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                           La psychodans Signes & sens
 
                             
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                                 L’arrêt d’une grossesse ? Nous devons nous interroger
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		                 L’évolution de la médecine permet de mettre en place des possibilités  de diagnostic prénatal, préimplantatoire dans le cas de procréation  médicalement assistée (PMA). Actuellement, le débat porte sur le  développement possible de la thérapie par les cellules embryonnaires.  Pour répondre au désir «d’enfant parfait», des possibilités de  dépistage d’anomalies chromosomiques et génétiques sont désormais  possibles. Les techniques de PMA permettent à des couples stériles  d’avoir un enfant et comprennent la vérification de son «état de santé» avant réimplantation. Aujourd’hui, la seule réponse de la médecine  sur une anomalie considérée comme importante, après une consultation  pluridisciplinaire, est l’avortement thérapeutique. Certes, d’un point  de vue de l’état civil, l’embryon n’a pas d’identité avant le 6ème mois  de gestation mais, au niveau inconscient, dès sa conception, celui-ci  s’inscrit de façon définitive dans une fratrie en lien avec ancêtres et  êtres à venir. Son devenir est donc important. Toute interruption de  grossesse prend place dans l’histoire d’une famille, comme une  disparition ou une mort d’enfant.Sur le plan psychanalytique, le choix de l’arrêt d’une                        grossesse pour un syndrome malformatif contribue à                        refouler le symptôme qui ressurgira, de toute façon, souvent                        sous une forme plus marquée, lors des générations                        suivantes. À l’inverse, laisser « l’enfant différent » naître                        et lui donner sens, par un travail sur soi, devient protecteur                        pour les générations qui en découlent.                        L’embryon s’incarne avec «La Connaissance». Qu’il                        s’agisse de grossesses gémellaires ou d’embryons en                        trop grand nombre, dits surnuméraires, lors de PMA,                        celui-ci enregistre au niveau inconscient, l’existence des                        autres embryons et suit leur devenir. Car les inconscients                        sont liés. Embryons congelés, détruits ou réutilisés, ils                        prennent place dans l’histoire de leur lignée. Certes, les                        progrès de la médecine sont spectaculaires et rapides.                        Mais il faut nous interroger : quelle perception l’inconscient                        a-t-il de ces nouveaux embryons du XXIème siècle,                        présents sans être nés? Et quel sera leur impact pour                        les générations à venir ?
   Docteur Laurence Pescay |