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La santé et la forme
dans Signes & sens
Soigner les allergies respiratoires
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Affection parfois bénigne, l’allergie respiratoire peut rapidement devenir extrêmement invalidante ! Entre un écoulement nasal permanent, des salves d’éternuements et des yeux larmoyants, infatigables les allergènes mènent la danse. Un état qui justifie une prise en charge efficace sur le plan somatique – en médecine douce pour certains – et sur le plan psychologique si nécessaire.
Classé au 4ème rang des maladies chroniques dans le monde par l’Organisation Mondiale de la Santé, la prévalence des allergies respiratoires évolue à la hausse depuis une quarantaine d’années, avec une prédilection pour l’atteinte des jeunes enfants et des adultes actifs. Réponse inadaptée de l’organisme face à un ou plusieurs allergènes, l’allergie se traduit par une sécrétion exagérée d’anticorps, les IgE. En fait, la libération d’histamine par les cellules porteuses des IgE est à l’origine des effets observés dans l’allergie. Si l’hérédité du terrain familial joue beaucoup dans ce domaine, les allergènes aéroportés – ou pneumallergènes – sont multiples. Présents dans l’environnement domestique, ils comprennent les moisissures, les acariens, les blattes ou les poils d’animaux comme le chat et le chien. En lien avec l’environnement extérieur, leur influence est saisonnière en fonction de l’exposition aux pollens des arbres, d’herbacées ou de graminées (le rhume des foins !).
Une symptomatologie variée
Dans la grande majorité des cas, le tableau clinique répond à la triade classique associant une rhinite occasionnelle ou permanente, caractérisée par une sensation de nez bouché. Dans le même temps, on assiste à un écoulement nasal transparent et abondant, une irritation nasale source d’éternuements, une conjonctivite bilatérale avec une impression de sable dans l’œil. S’y associent fréquemment des picotements du palais. Ainsi, entre l’insomnie liée à la rhinorrhée et la fatigue oculaire, l’allergie peut rapidement devenir un véritable handicap au quotidien. Complication habituelle, l’asthme allergique touche préférentiellement les jeunes enfants et justifie parfois dans sa forme sévère une hospitalisation, posant un véritable problème de santé publique. Selon l’OMS, l’asthme atteint environ 300 millions de personnes dans le monde. Sans oublier les surinfections secondaires à type de bronchites, broncho-pneumonies ou sinusites toujours possibles.
Gérer son habitat
Essayer de repérer l’allergène responsable dans son milieu de vie est dans tous les cas indispensable. Si nécessaire, des tests cutanés – ou prick test – offrent la possibilité de l’identifier de façon précise. Pour aider les sujets allergiques, des conseillers médicaux en environnement à domicile proposent désormais leur aide, selon les localités, pour favoriser un dépistage d’éventuels agents allergisants. Pour exemple, à Marseille, la Maison de l’Allergie et de l’Environnement met ainsi à disposition des informations et documentations pour toutes les formes d’allergies. Toutefois, dans un premier temps, quelques gestes s’imposent. En ce qui concerne l’allergie aux acariens, il est actuellement possible de traiter les matelas avec des vaporisateurs biologiques anti-allergies à base d’huiles essentielles comme le Niaouli et d’investir progressivement dans une literie complète anti-acariens (matelas, couettes, housses d’oreiller...). Il est également recommandé d’éviter le contact avec les animaux à risques si l’allergie est authentifiée ou de s’assurer de leur éviction de la chambre à coucher.
Se soigner naturellement...
Sans traitement et en présence de l’allergène, l’allergie persiste. Qu’il s’agisse d’acupuncture, d’homéopathie ou de phytothérapie, la médecine douce offre une alternative à l’allopathie habituelle et aux protocoles de désensibilisation, sans les exclure pour autant. Ainsi, l’aromathérapie à base de sprays d’huiles essentielles comme l’eucalyptus, la lavande, pulvérisées sur un mouchoir ou sur l’oreiller, ou la présence de diffuseurs dans les pièces, assure-t-elle une protection naturelle et efficace contre les allergies. D’autres choisiront plutôt des décoctions à base de thym, 2 à 3 fois dans l’année, des préparations de feuilles de plantain ou, selon le principe de la gemmothérapie, des cures de bourgeons de cassis. Selon l’intensité des crises, leur rémanence et la survenue de complications comme l’asthme, l’association à ces différents traitements symptomatiques d’un travail sur soi est conseillée. Le facteur psychique restant déterminant dans toute somatisation, une approche de type psychothérapeutique ou psychanalytique, lorsque ça résiste, sera à même d’accompagner le sujet et de favoriser son lâcher prise quant au symptôme.
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