Il est une constatation objective : depuis la seconde guerre mondiale, la fréquence des cancers s’accroît dans nos pays industrialisés. Pour autant, il ne s’agit pas de développer une cancérophobie morbide. La Ligue Nationale contre le cancer, forte de ses 727 000 adhérents, ne baisse pas les bras et assure : « Aujourd’hui, on guérit 1 cancer sur 2. Demain, on ira encore plus loin ». Outre les progrès de la médecine, des comportements préventifs efficaces existent. Parmi eux, le retour à une alimentation plus naturelle, les campagnes de dépistage, de lutte anti-tabac, constituent des axes de protection largement reconnus. Par ailleurs, le corps médical rappelle que le stress reste un facteur, parfois déclencheur, mais à coup sûr aggravant de la maladie. Aussi est-il largement recommandé de faire appel aux outils accessibles que sont la Pensée positive, les techniques de relaxation, les psychothérapies, la psychanalyse, pour que la fatalité n’ait jamais le dernier mot…
Selon les spécialistes, recrudescence de cancers et non respect de l’environnement sont liés. Depuis quelques années, les pouvoirs publics en prennent acte et font ce qu’il faut, même si certains obstacles d’ordre économique persistent. Diverses recommandations, comme l’obligation de réduire les normes de pesticides dans l’agriculture, l’interdiction de fumer dans les lieux publics, marquent une volonté collective d’enrayer le phénomène autodestructeur. Toutefois, les lois, aussi bénéfiques soient-elles, nécessitent que chacun se prenne en charge.
Des aliments protecteurs
Tout ce qui relève d’un comportement écologique et responsable constitue une manière de ne pas maintenir un terrain propice au développement de la maladie cancéreuse. Ainsi la sagesse d’un mode de vie sain est-elle, à juste titre, maintenant prônée. Elle est un véritable gage d’optimisme pour l’avenir. Des produits alimentaires antioxydants, tels que les légumes et les fruits riches en carotène et en vitamine C (carottes, oranges, pamplemousses, citrons, kakis…), sont à privilégier. Les algues marines, comme le nori, le kombu ou le wakamé, possèdent également des propriétés protectrices. Selon certaines études, le sélénium, le magnésium et les vitamines A et D agiraient en synergie pour réduire les cancérisations. Idem pour ce qui est des aliments riches en Oméga 3. Le régime méditerranéen, peu carné et à base d’huile d’olive, semble avoir la faveur des diététiciens ayant travaillé sur les liens entre l’alimentation et la genèse du cancer.
Donner du sens
Les mystères de la psyché sont loin d’être encore tous révélés. Beaucoup d’entre nous refusent la fatalité en adhérant au fait que toute somatisation possède un sens. Ainsi en est-il du propos d’un ouvrage comme celui du médecin neurologue Pierre-Jean Thomas-Lamotte ayant pour titre « Et si la maladie n’était pas un hasard… », publié aux Éditions « Le jardin des Livres ». Il explique, entre autres, comment Monsieur G. développa un cancer de la prostate après une mise à l’écart professionnelle.
Il se trouva emporté dans un cycle d’examens, écrit l’auteur,
le condamnant à devenir impuissant… Si le terme
maladie peut s’entendre aussi
mal a dit, nombre de cancers semblent se déclencher à la suite de conflits non résolus. Le docteur Tomas-Lamotte cite plusieurs exemples troublants étayant cette thèse. Une thèse familière pour les spécialistes de l’inconscient pour qui une somatisation, même avérée comme le cancer, peut tout à fait prendre sa source au niveau d’un désaccord intrapsychique. L’intérêt d’un tel regard, non seulement donne du sens à ce dangereux symptôme, mais ouvre également la voie à la recherche en terme de prévention. L’espoir reste donc heureusement permis tant que l’Homme acceptera de continuer à s’interroger…
Hervé Delsert
