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      Le syndrome de Stendhal

      L'expression du syndrome de Stendhal
      ©iStock

      Bien des jeunes femmes (ou de moins jeunes) sont prêtes à braver toutes les épreuves pour rencontrer leur prince : speed-dating, rencontres arrangées par des copains, drague sur Internet… Sans pour autant parvenir à leur désir…

      À 32 ans, Katia n’a pas connu de véritable histoire d’amour et en parle optimiste cependant : Depuis ma rupture avec quelqu’un qui a partagé ma vie pendant deux ans, je n’arrive pas à rencontrer un seul homme qui soit fiable et digne d’intérêt. Mais je veux continuer à y croire. Un jour, je finirai bien par le rencontrer, l’homme de mes rêves, ou le prince charmant si vous préférez… Mais qui est donc cet être merveilleux et idéalisé ? Un homme avec qui on pourrait simplement bien s’entendre ou encore un personnage fabuleux à la petite semaine ? D’autant que les célibataires ne sont pas les seules à fantasmer la venue du prince charmant ! Combien de femmes mariées, qui ne connaissent plus du couple que la routine, les harassantes tâches ménagères et la solitude à deux, ne rêvent-elles pas de rencontrer en chair et en os cette fugace vision du bonheur ? Trouver quelqu’un à aimer, coûte que coûte… S’il existe des « solo » très satisfaites de leur existence, nombre de femmes seules ne sont pas comblées par leur statut. Il y a celles qui, après une vie de couple plus ou moins réussie, ont appris à organiser leur vie en solitaire, avec tous les avantages et les libertés que cela génère. Beaucoup n’ont plus forcément envie de refaire des concessions. D’autres femmes, blessées par la vie, sont incapables de concevoir une relation autrement que par le prisme dominant/dominé et portent leur agressivité en bandoulière. Comment s’étonner qu’elles ne trouvent pas chaussure à leur pied ? Certaines femmes, au contraire, sont tellement pressées de se « caser » qu’elles font des projets dès le premier week-end à deux, ne laissant pas aux hommes le temps de prendre leur place au sein du couple. Elles se plaignent ensuite, à juste titre, de leur faire peur. Mais il y a également celles qui, même si elles avoisinent la quarantaine, voire la cinquantaine, n’ont jamais vécu à deux, n’ont même jamais eu de relation sérieuse. Souvent très prises par leur travail, elles ont une vie assez morne. Ce sont les vieilles filles d’aujourd’hui. Y compris pour la catégorie féminine qui vit au mieux le célibat, cette situation entraîne de nombreux questionnements. Dans une société où l’amour est partout, présenté de façon complètement idéalisée, à la télé, dans les films ou dans les magazines, les gens ne comprennent pas qu’on préfère rester seule, observe Sandra, une célibataire de 28 ans. Des fois, je me dis que les couples homos, pourtant malmenés, sont mieux considérés que nous. Eux au moins ont trouvé quelqu’un à aimer !

      L’horloge biologique


      Pas toujours facile, même pour une executive woman, de faire abstraction des regards désapprobateurs. La société a beau s’être ouverte à de nouvelles façons de vivre (familles recomposées, couples homosexuels pacsés), les célibataires continuent à être stigmatisés, surtout au sein de leur famille. Et que dire de la fameuse « horloge biologique » ? En dépit des progrès de la médecine, on ne peut différer éternellement le moment de faire des enfants. D’autant qu’il est réellement plus difficile de trouver le partenaire idéalisé en vieillissant. Statistiquement, les hommes ont tendance à épouser des femmes de deux ans plus jeunes qu’eux. Mais plus les hommes se marient tard, plus l’écart d’âge avec leur compagne augmente. Or, les femmes – celles qui choisissent de privilégier leur vie professionnelle – font souvent des études longues et doivent attendre encore plusieurs années avant d’obtenir un poste stable, qui leur convienne véritablement. Elles se retrouvent alors face à un nombre considérablement réduit d’hommes libres de leur âge. Et plus elles vieillissent, plus le nombre de candidats potentiels se réduit comme peau de chagrin. C’est sûr qu’un homme de mon âge, s’il a le choix, préfèrera toujours une petite jeune, rage Katia. Elle sera plus malléable, elle se pliera beaucoup plus facilement à ses désirs. C’est tellement plus facile qu’être avec une femme comme moi, avec qui il faut faire des efforts, qui n’est pas impressionnée par la réussite professionnelle puisqu’on est au même niveau… Katia a raison de prendre en compte le niveau socioculturel. Statistiquement, l’homme reste d’un niveau social supérieur à celui de sa femme. Qu’advient-il alors des femmes parvenues tout en haut de l’échelle ? Les hommes au-dessus, ou du même niveau, se font rares. Quant aux autres hommes, ils se sentent souvent diminués par les superwomen. Les statistiques sont impitoyables : c’est parmi les hommes jeunes et pauvres qu’on trouve le plus de célibataires… C’est parmi les femmes plus âgées et appartenant aux catégories socioprofessionnelles supérieures qu’on trouve le plus d’esseulées.

      La vie rêvée des célibataires


      Mais, le fait de rêver à un homme idéal n’entraîne-t-il pas automatiquement des déceptions ? Cet état n’entretient-il pas les célibataires romantiques dans l’illusion ? Comme dans les contes de fées, le prince doit subir pas mal d’épreuves. Il doit être charmant bien sûr, mais aussi intéressant, riche de préférence, drôle, etc. C’est ainsi que, bien souvent, les célibataires décident d’arrêter immédiatement une relation parce qu’elles n’ont pas éprouvé, dès le départ, la petite étincelle. Et leur quête (stérile) recommence inlassablement. Cette compulsion n’est pas sans rappeler le syndrome de Stendhal : l’écrivain, en voyage à Florence, fut pris d’un malaise doublé d’une syncope, après s’être extasié devant l’importante collection d’oeuvres d’art sublimes qu’il avait découvertes en quelques heures. L’abondance a donc aussi ses pièges… En outre, le propre des relations sérieuses est de se construire doucement, dans la durée. À trop rêver la perfection, il est dur de descendre jusqu’à l’homme… Et les déceptions s’accumulent. Car le prince, être parfait par essence, ne peut trouver d’équivalent chez les simples mortels. Les femmes célibataires doivent alors faire face à un choix : ou continuer à fantasmer, quitte à ne jamais construire une relation durable, ou faire le deuil de leurs illusions et se contenter, puis apprendre à apprécier le conjoint avec lequel elles pourraient avoir une relation agréable, à défaut d’être extraordinaire. C’est ce que souhaite maintenant Carine qui désire plus que tout rencontrer quelqu’un qui me soutiendrait et avec qui je saurais que, même s’il n’est pas près de moi 24 heures sur 24, je ne me sentirai plus jamais seule… Faut-il pour autant se résigner, renoncer au merveilleux ? La psychologue américaine Susan Baur ne l’entend pas ainsi. Selon elle, le grand amour peut survenir à tout moment, même à un âge avancé. L’essentiel est d’être prêt à s’abandonner à l’amour, ce sentiment si peu raisonnable. Si le grand amour arrive sur le tard, c’est parce qu’il aura fallu du temps pour acquérir lucidité et confiance en soi. Car il ne suffit pas de trouver le partenaire idoine. Il s’agit avant tout de se trouver.


      Nathalie Jeanjean

       

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