoute les encouragements de sa mère qui lui prédit qu’elle a tout en elle pour devenir une chanteuse de talent. Son oreille et sa mémoire lui permettent de chanter une chanson dans le ton original simplement en l’ayant entendue une ou deux fois. Elle s’entraîne d’abord avec des morceaux qui passent à la radio comme La Paloma, sa préférée, puis des airs d’opérette, pour en venir enfin à l’art lyrique. Il est à noter que l’époque prône les enfants surdoués comme Shirley Temple et Judy Garland. L’ambition de la mère et le talent de la fille vont donner, quoi qu’il en soit, l’alchimie que l’on connaît, mais pas en Amérique. On m’a depuis toujours enfoncé dans le crâne que j’avais ce talent et que j’avais intérêt à ne pas le perdre… Vu la tournure des choses, bien sûr, je n’ai pas à me plaindre, dira-t-elle plus tard.

Une réelle détermination


En 1937, les parents de Maria divorcent. Elle revient avec sa mère et sa sœur à ses racines, la Grèce. Après maintes tentatives, Evangelia réussit en 1939 à faire intégrer Maria au Conservatoire d’Athènes dans la classe d’Elvira de Hidalgo. Lors de son audition, Elvira se rappelle avoir entendu une cascade de sons tempétueux et exagérés mais pleins de rêve et d’émotion… Sous la conduite de son professeur, qui devient aussi sa confidente, Maria travaille d’arrache-pied et développe le désir d’être la meilleure. Elle arrive la première au conservatoire et en sort amie de la dernière élève car à l’affût de tout ce qui peut la faire progresser : Le moins doué des élèves peut toujours vous apprendre quelque chose que vous, plus doué, n’êtes pas capable de réaliser… Tout en se formant, Maria commence à gagner sa vie en décrochant des seconds rôles à l’Opéra national de Grèce.

Naissance d’une Diva


Maria commence officiellement sa carrière à l’âge de 17 ans lorsqu’elle est engagée dans l’opérette « Boccaccio » de Franz von Suppé. Elle enchaîne ensuite avec le rôle de Tosca, puis celui de Marta dans l’opéra d’Eugen Albert, « Tiefland ». La critique est enthousiaste au point que sa rivale du moment, la chanteuse Remoundou, s’exclame en l’écoutant : Se pourrait-il qu’elle ait quelque chose de divin et que nous ne l’ayons pas réalisé ? Forte de cette notoriété, Maria décide, en 1945, de repartir aux États-Unis dans l’intention de renouer avec son père mais également de couper le cordon avec une mère qu’elle trouve trop envahissante. Son séjour en Amérique est un échec sur le plan professionnel et c’est en Italie qu’elle trouvera la consécration. En 1949, elle épouse un riche industriel féru d’opéra mais de trente ans son aîné, Giovanni Baptista Meneghini. Plus qu’un mariage d’amour, ce mariage de raison lui ouvre les portes du temple de l’opéra, la célèbre Scala de Milan, en 1951. L’illustre lieu monte des opéras spécialement conçus pour celle que le monde entier nomme désormais la « Diva ». Parmi les noms prestigieux avec lesquels elle travaille, notons Herbert von Karajan, Luchino Visconti, Franco Zeffirelli… Au-delà du monde de la musique, la presse people s’empare de son image. En 1954, Maria Callas a perdu plus de trente kilos et devient l’une des femmes les plus élégantes de l’époque. Les grands couturiers s’intéressent à elle, mais pas seulement… Celui qui va devenir l’amour de sa vie, l’armateur et séducteur Aristote Onassis, n’est pas insensible à ses charmes.

Une femme amoureuse
Marié fantasmatiquement à l’image du père en la personne de Meneghini et ayant reçu tous les honneurs de son art, Maria Callas rêve d’un amour absolu et romantique. C’est au cours d’une croisière en 1959 qu’elle tombe sous le charme d’Onassis et divorce la même année pour lui. L’amour est si fort qu’elle n’hésite pas à mettre sa carrière entre parenthèses. En 1966, elle obtient la nationalité grecque, espérant officialiser une idylle qui dure depuis sept années. Malheureusement, une trahison fatale éclate : le célèbre armateur épouse Jacky Kennedy le 20 octobre 1968. Maria Callas est meurtrie mais restera fidèle à son grand amour. Elle sera la seule femme à assister aux derniers moments du véritable homme de sa vie, lors de son hospitalisation à Neuilly-sur-Seine.

L’icône
Selon les paroles de la chanson « La Diva », hommage rendu par Céline Dion en 2007 à celle que l’on appelle maintenant « La Callas », elle qui ne s’aimait pas était pourtant adulée par les foules. Il existe moult raisons qui font que Maria Callas, décédée seule à l’âge de 53 ans à son domicile parisien, reste une véritable icône. Parmi elles, le fait qu’elle soit la première chanteuse d’art lyrique à avoir osé rendre ses failles accessibles la rend attachante. Par ailleurs, les millions de privilégiés qui ont eu la chance de la voir sur scène affirment qu’il se passait toujours quelque chose d’indicible et d’inoubliable lorsque Maria Callas chantait. Mais elle demeure surtout l’une des premières « stars » de la musique classique à avoir rendu l’opéra accessible au grand public. Et rien que pour cela, le terme d’icône est amplement justifié…

 

Hubert Mey


 

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