Les liens qui unissent le corps et l’esprit font aujourd’hui l’objet de la majorité des disciplines rassemblées sous le vocable « Développement personnel ». Il faut avouer que, dans notre culture occidentale tout au moins, la pensée judéo-chrétienne, ainsi que le cartésianisme qui a suivi, ont longtemps eu tendance à dissocier le soma du psychisme. Il a fallu les travaux de Sigmund Freud, fin du XIXème et début du XXème siècle, pour que la connexion se réalise vraiment, validant certaines disciplines orientales, comme le yoga ou la médecine chinoise.
L’adjectif « holistique », qui qualifie actuellement de plus en plus les différentes disciplines du bien-être, est construit à partir du grec « holos », signifiant « le tout ». Le concept inhérent à cette nouvelle façon de voir considère l’être humain dans sa globalité.
Le cerveau, un outil prodigieux
Nous possédons, nous autres humains, un outil prodigieux : le cerveau. Le docteur Christian Tal Schaller, auteur de « Bien dans sa tête, bien dans son corps », en dresse un tableau étonnant : Malgré son poids de seulement un kilo et demi, écrit-il, votre cerveau contient 13 milliards de cellules nerveuses, soit deux fois plus qu’il n’y a d’habitants sur la planète Terre. Pour gérer chaque information venant du monde extérieur et chaque action, vos cellules nerveuses sont dotées de milliards de milliards de molécules de protéines qui permettent d’enregistrer ce que vous vivez. La sagesse qui organise le travail cérébral est tellement complexe et structurée que notre imagination ne peut en appréhender qu’une infime partie… Siège des émotions et des pensées, la façon d’utiliser ce cerveau détermine en grande partie la manière d’habiter le corps. Nous savons maintenant, grâce à la médecine psychosomatique, que l’état de l’esprit conditionne l’état physiologique. Ainsi, les nœuds du mental se défaisant, ils permettent à l’énergie vitale de circuler librement dans tout le corps.
Le rire, un véritable jogging intérieur !
Cultiver la joie entraîne toujours un effet libérateur. Au point que la pratique du rire a été élevée au grade de discipline à part entière ! Le pouvoir du yoga du rire est aujourd’hui d’ailleurs attesté. La clown-thérapie fait ses preuves dans les hôpitaux, notamment auprès d’enfants gravement malades. À l’inverse, entretenir un mental négatif, un stress, une humeur acariâtre, génère des tensions et bloque le flux de la vie. Le rire, écrit encore Christian Tal Schaller, c’est le jogging intérieur. Il fait fonctionner les muscles du visage et provoque en même temps une mobilisation générale des autres muscles, de la face aux membres, en passant par le diaphragme et les muscles abdominaux. Les effets d’une bonne pinte de rire sont comparables à une séance de gymnastique ou de sport... Conclusion : ne perdons jamais une occasion de nous libérer grâce à l’humour et à la bonne humeur !
Les techniques libératrices
Le Développement personnel offre des méthodes adaptées à chacun pour pénétrer dans son monde intérieur afin de l’alléger de ses fardeaux inutiles et d’ouvrir les portes de la sérénité. Ces techniques dites psychocorporelles ont pour nom sophrologie, yoga, relaxation, art-thérapie, réflexologie, massages bien-être, qi gong, taïchi… Elles possèdent en commun de favoriser une décharge émotionnelle. Toutes les émotions, explique ainsi le docteur Tal Schaller, causent un blocage de la respiration en position inspiratoire. Rire, crier, chanter et parler fait expirer, libérant ainsi toutes les tensions émotionnelles…
Jacques Escola
