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La santé et la forme
dans Signes & sens
Lorsque le muscle sterno-cleïdo-mastoïdien et le trapèze se contractent à la manière d’une crampe, ils déclenchent ce fameux torticolis qui rend douloureuse toute rotation de la tête. Dans certains cas, la gêne occasionnée irradie jusque dans le dos ou les bras…
Comme les vertèbres cervicales, la musculature du cou est très sollicitée tout au long de la journée. Il suffit parfois d’un simple refroidissement, d’un état grippal, de tension, ou simplement d’une mauvaise position pendant la nuit pour que le blocage se mette en place. Si on ne connaît pas la cause précise du torticolis, la médecine avance l’hypothèse d’une perturbation neurodystonique (trouble moteur d’origine neuronale) en grande partie liée à la fatigue.
La prévention
Quelques astuces marchent pour prévenir ce mal de nuque : la première d’entre elles consiste à éviter qu’il se produise pendant la nuit. Dormir sur un coussin ni trop dur ni trop mou permet déjà d’en diminuer les risques en favorisant une récupération de qualité. Un oreiller cervical plat (en sarrasin), spécialement conçu pour les sujets souffrant de façon récurrente de torticolis, reste l’idéal. Si vous êtes dans ce cas, dans la journée veillez à mobiliser régulièrement votre cou, surtout si votre profession nécessite de longues stations assises ou débout. Prenez un moment pour effectuer quelques étirements des membres supérieurs en respirant profondément et calmement. Puis faites osciller votre tête d’avant en arrière et de gauche à droite. Ces mouvements agissent tel l’échauffement bienfaiteur du sportif. Pensez aussi à vous protéger des courants d’air en portant une écharpe.
Repos et détente musculaire
Lorsqu’un torticolis commence à s’installer, le premier réflexe à avoir demande à reposer sa tête sur un coussin de manière à détendre au maximum la région cervicale, puis à prendre un bain chaud qui aidera à décontracter la nuque et à soulager la douleur. Des poches de chaleur souples (disponibles en pharmacie) contribuent également au relâchement de la tension. Quant au massage relaxant, il reste le moyen le plus efficace, à condition d’être pratiqué par un spécialiste. Quoi qu’il en soit, un torticolis disparaît généralement au bout de trois jours.
Les symptômes associés nécessitant une consultation
Dans la grande majorité, le torticolis spasmodique se révèle bénin. Toutefois, il convient de consulter un médecin lorsqu’il est dit symptomatique, c’est-à-dire d’origine neuro-articulaire, infectieuse ou post-traumatique, et qu’il se manifeste régulièrement. De la même manière, si la douleur s’accompagne de fièvre ou de maux de tête, la prudence exige de ne pas s’en tenir à l’automédication. Idem si des signes de paralysie apparaissent dans une main et quand les douleurs empêchent le sommeil et ne diminuent pas après 48 heures.
Antoine Vivès
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