Alexander Fleming,
une vie au service
de l’humanité

Alexander Fleming,	une vie au service de l’humanité
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« J ‘ai été accusé d’avoir inventé la pénicilline.
Aucun homme n’aurait pu « inventer » la pénicilline car elle a été produite, de temps immémorial, par la nature et par une certaine moisissure »… Ainsi s’exprimait Alexander Fleming devant l’académicien André Maurois en 1945.

Pourtant, la découverte de la pénicilline a été, selon un magazine suédois, à l’origine de la guérison de près de 200 millions de personnes atteintes de maladies infectieuses de par le monde depuis les cinquante dernières années.

Orphelin de père à 7 ans
Alexander Fleming voit le jour dans le fin fond de l’Écosse le 6 août 1881. Plus précisément dans une ferme à Mochfield près de Darvel dans l’East Ayrshire. Septième d’une fratrie de huit enfants issus de deux mariages, Alexander a certainement vécu avec ses frères et sœurs une enfance harmonieuse au cœur de la campagne écossaise ; il dira d’ailleurs : Nous avons de façon inconsciente beaucoup appris de la nature... Le jeune Alec aurait pu rester à la ferme et vivre une existence certes banale mais sereine. Rien ne prédestinait ce petit campagnard au destin qui fut le sien. Mais la vie lui réserve l’épreuve la plus difficile qui soit pour un enfant. Elle frappe en effet, alors que le futur chercheur a 7 ans : il perd son père. Heureusement, dans leur malheur, les Fleming forment un véritable clan et restent solidaires entre eux, qu’ils soient frères ou demi-frères. Alors que l’aîné prend la responsabilité de l’exploitation familiale, un autre grand frère, Tom, médecin à Londres, recueille le petit Alec qui a 14 ans, ainsi que deux de ses autres frères. Il se charge de son éducation. De brillantes études à la Polytechnic School apportent ainsi à Alexandre Fleming les bases d’une technicité qui lui sera fort utile tout au long de son existence.

L’acceptation de la vie


Soucieux de ne pas être une charge pour son frère, Alexander accepte à 16 ans un poste d’employé aux écritures dans une compagnie de navigation. Il y restera jusqu’à l’âge de 20 ans, accomplissant sa besogne avec application, même s’il ne l’aimait pas. L’inconscient du jeune homme prend sereinement le quotidien tel qu’il se présente comme s’il savait que le destin lui préparait autre chose. Quant au Docteur Tom Fleming, conscient des qualités intellectuelles d’Alec, il supporte mal de le voir s’enfermer dans un emploi qu’il ne pense pas en adéquation avec ses potentialités. Mais il a en charge ses autres frères et ne peut le privilégier. Le destin sourit, paradoxalement, aux Fleming par le biais du décès de l’oncle John. En effet, celui-ci lègue à Alec ainsi qu’à ses frères une somme d’argent conséquente. Poussé par Tom, Alexander décide, comme pour se dédouaner, de consacrer cet héritage à des études de médecine. C’est ainsi qu’en octobre 1901, dans sa vingtième année, Alexander Fleming entre comme étudiant à la St Mary’s Medical School. Il est brillant et accède de ce fait à des bourses, ainsi qu’à de nombreux prix. Il obtient son diplôme avec mention en 1906. Il a alors la possibilité de devenir chirurgien mais son parcours de vie passe par la fidélité au clan. Il ne s’agira plus cette fois de la fratrie mais d’une équipe sportive, le Riffle Club.

