Son maître est Millet. Ainsi ce peintre italien rejoint-il très tôt une peinture naturaliste évanescente. Plus tard, il réduira nettement cette impression de douceur et de légèreté, hors temps, sous l’influence picturale de Vittore Grubicy, utilisant des lignes mariant cependant aussi une savante géométrie des courbes (Jeune Bergère tricotant, 1887). L’évolution de Giovanni Segantini est un mélange de fidélité à sa personnalité, doublé de son sens de l’observation d’artistes qu’il admire, comme les Symbolistes. S’intéressant également au mouvement préraphaélite, il n’en demeure pas moins que son œuvre reste dominée par le recours à la restitution de paysages desquels se détachent des scènes particulièrement bucoliques (Pâturage au printemps, 1896). En outre, les jeux de lumière constituent autant de touches virtuoses sur les supports de Segantini.
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