On appelle IMC (Indice de Masse Corporelle) l’outil d’évaluation permettant d’évaluer, selon sa taille, le poids lié à une santé optimale. Il équivaut, selon la classification de l’OMS, à l’équation : IMC = masse : taille x taille.
Si on prend pour exemple 61 kg, le calcul s’établit de la façon suivante : 1,81 m x 1,81 m = 24,7, soit un indice satisfaisant. La fourchette entre 18 et 25 est considérée comme normale. Au-delà et en-deçà, il convient de rééquilibrer la tendance, sachant qu’il importe également d’identifier à quels endroits du corps sont stockés les surplus graisseux. Il est nécessaire aussi de savoir que l’aspect psychologique en matière de poids santé entre en ligne de compte. Ainsi, les canons esthétiques véhiculés par les publicités de mode et les médias renvoient davantage à une notion de paraître qu’à un véritable bien-être. Le regard extérieur n’a jamais été un critère de santé, tant sur le plan physique que psychique ! Le poids, dit de forme, reste celui où le sujet se sent bien mais qui, surtout, ne présente pas de risque au niveau cardiovasculaire (hypertension artérielle, infarctus), ni articulaire, en lien en règle générale avec l’obésité.
Le bon équilibre
Le poids de forme, appelé aussi poids d’équilibre, varie en fonction de chaque individu. De par son histoire, son hérédité, sa morphologie, ce poids − atteint à l’âge adulte − semble, selon les spécialistes, être programmé de manière innée et ne correspond pas toujours à l’image idyllique des catalogues. D’où les abus de certains régimes minceur dont les objectifs ne sont pas en phase avec cette réalité. Par ailleurs, il est normal de prendre du poids avec l’âge (environ 10 kg entre 40 et 60 ans). Avant de se focaliser sur une éventuelle perte de poids, au cas où l’IMC dépasserait la barre des 25, sachez que, pour le docteur Boulier, nutritionniste au CHU de Clermont-Ferrand, il y a surtout danger lorsque le tour de taille excède 85 cm pour les femmes et 97 cm pour les hommes. La raison ? La plupart des réserves graisseuses préjudiciables à l’organisme se localisent autour du ventre, entraînant une augmentation du risque cardiovasculaire. L’objectif consiste donc à augmenter la masse musculaire plutôt qu’à se focaliser sur les kilos excédentaires. D’autant qu’
avec l’âge, on puise bien plus facilement dans sa masse musculaire que dans sa masse grasse, précise le docteur Bruno Lesourd, auteur de « Nutrition de la personne âgée, aspects fondamentaux, cliniques et psycho-sociaux ». La sédentarité représente, avec une alimentation déséquilibrée, les seuls véritables empêchements à la conservation de ce poids d’équilibre.
Le bon sens
À l’âge adulte, et surtout de 30 à 40 ans, conserver son poids de forme revient à respecter quelques comportements visant à réduire le déséquilibre entre masse musculaire et masse grasse. Comment ? En entretenant une bonne combustion calorique. Autrement dit, en veillant à préserver une musculature tonique. Pour y parvenir, la pratique de la marche à pied ou d’un sport adapté (natation, footing, vélo…) est conseillée, à raison de deux heures hebdomadaires. Le repas du soir devrait privilégier le poisson, les fruits et les légumes. Le grignotage entre les repas est à surveiller. En ce qui concerne l’alcool, il vaut évidemment mieux que sa consommation demeure occasionnelle. On ne dira jamais assez de faire preuve de vigilance quant aux régimes amaigrissants qui peuvent rapidement s’avérer affaiblissants. L’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) prévient que certains se révèlent non seulement inefficaces mais mettent en danger l’organisme s’ils ne sont pas accompagnés d’un suivi médical. N’oublions jamais qu’un amincissement peut conduire à un affaiblissement par perte de masse musculaire, voire de densité osseuse (1 à 2 % pour une diminution pondérale de 10 %). La sagesse consiste – en cas de doute et d’inquiétude devant les chiffres élevés de la balance – à s’en remettre à un spécialiste sérieux qui saura évaluer le poids santé, indépendamment des diktats médiatiques, tout en prenant en compte l’image que le patient a de son corps.
Béatrice Pernat