Une rencontre avec le destin


Le capitaine du Riffle club, ne voulant pas se séparer d’Alexander, lui suggère d’intégrer le département de recherche de l’Hôpital Sainte-Marie. Le « hasard » veut que le transfert inconscient de Paul, le frère aîné, se déplace sur Almroth Wright. Ce brillant professeur de pathologie possède une grande influence sur le monde des immunologistes de l’époque. La voie que le destin a préparée pour Alexander Fleming se précise lorsque la première guerre mondiale éclate. Avec son maître Wright, il sert en France dans les hôpitaux militaires. C’est une manière d’étudier, sur le terrain, les ravages que provoquent les plaies infectées des blessés dont ils ont la charge. Marqué par cette douloureuse expérience, Fleming, le conflit terminé, reprend ses recherches en bactériologie et devient professeur en 1928. Le 3 septembre 1928, Alexander Fleming a 47 ans. Il revient de vacances et reprend son travail dans son laboratoire de Saint-Mary’s Hospital. Travaillant sur les propriétés des staphylocoques, il avait déjà la réputation d’être un excellent chercheur. Mais on lui reprochait une certaine négligence. Il oubliait les cultures sur lesquelles il travaillait et son laboratoire était connu pour être souvent en désordre. Pourtant, ce jour-là, avant de jeter ses boîtes de Pietri envahies par des colonies cotonneuses d’un blanc verdâtre, Fleming a l’intuition géniale d’observer leur contenu. Jacques Lacan disait volontiers qu’un acte manqué est un discours réussi. En ce qui concerne Fleming, l’oubli des cultures vaudra à l’humanité une réussite médicale hors du commun. Il remarque donc qu’autour de la moisissure, le staphylocoque ne pousse pas. Il en isole un extrait et identifie le champignon comme étant de la famille du pénicillium : la pénicilline était découverte !

Une complémentarité nécessaire


Fleming réalise instantanément l’intérêt du pouvoir bactéricide de la pénicilline. Mais ses compétences sont limitées quant à isoler sa découverte sous une forme stable. Il essaiera pourtant, sans étayage pendant 13 ans, de faire reconnaître l’importance de sa découverte dans le milieu de l'industrie pharmaceutique. C’est finalement en 1941, en pleine guerre, grâce au soutien de deux chercheurs d’Oxford, Howard Florey et Boris Chain, que la nouvelle équipe parvient à cristalliser la pénicilline par refroidissement. Ainsi, l’étayage se transforme en complémentarité de compétence au profit du plus grand nombre. Florey fait avancer les choses en s’embarquant pour les États-Unis. Il convainc les laboratoires Merck, Pfizer et Squibb de se lancer les premiers dans l’aventure de la production de pénicilline à l’échelle industrielle. Ce qui profite à de nombreux malades et participe à sauver les vies de bien des blessés de guerre. Première d’une nouvelle famille de médicaments appelés antibiotiques, la pénicilline ouvre la voie au traitement de la tuberculose, de la syphilis. L’espérance de vie, grâce aux antibiotiques, est estimée avoir été prolongée de dix années….

Alexandre Fleming, un mythe vivant
Ce fils de paysan écossais, trop tôt disparu, est largement récompensé malgré l’humilité dont il a toujours fait preuve. Ennobli par le roi, il devient membre de la Royal Society de Londres en 1943. Il reçut la Croix de Chevalier en 1944. Quant au prix Nobel de médecine, il le partage avec ses deux collaborateurs, chose rarissime. Fleming a tellement impressionné l’inconscient collectif qu’une légende est née de son vivant. Le savant disait lui-même qu’il s’agissait d’une bien belle fable, selon Kevin Brown, l’un de ses biographes. Il est véhiculé en effet que le père de Winston Churchill aurait payé l’éducation de Fleming après que le père de celui-ci eut sauvé de la mort le jeune Winston. À se trouver un père de remplacement, autant avoir le plus grand en la personne du père de Winston Churchill ! S’il s’avère que cette légende n’est pas fondée dans la réalité, n’empêche que l’inconscient de Fleming s’est inventé un demi-frère peu anodin en la personne du premier ministre britannique… Alexander Fleming termine sa vie en 1955. Il a 73 ans. Ses obsèques sont celles d’un héros national. Son corps est inhumé dans la crypte de la Cathédrale Saint-Paul à Londres.

 

François Bon

 

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