Le sport et les loisirs
      dans Signes & sens

      Pratiquer un sport
      malgré un handicap

      Pratiquer un sport malgré un handicap
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      Bien qu’une meilleure médiatisation des champions paralympiques ouvre des horizons nouveaux aux personnes handicapées, un trop grand nombre d’entre elles associent systématiquement le sport à la notion de compétition. Résultat ? Elles en arrivent à se persuader qu’elles n’en seront jamais capables, pensant qu’un club ne pourra pas les accueillir. Ces idées reçues sont à dépasser : le handicap n’est pas un obstacle à la pratique sportive. Bien au contraire.

      Un large éventail de disciplines sont accessibles et bénéfiques en fonction du handicap : plongée pour les tétraplégiques mais encore escalade, tennis de table, équitation. Les possibilités peuvent surprendre mais, pourtant, le choix reste large. Des disciplines ont été spécialement créées par les fédérations handisport et sport adapté tels que le foot-fauteuil, le basket-fauteuil. Le site à consulter : wwwhandisport.org.

      Des bienfaits inestimables
      Pratiquer un sport pour un handicapé lui procure des avantages précieux, dont la lutte contre les effets nocifs de la sédentarité mais aussi de l’isolement. Tout comme pour un sujet valide, l’estime de soi augmente tout naturellement.

      Des témoignages convaincants
      > Elie, 21 ans et infirme moteur cérébral, pratique différentes activités sportives dans le cadre des établissements médicaux sociaux. Sa maman témoigne : Le sport est important pour lui car c’est un moment privilégié durant lequel son corps n’est pas seulement l’objet de soins.
      > Gaëlle, 51 ans et malvoyante, pratique le tandem dans un club de cyclotourisme : Je désirais rencontrer des personnes valides. Sans activité professionnelle, je commençais à déprimer. Le club m’a permis de me réinscrire dans une vie socialisante, de me créer un réseau d’amis au sein duquel j’ai trouvé ma place.
      > Jean-Michel, 53 ans et paraplégique, ne s’est pas arrêté de pratiquer malgré son accident : Jeune, explique-t-il, je faisais beaucoup de sport. Après mon accident, j’ai toujours été conscient de l’importance de cultiver mon autonomie afin de mouvoir les deux-tiers de mon corps mort avec le tiers qui reste valide. Dès que je l’ai pu, je me suis orienté vers la pratique de plusieurs sports comme le tennis de table, le cyclisme et même le ski. Cela fait 19 ans que je pratique le sport avec mon handicap. Pour moi, qu’il soit pratiqué en loisirs ou en compétition, le sport me permet d’échanger, de partager des passions, de repousser mes limites… Mais pas tout seul, avec les autres.

      Quelques conseils pour débuter
      La première démarche consiste à consulter un médecin et de suivre ses recommandations en fonction du handicap. Il s’agira alors de choisir une ou des activités qui correspondent aux possibilités motrices mais, surtout, qui procurent du plaisir, condition essentielle de l’assiduité. Il est préférable d’opter pour des pratiques de groupe de manière à y inclure un aspect convivial et relationnel. Privilégiez la régularité plutôt que la prouesse physique et des efforts inconsidérés qui ne feraient que vous démotiver.

      Les clubs sportifs
      Plusieurs possibilités sont offertes pour se mettre au sport quel que soit son handicap :
      1) Les associations spécifiques : les personnes souffrant d’un handicap mental ou physique peuvent se rapprocher d’un club de « Sport adapté ». Une liste exhaustive est disponible sur le site www.ffsa.asso.fr. Elles peuvent également contacter le comité départemental de sport adapté par téléphone.
      2) Les associations en milieu valide : il existe un réseau spécifique de « Clubs sport handicap ». Il s’agit de clubs organisés pour accueillir les personnes en situation de handicap. Proposant des créneaux pour pratiquer avec les licenciés valides, ils mettent également en place des séances spécifiques d’initiation et de découverte, que ce soit dans un objectif de loisirs ou pour préparer à la compétition. Un site informatif : www.handiguide.gouv.fr
      3) Les associations classiques : il faut savoir que certains clubs sportifs dits « normaux » accueillent des personnes handicapées à condition d’en faire la demande. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie et des clubs existant à proximité de votre domicile.

       

      Didier Constant


       

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