Émile Bernard
(1868 – 1941)

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Ce peintre lillois rencontre Toulouse Lautrec et Van Gogh à l’Académie Cormon. Deux ans plus tard, il en est renvoyé pour une sorte de non-adhésion au cadre qui lui est imposé. Bernard « rebondit » et se passionne pour le Pointillisme. En outre, il a l’art de rencontrer les profils qu’il lui faut quand il faut. Ainsi son amitié avec Anquetin, connu à l’Académie Cormon, lui vaut de se déplacer avec lui jusqu’en Bretagne. C’est là qu’il fréquente Gauguin qui lui permet de s’affirmer davantage, comme le restitue son œuvre Madeleine au bois d’amour. Reconnaissant, il forme Gauguin à la zincographie. Malheureusement, cet enthousiasme à partager et à compléter ses compétences connaît une chute qui le mènera jusqu’à rompre son amitié avec ce peintre. Devenu dépressif, à la limite de réactions paranoïaques, Émile Bernard s’exclut. Il s’enfonce alors dans un mysticisme qui trouve peu d’échos dans le milieu de l’art mais sa vaste correspondance, notamment avec Cézanne, reste un témoignage précieux de l’histoire de la peinture du XIXème siècle.

Ivan Calatayud