Les raisons qui font que les activités sportives pratiquées dans l’élément eau n’en finissent pas de faire des émules sont objectives : elles permettent d’éliminer autant de calories – voire plus – qu’une séance de tennis ou une sortie à vélo et ce, sans transpirer, tout en bénéficiant de l’effet massant et relaxant de la pression aquatique.
Dans les piscines de l’Hexagone, les cours d’aquagym se déclinent sous de multiples variantes. Parmi elles, l’aquabiking et l’aquajogging semblent faire actuellement l’unanimité du public. Petit tour d’horizon sur ces deux pratiques spécifiques et leurs bienfaits en terme de remise en forme.
L’aquabiking ou aquacycling
Un vélo d’appartement reposant dans un bassin, il fallait y penser ! Pourtant, le concept ne possède que des avantages. Le premier ? 30 minutes d’aquabiking équivalent à une heure de pédalage à l’air libre. Vient ensuite le fait qu’il n’y a aucun risque de souffrir de courbatures, les mouvements se faisant en douceur, sans heurts, et ne sollicitant pas de façon agressive les articulations. Enfin, c’est un excellent exercice pour lutter contre toutes les formes de cellulite. Immergé jusqu’aux épaules, l’aquacycliste, en pédalant, bénéficie de jets sous-marins effectuant un véritable drainage lymphatique. Les adeptes de la discipline assurent qu’au bout de seulement 5 ou 6 séances les muscles se tonifient et l’aspect peau d’orange s’estompe. Il est conseillé, pour optimiser les résultats, de consacrer deux créneaux hebdomadaires à l’activité. L’aquacycling se pratiquant aussi bien l’été que l’hiver, chacun peut s’y mettre à toute époque de l’année. De nombreuses salles de gym en sont désormais équipées, ainsi que certaines piscines municipales. Il est même possible de bénéficier de ce type d’installation à domicile, via des sites spécialisés.
L’aquajogging ou l’art de courir dans l’eau
Au XIXème siècle déjà, Sébastien Kneipp, un prêtre allemand à l’origine des cures d’hydrothérapie, préconise la marche dans l’eau pour se maintenir en forme. Plus tard, l’idée est reprise par les Marines américains qui expérimentent des techniques d’entraînement pour pouvoir courir dans l’eau. Aujourd’hui, l’aquajogging est pratiqué par les sportifs de toutes les disciplines lorsqu’une blessure les empêche de s’entraîner autrement. L’activité se déroule dans un bassin profond de 1,30 m à 1,80 m. Un dispositif de flottaison est nécessaire (veste ou ceinture) en eau profonde. L’aquajogger reproduit les mouvements de la course à pied, tout en ménageant les genoux, les ligaments, les tendons, les pieds et la colonne vertébrale. La médecine assure que la portance et la résistance de l’eau constituent des conditions idéales pour maintenir la souplesse du corps, améliorer la coordination des gestes et renforcer l’équilibre. Par ailleurs, l’aquajogging favorise la circulation sanguine et affine la silhouette, sans risque pour le muscle cardiaque. Certains joggers utilisent un tapis de marche spécialement étudié pour l’immersion en piscine.
Géraldine Frossard
