Fernand Khnopff
(1858-1924)

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Nous sommes en 1896 et Fernand Khnopff vient de réaliser une œuvre magistrale : Des caresses, ou l’Art, ou Le Sphinx. Influencé par les préraphaélites, très attentif aux poètes symbolistes, ce peintre belge s’impose dans son pays natal comme représentant du symbolisme. Regarder le travail de Khnopff revient à le voir par le prisme de la peinture intimiste, certes, mais aussi avec les yeux que l’on pourrait poser sur de la poésie ou de la littérature. L’imagination est première, laissant au regard la possibilité de déclencher l’imaginaire de façon subtile. C’est-à-dire une juste distance entre les projections de l’artiste et les suggestions de ses représentations. Fernand Khnopff est un perfectionniste. Ce trait de caractère dominant se retrouve dans le réalisme de Portrait de la sœur de l’artiste (1904). En outre, une androgynie certaine règne dans l’atmosphère picturale de Khnopff, comme le restitue son approche des femmes.

Ivan Calatayud